Rencontre avec Clemix au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Clémentine, je suis Belge, je viens de Mons et je vis à Bruxelles. Dans Clemix, je suis auteure, compositrice, interprète, productrice et arrangeuse. Je fais tous mes instrus, j’écris mes paroles, je m’occupe de l’enregistrement et de la production de mes chansons... Je joue du piano et j'ai été saxophoniste dans ma première vie. Pendant très longtemps, j’ai été DJ mais depuis quelques années, je me dédie pleinement à mon projet car je gère aussi la communication, les clips, les réseaux sociaux, une partie du booking, la promo, l'administratif...c’est comme une petite entreprise.
Tu as publié plusieurs EPS avant de présenter ton premier album, était-ce un chemin nécessaire pour te trouver d'un point de vue musical ?
Un album, ça coute cher et c'est bien d'être un peu entouré quand on en fait un. Un premier EP est sorti directement au début du projet et à chaque fois, ces disques courts ont été comme des cartes de visite. Après sept ans d'existence, on avance musicalement et moi, je continue à me former, à apprendre des choses sur la musique, à pratiquer des instruments et forcément, tout ce que j’ai fait auparavant constitue le chemin qui m’a mené à ce premier album. Maintenant que j’ai acquis des compétences, que je suis entourée ; notamment par un label Français ; et que j’ai une petite reconnaissance en Belgique, je trouvais que c'était intéressant de sortir un plus gros format qui me permettait de montrer les différentes facettes de mon projet. J’ai eu à cœur d’avoir du temps pour mélanger mes facettes très électroniques et celles qui sont très mélancoliques.
En référence au titre de ton album, peux-tu nous dire quels sont tes trois principales sources d'endorphine au quotidien ?
La danse, chanter et l’amour !
Pourquoi as-tu opté pour un disque tout en français ? Était-ce pour plus de cohérence dans le propos ?
Dans le passé, j'ai écrit quelques morceaux en anglais et avant cela, j'ai eu également d'autres projets avec des chansons en anglais mais je pense qu'à partir du moment où l’on veut vraiment parler de soi, où l’on veut vraiment aller dans quelque chose d'un peu plus profond, c'est beaucoup plus facile de prendre sa langue maternelle pour le faire. Par ailleurs, la langue Française est beaucoup plus riche dans les nuances et dans les subtilités que l’anglais. Pour ma part, j’aime bien le jeu des sons et des rimes et je pense que c'était assez logique de m’exprimer en français sur cet album mais je ne suis pas à l'abri de faire encore un morceau ou d’autres en anglais dans le futur.
Quels thèmes abordes-tu sur « Endorphine » ?
Sur ce disque, je parle souvent d’amour perdu ou foireux mais aussi de choses plus légères. Sur cet album, j’aborde notamment le temps qui passe, la vie, la mort et la joie et c'est pour cela que l'endorphine allait bien à l'ensemble de ce disque qui a quelque chose d'assez solaire même si parfois le propos est plus sérieux ou difficile mais la vie, ce n’est pas qu’une seule facette, c'est la joie et la tristesse.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Energique car il y a une énergie vitale dans ce projet mais également une énergie du live car j’ai créé Clemix pour cela ; c’est au centre de ce projet. Il y a un petit côté mélancolique mais aussi une joie de vivre très présente dans mon univers qui est également éclectique car c’est quelque chose que j’ai toujours défendu.
Ta culture musicale oscille-t-elle principalement entre chanson francophone et musique électronique ?
Pas vraiment car je n’ai pas du tout été bercée par la chanson francophone dans mes jeunes années. Adolescente, j'étais une grande fan de Soul, de la Motown, de Marvin Gaye et des vieux albums de Stevie Wonder. J'écoutais beaucoup de Jazz aussi notamment Nina Simone. Ma culture musicale était anglophone. Et puis, j'ai été DJ dans des soirées assez éclectiques où je passais aussi bien des vieux Rap de Sugarhill Gang que des morceaux Electro de Daft Punk. A cette époque-là, j’avais plutôt une culture du single et j’aimais bien mélanger les genres. L’Electro est devenu comme un outil qui me permettait de faire tout toute seule. Au départ, je disais souvent que je ne savais pas si je faisais de la musique électronique mais en tout cas, j’en faisais avec des machines notamment avec des séquenceurs/sampleurs.
As-tu prévu de présenter une version alternative d' « Endorphine » avec des remixes ou des versions plus dépouillées ?
Je peux jouer certains morceaux en piano-voix ; ça a déjà été le cas même avant que l’album ne sorte. On m’a proposé deux remixes d’« Acapulco » et j’aimerais bien en sortir un...Tout est possible d’autant que j’aime bien explorer différentes voies !
Cet album étant sorti en septembre dernier, peux-tu nous dire ce qui a été le plus salué sur ce disque ?
Les textes ont vraiment été salués à la fois par le public et par les médias et j’ai eu beaucoup de retours concernant la puissance du live. Sur scène, j’improvise souvent, je parle parfois de stand up, je suis très proche du public, j’interagis avec les gens. On m’a beaucoup parlé de ma personnalité aussi.
Quel serait ton rêve artistique le plus fou à ce jour ?
Je n’ai pas de rêve complètement fou, j’aimerais simplement continuer et tourner le plus possible ; j’ai déjà pas mal de concerts qui sont prévus surtout en Belgique pour l’instant et une date parisienne le 25 septembre à La Camillienne qui est une belle salle alternative située dans le 12ème arrondissement. Mon rêve serait de pouvoir continuer encore vingt ans tout en faisant exactement ce dont j’ai envie ; j’aimerais que cela m’ouvre des portes afin de partir à la rencontre du public et tourner dans la francophonie.
As-tu déjà la suite dans un coin de ta tête ?
J'avais dit que je n’y penserais pas de suite car un album est un gros truc qui prend du temps, j’envisageais de rester tranquille durant un an d’un point de vue créatif mais « Endorphine » est sorti il y a sept mois à peu près et je sens que ça commence à turbiner. Pour le moment, je ne sais pas où ça me mènera d’autant plus que je n’ai pas d’aprioris...
Endorphine par Clemix sur Apple Music
Écoutez l'album Endorphine par Clemix sur Apple Music. 2024. 10 morceaux. Durée : 30 minutes.