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Rencontre avec Diskay au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Diskay au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Comment te présenterais tu à nos lecteurs ? 
Je m’appelle Ivan, j’ai 27 ans et je fais de la musique depuis environ quatorze ans. J’ai commencé par le côté informatique ; la MAO ; avant de toucher un vrai instrument longtemps après. J’ai débuté par la guitare et je me suis mis au piano depuis deux ans. En premier lieu, je me considère vraiment comme compositeur ; interprète bien sûr de ma musique ; et musicien ; c'est une casquette que je commence à avoir parce que je touche à divers instruments petit à petit. Je suis également mixeur et ingé son ; à côté de ma musique, je fais du son sur des dessins animés. J'ai fait une école de cinéma avec une formation d'ingénieur du son et d’ailleurs, j'ai toujours été passionné par le son et par extension par la musique. Dans mon projet, je m’occupe de tout ce qui à trait à l’artistique aussi bien la musique que l’image. 
Avant « Anthema », tu as publié cinq EPS, quel a été le déclic pour composer ton premier album ?
Il a fallu que j’ai confiance en ma musique pour composer ce premier album. Après cinq EPS, j’ai considéré que ça pouvait être intéressant de faire un long format car à présent, j'ai les capacités techniques, assez d'outils créatifs et d'expérience pour aboutir à un projet dont je peux vraiment être fier. Le vrai déclic est venu d’un morceau que j'ai composé et sur lequel j'ai introduit un piano un peu retravaillé et du violoncelle sous forme de banque sur l'ordinateur avec une harmonie un petit peu spéciale inspirée de musique de film d'animation Japonais. Ces trois éléments m’ont tiré vers « Mystery of Dawn » qui a été le premier single de cet album et ça a été une petite révélation car ce morceau m'a donné plein d'idées, plein d'envies à développer autour de ces trois éléments-là et c’est ainsi qu’est née l’idée de l’album il y a environ un an et demi.
As-tu pensé ce premier long format comme un tout qui formerait un concept ou sur lequel il y aurait une « narration » ?
C’est une question qui est vachement intéressante car pour moi, j’ai plus conçu cet album comme un tout. Sur ce disque, il y a un ordre de lecture qui a été pensé mais cela s’est fait après que le bloc de morceaux qui était dans cet univers ait été formé et comme cet album n’a pas été tissé de manière chronologique, ce n’est pas grave si les auditeurs écoutent les morceaux dans un ordre aléatoire. Cet album forme un tout mais on peut très bien écouter un ou deux morceaux extraits de cet univers-là car ils fonctionnent tout aussi bien dans leurs propres univers même si certains morceaux se détachent moins car ils sont très liés à l’univers du projet. En faisant un album, j’ai pu vraiment m’amuser à faire des morceaux forts et d’autres qui le sont moins ; et d’ailleurs, j’ai pris beaucoup plus de plaisir à composer les morceaux qui sont moins communs ; car j’étais moins limité que sur un EP.

Rencontre avec Diskay au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Même s'il n'y a pas de paroles sur tes morceaux, peux-tu nous dire quelles émotions seraient véhiculées sur « Anthema » ?
Pour tout dire, j’ai une relation un peu spéciale avec les émotions que je transmets dans ma musique car je considère que lorsque je compose, je ressens quelque chose et cela s'inscrit dans mes morceaux mais le public ; qui est presque comme un filtre ; va interpréter les émotions par lui-même. Je n'aime pas trop imposer un mood ou des émotions même si bien sûr, il y en a dans mes morceaux. 
Comment qualifierais-tu ton univers ?
Cinématographique, stellaire, presque en dehors de la réalité, entre passé et futur et je dirai qu’il y a une notion de voyage extraterrestre dans cet univers.
Penses-tu ajouter du texte sur tes créations à l'avenir ?
C’est une question que l’on me pose souvent ! J’ai déjà tenté l’expérience par le passé notamment avec une chanteuse, c’était une idée du label afin de rendre le morceau encore plus accessible et nous avons mis énormément de temps à trouver quelqu’un qui était capable de chanter sur ce morceau qui n’était pas du tout prévu pour accueillir de la voix à la base. Aujourd’hui, ce morceau est celui que j’aime le moins dans ma discographique car la création n'a pas été pensée en accord avec la personne qui a écrit les paroles. Je ne suis pas fermé à réitérer l’expérience mais je ne l’envisage pas non plus car je suis trop attaché à la musique instrumentale. Dans l’idée, j’ai à cœur de me détacher des mots qui ont toujours été un peu une limite pour moi d’un point de vue personnel car je n’ai jamais été à l'aise avec les mots et la musique m'a permis de m'exprimer autrement. Le timbre de la voix et l'attrait notamment de la consonance des voyelles seraient des choses qui pourraient donner naissance à la création de morceaux chantés mais qui se feraient réellement à deux. 

Rencontre avec Diskay au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Que représente la pochette d’« Anthema » ?
Il y a trois éléments sur la pochette d’ « Anthema » et ils représentent les piliers que j’ai énoncé précédemment. Il y a une colonne allongée un peu stylisée, c’est un clin d’œil à l'Antiquité que j’associe un peu aux harmonies musicales qui viennent du passé, de la musique classique ou de la musique de film. Le second élément que l’on voit couché au sol est une espèce de barre qui représente en fait une touche noire du clavier et c’est tout simplement une référence au piano. Pour moi, cette notion se raccroche ; comme l’harmonie ; au chromatisme dans la musique. La touche Noire qui est une altération permet de sortir du diachronisme dans la musique et c'est ce que j'ai développé dans l'album. Quant au troisième élément qui est un peu plus discret, c'est un archet qui est posé le long de cette colonne et il représente tout simplement l’archet du violoncelle qui est énormément utilisé dans cet album.
As-tu prévu de mêler les arts durant tes prestations en live ? Aussi bien visuels que tridimensionnels...
Oui, carrément d’autant que mes pochettes sont clairement inspirées de l'art numérique ou de l'art contemporain. Pour mes concerts, j’ai déjà envisagé de collaborer avec des artistes visuels qui pourraient faire des animations de mes pochettes en arrière-plan sur scène mais cela demande du temps et des moyens. Par ailleurs, j’aimerais beaucoup travailler avec des artistes notamment pour des événements comme des vernissages, on me dit souvent que ma musique va très bien avec de l’image qu’elle soit fixe ou en mouvement et c’est clairement quelque chose auquel je serai ouvert. 
À quoi « Anthema » pourrait-il servir de bande sonore ?
Très bonne question ! Pour faire cet album, je me suis pas mal inspiré de Melodysheep qui est connu pour ses vidéos sur Youtube, elles durent en moyenne 20 à 30 minutes et il y explique notamment comment la Terre est apparue ou ce qui va s’y passer dans des millions d'années. Melodysheep a une approche très stellaire autour de l'univers et il est lui-même créateur de ses scénarios, de ses éléments 3D et aussi compositeur de ses propres vidéos. Il fait tout et sa musique est assez incroyable. Je me suis inspiré un peu de son travail pour forger quelques morceaux de cet album que je vois clairement associé à des images surréalistes mais avec aussi toujours un petit peu d'humanité et c’est également ce que représentent mes pochettes car il y a toujours un mélange d’éléments extraterrestres dans un décor terrestre ou inversement.

Rencontre avec Diskay au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Dans quels lieux un peu surréalistes aimerais-tu jouer cet album ?
Je pense qu’il y aurait plusieurs lieux...Le premier ; qui ferait écho à cet album ; serait évidemment un décor complètement lunaire et il y en a en Bretagne, je pense notamment au Morbihan où il y a des décors près de la mer qui sont complètement dénués d'arbres et qui sont des grands espaces plats assez secs avec juste de l'herbe. Je pense que ce serait un endroit assez incroyable pour tourner un live un peu original. Je pense aussi à un lieu de mon enfance à savoir en haut d’une des tours du port de La Rochelle où j’ai grandi. Ce lieu est magnifique, ce serait incroyable et très fort pour moi. 
Ta culture musicale oscille-t-elle principalement entre musique électronique et classique ?
Oui mais ce n’est pas vraiment la musique classique telle qu’on la connait avec Mozart ou Schubert, c'est plus le néoclassique et la musique minimaliste avec des artistes tels que Philip Glass et Max Richter qui sont des compositeurs plus contemporains et aussi beaucoup de musique de film ; Studio Ghibli , Joe Hisaishi , science-fiction ; et beaucoup de musique Electro dans toutes ses formes. Cela représente 95% de ma culture musicale et dans les 5% restants, c’est essentiellement du Rock et de la Pop. 
Quels sont tes prochains projets ?
Je serai en concert à la Péniche Antipode le 20 mars. J’ai déjà composé trois nouveaux morceaux dans un format un peu plus club et j’aimerais les sortir un peu plus tard dans l’année. Ca me plairait qu’il y ait des remixes, certains de mes amis travaillent déjà dessus...Je ne suis pas fermé à l’idée de sortir une extension de l’album dans quelques mois si de nouveaux morceaux se raccrochent à l’univers d’« Anthema ». Je ressens l’envie de continuer à composer et à me faire plaisir.

Rencontre avec Diskay au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !
https://www.facebook.com/diskaymusic
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