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Retrouvailles avec Marek Zerba au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Bourgeoisiveté » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Florian Duboé

(c) Florian Duboé

Le titre de ton nouvel album vient-il d’une simple observation ou d’une volonté d’apporter un côté satirique dans ce terme ?

On peut mettre tout ce que l’on veut là-dedans dans le sens où un titre revêt plusieurs acceptions mais c’est vrai que j’ai pensé à ces deux choses-là entre autres. 

Comment appellerais-tu un disque dont le titre serait l’opposé de « Bourgeoisiveté » ?

« Prolétairactif » ce qui est un peu un pléonasme car il n’y a que les bourgeois qui sont oisifs.

Peux-tu nous en dire plus sur la pochette de ton nouveau disque ? Serait-ce un indice quant au contenu, comme pour dire que tu vas plus en profondeur sur cet album…

Je ne l’avais pas vu comme cela mais c’est exactement ça. « Bourgeoisivité » est mon disque le plus impudique jusqu’à présent. Je fais mienne ton observation ! La pochette de cet album est une œuvre du Russe Philipp Igumnov que j’ai achetée et cela prouve bien que je ne suis pas rancunier puisque j’ai des origines Polono-Ukrainiennes. Je trouvais que son œuvre allait bien avec ce disque.

(c) Florian Duboé

(c) Florian Duboé

Que retrouve-t-on comme thèmes abordés sur « Bourgeoisiveté » ?

Les thèmes habituels : la vie, l’amour, la mort…

Comment associerais-tu à toi les deux termes présents dans le titre de ton nouvel album ?

C’est une manière de ne pas avancer masqué. Avec ce titre, je dis qui je suis. Je n’étais pas bourgeois à ma naissance mais je le suis devenu et comme j’ai toujours été un branleur, le terme oisif me représente bien. Je sais très bien ne rien foutre et il y a peu de gens qui savent faire cela alors que moi, je touche ma bille là-dedans.

Moi, j’aurai eu du mal à t’associer au terme oisif car tu sors un disque par an…Dirais-tu que tu as trouvé un rythme de croisière dans la création ?

C’est épuisant quand même mais vu que je ne fais rien d’autre que cela et qu’au lieu de me faire gagner de l’argent, ça m’en fait  perdre, je me dis que je serai bien malmené de me dire non oisif. Un album par an, pour le moment, je tiens le rythme mais on verra l’année prochaine. Normalement, j’ai déjà des lignes directrices pour mon prochain disque mais je ne l’ai pas du tout fini. J’avais terminé d’écrire « Bourgeoisiveté » avant que « Fiasco » ne sorte et il en était de même pour ce second album quand « Qu’On Leur Donne De La Brioche ! » était sorti. Là, je ne suis pas à poil mais j’ai du boulot quand même ! Je ne sais pas si le rythme de croisière tiendra mais on verra…

(c) Florian Duboé

(c) Florian Duboé

En référence au titre de l’une de tes nouvelles chansons, dans quelle capitale te sens-tu le mieux ?

Pour être honnête, je n’en connais pas beaucoup mais j’ai l’impression que je me sentirai mal partout. Quand tu te sens bien dans ta vie, tu te sens bien partout et l’inverse se vérifie aussi. Je suis quand même amoureux de Paris depuis que j’y suis né. Comme un vieux chewing-gum, je colle à l’asphalte parisien. Avant de mourir, j’aimerais quand même tout voir, ça serait pas mal !

Selon toi, qu’est-ce qui serait commun à toutes les chansons de « Bourgeoisiveté » ?

Je ne sais si je peux exprimer cela en mots car c’est plus quelque chose que  j’ai senti. J’ai su que je tenais l’album quand j’ai eu ces dix chansons dans cet ordre-là. Ces chansons ont en commun d’être assez courtes la plupart du temps et d’être assez tubesques et Pop. Ces chansons se rejoignent sur la méthodologie que j’ai employée car en 2023, j’ai fait en gros une chanson par mois et avant même la fin de l’année, j’avais mon disque.

Pourquoi n’as-tu pas mis de texte sur « 14 Rue de Rennes » ? A quoi correspond cette adresse ?

Je fais toujours un morceau instrumental dans mes albums et c’est souvent la musique que je préfère. Quant à l’adresse, le 14 Rue de Rennes n’existe pas car cette rue commence au 41.

(c) Florian Duboé

(c) Florian Duboé

Ton nouvel album se termine sur « Tempes Grises », prendre de l’âge te fait-il peur ?

Non même si on se rapproche de la mort chaque année mais ça peut arriver maintenant comme dans soixante ans. En revanche, je ne peux plus me bourrer la gueule tous les jours comme je le faisais il y a trois ou quatre ans, j’ai besoin d’un temps de repos maintenant, ça me fatigue un peu mais en même temps, j’essaie de contrecarrer cela en me maintenant en forme (rires).

L’année dernière, ton titre « Le Père Noël s’est Tiré une Balle dans le Cul » est ressorti sur les plateformes, as-tu réglé un vieux contentieux avec lui à travers ce morceau ?

Ce titre est ressorti l’année dernière car je suis tombé sur cette image d’un Père Noël qui est en train de regarder dans le trou d’une serrure avec un air vicieux et je me suis dit que j’étais obligé de l’utiliser comme pochette. Il faut savoir que « Le Père Noël s’est Tiré une Balle dans le Cul » était le titre originel du film « Le Père Noël Est Une Ordure », il avait été trouvé par Josiane Balasko mais ils n’ont pas été jusqu’au bout. Comme c’était un bon titre, je l’ai gardé et je m’étais dit cela bien avant que ma chanson ne sorte. En tout cas, je n’avais de vieux contentieux à régler avec le Père Noël en qui j’ai arrêté de croire assez tôt. Inconsciemment, c’était peut-être un fuck aux croyances. Jacques Dutronc a dit qu’il avait arrêté de croire au Père Noël le jour où, dans une galerie marchande, il lui avait demandé un autographe ; c’est une phrase que j’aime bien.

Quels sont tes prochains projets ?

Il y aura encore deux ou trois clips supplémentaires pour illustrer cet album. Une release party sera organisée d’ici le printemps à Paris mais pour le moment, nous ne connaissons pas encore le lieu. Ce concert correspondra à la sortie en vinyle de « Bourgeoisivité ». Je bosse déjà sur mes deux prochains disques.

Retrouvailles avec Marek Zerba au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Bourgeoisiveté » !
https://www.facebook.com/jesuismarekzerba
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