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Rencontre avec Lita Kira au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur la session acoustique d’« Épineuse » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Labs Salvatore

(c) Labs Salvatore

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis une artiste de la région Lilloise. Je suis auteure, compositrice et interprète. Je joue de la basse et de la guitare acoustique. Même si j’ai eu des musiciens avec moi dans mon cursus, en ce moment, je joue en solo mes concerts soit en guitare-voix soit basse et chant et je lance mes samples. Je fais du Pop-Rock en français et si je présente parfois quelques reprises, mon projet est vraiment axé sur les compositions. Je créé mes tenues de scène, je gère mes réseaux sociaux, je tiens le rôle d’attachée de presse également, c’est moi qui m’occupe de trouver les concerts mais aussi de l’organisation, du visuel, du montage des clips et des vlogs…J’ai beaucoup de casquettes ; un peu comme tous les musiciens en 2024 ; mais c’est quelque chose qui me plaît car cela me permet d’apprendre dans de multiples secteurs. Je mène ma barque depuis 2010, je continue d’apprendre tous les jours et de faire de belles rencontres comme aujourd’hui avec La Parisienne Life.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Énergique, punchy, théâtral et visuel car dans mes shows, il y a beaucoup de chorégraphiques, de changements de tenues et des lancés de pétales de roses notamment sur la chanson « Épineuse ». Il y a également de l’émotion ; et cela dans tous les sens ; dans cet univers car j’écris sur des choses assez personnelles qui sont emballées dans des métaphores. Dans mes textes, j’essaie de toucher à des choses fondamentales et après chacun peut y mettre sa propre histoire. Parfois, certains de mes textes peuvent être vus comme enfantins de prime abord mais quand on les regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il y a plusieurs degrés de lecture dedans. On peut dire que mon univers est littéraire mais vraiment sans aucune prétention.

Pourquoi as-tu choisi de dévoiler maintenant une version acoustique d’« Épineuse » que l’on retrouvait sur l’album du même nom paru en mars 2018 ?

C’est l’idée de Ludovic Chenevet qui est guitariste et qui a composé cette chanson. J’écris et je compose principalement tout mais Ludo avait créé une super musique pour ce premier album et j’ai eu envie d’écrire dessus. Quand « Épineuse » est née, nous avons décidé qu’elle serait la chanson titre de l’album, nous avons fait un clip en 2018 et ensuite, la vie a continué ; j’ai notamment sorti un EP live, j’ai fait plein de concerts, je suis allée jouer au Canada, j’ai fait énormément de choses. Avec Ludo, nous nous sommes retrouvés cet été sur des concerts en mode guinguette, c’est là qu’il m’a dit qu’il aimerait s’acheter une guitare acoustique et c’est un ami guitariste qui nous a dit qu’« Épineuse » rendrait bien en version acoustique. Une semaine après, Ludo m’a envoyé un projet avec un nouvel arrangement, il m’a demandé de voir si je voulais y rajouter une seconde guitare car pour lui, il y avait quelque chose à faire. Même si « Épineuse » était sortie et que nous avions fait un clip pour cette chanson, je me suis dit que nous n’avions pas encore creusé cette facette-là et je me suis engouffrée dans ce projet qui s’est fait très vite alors qu’il n’a pas été énormément anticipé et j’en suis très contente.

(c) Labs Salvatore

(c) Labs Salvatore

De quoi parles-tu dans cette chanson ?

J’ai écrit « Épineuse » après mon second EP. Je voulais une chanson qui fasse un peu la transition entre tout ce que j’avais pu vivre en tant qu’artiste mais également dans ma vie. J’avais à cœur d’écrire un titre qui donne un message d’espoir car même si l’on peut paraître fragile, jeune, tout le monde à des ressources. « Épineuse » illustre le fait que lorsqu’une petite graine ne tombe pas forcément dans le bon milieu pour éclore, elle peut trouver ; avec un peu de chance ; une petite goutte de pluie, un petit rayon de soleil, ce qu’il faut pour se développer afin d’arriver à bon port. Cette chanson exprime ce que je ressentais à l’époque et les paroles sont toujours d’actualité.

Penses-tu que ce qui suivra cette version acoustique/live session d’« Épineuse » sera dans la même veine, c’est-à-dire moins Rock que ce que tu as fait auparavant ?

Je vois que vous avez bien écouté ma discographie ! En fait, je ne me dis pas qu’il faut que je fasse du Rock ou tel style. Effectivement, les compos qui sont dans mes tiroirs sont moins Rock mais ce n’est par volonté de mieux plaire à certaines radios ou parce que l’ère du temps n’est plus au Rock. J’ai des textes qui seraient un peu étouffés si je mettais d’énormes guitares et d’énormes batteries dessus et il y a des choses que j’ai envie d’exploiter…La suite sera peut-être moins agressive dans le son mais beaucoup plus dans le texte. On va changer les armes de côté ! J’ai déjà pas mal d’idées pour la suite, j’ai envie de faire tomber les masques en me cachant moins derrières de jolies images.

As-tu prévu de donner une suite à ton premier album en 2025 ?

De nos jours, je ne sais pas si c’est encore à-propos de sortir des albums…Est-ce qu’il vaut mieux sortir une pluie de singles ou faire un EP ? Des chansons sortiront, c’est certain, mais sous quelle forme, je ne le sais pas encore. Pour ma part, j’aime toujours le format CD ; j’aime faire de livrets et voir le texte sur papier ; mais on me dit que cela devient du marchandising plus qu’autre chose. Je réfléchis à cela. En tout cas, il y aura une suite, ma discographie ne va pas s’arrêter là.

(c) Labs Salvatore

(c) Labs Salvatore

Qu’est-ce qui a changé et/ou évolué dans ton processus de création depuis la parution d’« Épineuse » ?

Rien (rires) ! J’écris toujours instinctivement de la même façon ; écriture automatique ; ensuite, je laisse reposer le texte deux ou trois jours pour l’oublier afin de ne plus être dans l’émotion et après, je le relis et je le stabilote avec mes fluos. A la suite de cela, je fais mon petit puzzle et j’essaie de trouver une phrase qui m’arrache les tripes. C’est comme en cuisine, j’essaie de faire une réduction pour garder quelque chose de très goûtu. Ça a toujours été ma façon de faire depuis le tout début et je reste fidèle à ma méthode de travail.

Dirais-tu que c’est sur scène que ton projet musical prend toute son ampleur ?

Disons que c’est la partie qui me plaît le plus. C’est la récompense, c’est le moment de partage, c’est là que l’on voit la réaction en direct des gens. En revanche, j’aime aussi beaucoup la solitude du studio, le fait d’avoir toutes les possibilités devant le logiciel de création, l’un ne va pas sans l’autre mais c’est vrai que la scène, c’est la cerise sur le gâteau.

Quel serait ton plus beau souvenir artistique depuis le début de ta carrière ?

La tournée à Montréal en 2023. Un jour, mon ami Montréalais Thomas Simon Saddier m’a appelée et il m’a proposé d’aller jouer au Canada. Par contre, quand Thomas m’a dit qu’il pouvait réussir à me trouver quelques belles dates en avril, nous ne parlions pas du mois d’avril de la même année car moi, je pensais que c’était pour le printemps de l’année suivante. Le soir même, je me suis retrouvée complètement euphorique et en même temps morte de peur car je me suis posé des questions techniques telles qu’où est mon passeport, est-il encore à jour, est-ce j’ai assez sur mon compte pour booker un aller-retour sur Air Canada…Après, j’étais en mode je vais aller jouer ma musique sur un autre continent et c’était assez fou. A vrai dire, je n’y ai pas cru jusqu’au dernier moment. Je suis partie faire une dizaine de dates et j’avais fait un petit visuel Lita Kira Le Caribou Tour. J’ai fait toutes les dates et ça a été incroyable. Nous avons réussi ce tour de force avec Thomas qui est artiste également et cela sans attaché de presse, sans booker et sans manageur…juste avec beaucoup de travail et un petit peu de folie aussi.

(c) Labs Salvatore

(c) Labs Salvatore

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Elvis Presley et The Beatles passaient sur la chaîne familiale. Ma mère étant professeure de musique au collège, elle répétait notamment Chopin et Mozart sur le piano du salon. J’ai grandi avec la variété des années 90 notamment Jean-Jacques Goldman et Francis Cabrel. Ensuite, j’ai découvert la chanson française dite traditionnelle avec Jacques Brel, Françoise Hardy, Michel Berger, Starmania…A l’adolescence, j’ai commencé à ouvrir mes horizons, je suis tombée dans le Rock avec Queen, Led Zeppelin…J’ai appris la basse et je suis devenue choriste et bassiste d’un groupe de reprises de Queen ; je faisais les chœurs les plus aigus. Ensuite, j’ai découvert le Visual Kei et notamment le groupe X Japan et cela m’a beaucoup influencée sur tout ce qui a trait au visuel, à la mise en scène, aux chorégraphies et aux tenues de scène.

En référence au titre de ton premier album et à la version acoustique d’« Épineuse », sur quel sujet épineux ne t’aventurais-tu pas en interview et même dans la vie de tous les jours ?

On ne m’a jamais posé cette question ! Je vais répondre les considérations politiques. Même s’il y a des artistes engagés qui sont des porte-drapeaux, je pense que l’art ne doit pas avoir de fonction si ce n’est toucher l’âme ou apporter une émotion, ça ne doit pas devenir une sorte de slogan publicitaire.

Rencontre avec Lita Kira au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur la session acoustique d’« Épineuse » !
https://www.facebook.com/LitaKira.music
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