Rencontre avec Macy Lu au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « L.O.V.E » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
J’ai 31 ans, je suis originaire du sud Aveyron mais je vis à Lyon depuis douze ans. Je suis chanteuse, autrice, compositrice et j’ai coproduit mon album « L.O.V.E » avec Lazzman. Je joue de la guitare, de la harpe et du piano.
L’idée de « L.O.V.E » est-elle née à la suite de l’échange concernant l’amour que tu as avec tes parents sur ce disque ?
Non, l’idée de l’album est venue de l’envie de parler d’amour au sens très large du terme. Orthographié ainsi, le titre de ce disque signifie Libre Ode Vivante Enamourée. Les chansons de « L.O.V.E » retrace un peu tout ce que je ressens, mes émotions, mes blessures et la manière dont j’ai envie de les apaiser par la musique. J’ai eu à cœur de mettre mes parents sur cet album pour donner plus de sens à l’histoire et pour montrer aussi d’où je venais.
Musicalement, ton album s’inscrit-il dans la continuité de l’EP « Ego » paru en 2021 ?
Non, je ne trouve pas à part le titre « Ego » qui était dans une certaine couleur comme pour « L.O.V.E ». Entre l’EP et l’album, il y a eu une évolution musicale. « L.O.V.E » possède un côté plus affirmé.
Vois-tu « L.O.V.E » comme une sorte de journal intime que tu ouvres aux autres pour qu’ils te découvrent totalement ?
Oui, clairement. De manière un peu égocentrée (rires), j’avais envie de parler de moi ; mais je le fais assez naturellement, ce n’était pas du tout réfléchi ; et de choses plus apaisées comme sur « N’Attends Pas ».
Il y a de l’anglais et du français sur ce disque, la langue s’est-elle imposée d’elle-même ?
Quand j’écris les paroles de mes chansons, je ne réfléchis qu’en termes musicaux et je teste autant en français qu’en anglais en yaourt. Ensuite, je me demande de quoi j’ai envie de parler et de-là, j’avise mais la langue n’est jamais un frein. La manière dont je décide de choisir la langue est toujours instinctive. Parfois, cela s’impose dans les deux langues comme sur « If U Die » où je m’amuse en jouant des deux.
Avec un titre comme celui-ci, tu parles forcément d’amour sur ce disque mais de quelle façon abordes-tu ce sentiment ?
J’ai voulu aborder toutes formes d’amour, celui que l’on reçoit de ses parents, de sa famille, dans son couple…Je parle de passion et la musique, c’est un peu de l’amour finalement. Dans ces chansons, j’évoque mes ressentis sur le moment même au niveau de la sexualité ; j’avais envie de parler de ça en français et de manière un peu crue, ça me tenait vraiment à cœur car habituellement, on aborde ce thème de façon suggérée.
Quels autres thèmes retrouve-t-on sur « L.O.V.E » ?
Je parle notamment de résilience sur « N’Attends Pas », de rupture amicale sur « Constellation », d’une expérience de mort imminente sur « E.M.I » et du fait de quitter le nid familial sur « 12//S’Enfuir ».
Qu’as-tu appris ; ou de quoi t’es-tu rendu compte ; en écrivant cet album en ce qui concerne l’amour ?
Je ne sais pas si j’ai vraiment appris quelque chose en ce qui concerne l’amour en écrivant ce disque mais je pense que ça m’a confirmé que j’avais besoin de liberté à tous les niveaux que ce soit en couple ou en amitié car j’ai besoin de me retrouver, d’être recentrée et je pense que plus on s’aime soi, mieux on est avec les autres. Je pense que je savais déjà cela et je l’ai couché sur papier afin de le partager.
Ton album se termine par je rêve d’un monde qui n’existe pas…à quoi ressemble-t-il alors ?
Un monde qui serait un peu celui des Bisounours donc forcément, ça ne peut pas exister…Un monde plus tolérant où on réussirait à se parler vraiment et où on nommerait les problèmes tels qu’ils sont car pour les régler, encore faut-il pouvoir les nommer. Un monde où l’on serait le plus apaisé ; le plus en paix ; possible et cela demanderait de se regarder vraiment en face ; nous les êtres humains tels que nous sommes, c’est-à-dire pas juste des belles personnelles mais des êtres complexes faits de failles et de choses assez sombres aussi parfois. Mieux on regarde les choses réellement, mieux on arrive à avancer, c’est en tout cas, ce que je pense.
Comment synthétiserais-tu ton univers ?
Hybride, sensible et assez mélancolique car cela fait partie de mon tempérament alors que je suis quelqu’un de très souriant et de très joyeux dans la vie.
Qui retrouve-t-on parmi tes artistes de référence ?
J’ai énormément écouté Stevie Wonder, James Brown, Janis Joplin, Serge Gainsbourg, NTM, IAM…c’est hyper varié. Ma mère écoutait beaucoup Bob Marley, Neil Young, la musique des années 70 globalement. Par la suite, je suis tombée dans la culture Hip Hop et ça m’a beaucoup marquée. Ensuite, il y a eu Amy Winehouse qui a ouvert la voie ; ça a été un tournant très fort ; puisqu’elle a autorisé des chanteuses comme moi à faire de la musique hybride
Quels sont tes prochains projets ?
L’univers, si tu m’entends, envoies-moi un tourneur et fais en sorte qu’il y ait plein de dates ! Le 12 juillet, je vais chanter au festival Musilac à Aix-les-Bains. Des collaborations sont à prévoir…J’aimerais bien sortir de nouveaux morceaux prochainement, j’ai déjà envie de refaire un album mais il faut que je me calme parce que je ne peux pas tout faire (rires).