Rencontre avec Roxane Le Texier au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « T’as Fait Danser ma Planète » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
J’aime bien me présenter comme étant une artiste pluridisciplinaire car je suis à la fois autrice, compositrice, interprète ; depuis 2012, j’ai la chance de naviguer dans les différents domaines du spectacle vivant que ce soit théâtre, comédie musicale, chanson et même film ; et je suis également productrice, je fais de la com et du marketing pour la musique. Je joue du ukulélé, du piano, des petites percussions ; tambourin, shaker, body percussion ; je pense que j’ai cela dans mes gênes car mon papa est batteur ; et je compose aussi avec la MAO. Je suis un peu touche-à-tout. Je suis vraiment créatrice. Je suis originaire de Belgique et je vis à Paris depuis quatorze ans maintenant.
Comment est née l’idée de ton spectacle musical intitulé « T’as Fait Danser ma Planète » ?
Amoureusement, je traversais une période qui n’était pas forcément évidente et je me suis dit que c’était fou d’avoir toutes ces chansons dans mes cahiers et dans mon téléphone. Il y avait un vrai fil rouge qui amenait un spectacle. Etant assez créative et curieuse, j’ai eu envie de tisser un lien entre ces chanson afin de présenter sur un plateau tout ce qui me constitue.
Au-delà de tes chansons, que présentes-tu d’autre sur scène ?
J’ai eu à cœur de travailler un spectacle multiforme. Sur scène, je chante, je joue, je danse et il y a des vidéos car je suis passionnée d’art numérique. Cet album concept est lié à ce seul en scène dans lequel il y a des scènes jouées de la relation amoureuse. C’est de l’autofiction ; je tiens à le préciser ; afin que chaque personne puisse s’identifier aux différentes étapes émotionnelles. Le monde réel et le monde imaginaire viennent se croiser grâce à la vidéo ; cela permet d’avoir des échos par rapport à ce qui se passe au plateau. Nous avons fait un superbe travail de mise en scène avec Noémie Elbaz et une mise en musique avec Robinson Senpauroca pour que ces différents arts s’entremêlent de manière fluide comme un long plan séquence qui viendrait se dérouler.
Ce spectacle s’est-il monté autour des chansons de ton EP ou est-ce l’inverse ?
C’est l’inverse car c’est en créant ce spectacle, en tissant un lien entre ces chansons qu’après, je me suis vraiment rendu compte qu’il y avait à la fois un développement scène avec le spectacle et un développement album. L’EP qui est paru m’a permis de présenter les premiers titres au public qui venait aussi me voir sur scène. J’ai sorti cet EP assez vite sans vraiment faire de com autour mais comme je jouais au Festival d’Avignon l’été dernier, j’avais envie que les gens qui allaient venir découvrir le spectacle puissent écouter les chansons sur les plateformes ; j’avais fait des petits marque-pages avec des QR Codes. Cela permettait de laisser une trace de manière phono.
Quelles thématiques abordes-tu sur ton disque ?
Je parle énormément d’amour ; c’est vraiment le sujet de ma vie ; mais je l’aborde sous de multiples facettes. Ces chansons parlent de la rencontre amoureuse, de déchirement, de rupture, du chemin de résilience après la rupture, de comment redessiner ses propres contours quand on a été habitué à être la moitié de quelqu’un ; comment on redevient soi -même de façon à part entière, c’est vraiment un sujet qui me fascine car j’avais l’impression de ne pas exister si je n’étais pas la moitié de quelqu’un.
As-tu organisé l’ordre de ces six chansons afin qu’il y ait une progression tout au long de cet EP ?
L’avantage d’avoir écrit un spectacle me permettait d’avoir déjà une trame « dramaturgique » et l’album s’écoute comme cela, il a un côté très printanier, un peu fleur bleue, même un peu adolescent et on suit cette métamorphose vers à la rupture puis vers la femme qui éclôt de cette rupture. Au fil du disque, la voix s’approfondit, elle est un peu moins dans les aigus et au fur et à mesure, il y a moins de ukulélé. J’avais vraiment envie que cela soit un voyage musical vers les différentes étapes de la relation amoureuse de la rencontre à la séparation puis de la résilience aux retrouvailles avec soi-même.
Que t’a permis personnellement l’écriture de ces chansons ?
La rupture est une sorte de deuil et j’ai traversé différentes étapes. J’avais beaucoup de déni en moi et en écrivant ces chansons, c’est comme si j’avais enlevé différentes couches afin d’exister par moi-même ; un peu comme lorsque l’on épluche un oignon jusqu’au cœur.
Comme « T’as Fait Danser ma Planète » illustre une histoire personnelle, peux-tu nous dire ce qu’en a pensé la personne concernée ?
(Rires) Joker ! Bien sûr, cela part d’une histoire intime mais ça reste de l’autofiction. J’ai réécrit tous les éléments factuels ; les lieux, les dates ; il n’y a jamais aucun prénom qui est cité mais par contre, tout le parcours émotionnel est vécu ; je parle notamment du tako-tsubo qui est la maladie du cœur brisé, des phases de déni et de dépendance affective.
Peux-tu nous parler de la mise en images de « Ta Louve » ?
C’est une jolie histoire. J’ai eu la chance d’organiser un showcase au Théâtre de Paris où j’ai joué dans les deux dernières saisons du spectacle musical « Les Producteurs » mis en scène par Alexis Michalik et j’avais le souhait de faire une captation vidéo dans le but de trouver des partenaires. Pour cela, j’ai embauché Andrès Molina et Quentin Demon de CallBackProd qui sont devenus des amis. Au moment de ce showcase, ils ont flashé sur « Ta Louve » et ils m’ont dit que si un jour, je voulais faire un clip sur cette chanson, il fallait que je les appelle. Nous nous sommes retrouvés en septembre dernier et nous avons tourné ce clip en trois jours que tous les trois dans un manoir en Normandie. Nous voulions quelque chose de symbolique. Dans cette vidéo, il y a plein de métaphores et de références notamment à Magritte et à Alice au Pays des Merveilles. Par ailleurs, il y a quelque chose d’assez contemplatif sur le fait de se recréer une nouvelle peau d’où l’appel à la nudité qui est totalement suggérée ; il n’y a rien de vulgaire ou d’outrancier bien au contraire. Cette mise à nu était importante pour moi ; ça a été un sacré challenge surtout dans une période assez controversée. J’ai vécu intrinsèquement cette sensation de ne plus se reconnaître dans sa propre peau après une séparation et dans ce clip, je me recrée ma peau, ma maison intérieure.
Comment synthétiserais-tu en quelques adjectifs ton projet dans sa totalité ?
Féminin, poétique, sensible, romantique, espiègle, mutin, élégant et frais car je n’ai pas envie que l’on s’appesantisse sur la rupture. Quelque chose de révélateur et même un peu spirituel.
Imagines-tu la suite de tes aventures musicales dans la lignée de « T’as Fait Danser ma Planète » ou aurais-tu déjà d’autres envies ?
Musicalement, j’ai plein d’envies notamment de collaborations avec d’autres artistes et peut-être même avec des producteurs dans d’autres genres. Il y a plein de choses qui peuvent se créer…
Quels sont les prochains projets ?
Je vais présenter « T’as Fait Danser ma Planète » le 06 juin à L’Archipel à Paris ; ce sera une avant-première inédite et il n’y en aura qu’une seule. Cet été, je vais emmener ce spectacle à La Scala Provence à Avignon. Certains titres vont être un peu remaniés et/ou réarrangés pour faire des versions singles ou des radio edits. En parallèle à cela, je travaille dans le développement d’autres artistes. J’ai un chouette tournage qui arrive entre septembre et décembre. L’album est prévu pour début 2025 et il y aura des concerts. D’ici là, il y aura certainement un nouveau single qui sera accompagnée d’un clip. A partir de février 2025, je jouerai dans une nouvelle pièce à Paris.
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Roxane Le Texier - T'as fait danser ma planète - L'Archipel Paris - Concerts - Cinéma - Théâtre
C'est l'histoire d'une fille qui aime un peu plus fort que les autres qui aime au point de se perdre dans l'autre. C'est l'histoire de cet amour, de la fin de cet amour, et de l'après ; Comment ...