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Rencontre avec LOW au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Secret » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec LOW au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Secret » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’ai 21 ans, je viens du Sud-est de la France où j’ai passé 18 ans avant de monter sur Paris pour faire des études d’ingénieur du son et réalisateur artistique dans la musique. Après avoir terminé mes études il y a quelques mois, j’ai monté une auto-entreprise de producteur, ingénieur du son, réalisateur dans la musique. Je suis guitariste à la base mais également bassiste ; légèrement ; claviériste ; je peux m’accompagner au synthé ; et grâce à mon oncle qui tournait à l’époque dans un groupe qui s’appelait Team Ghost, j’ai découvert que je pouvais créer de la musique sur mon ordinateur. J’ai très rapidement su que je voulais faire ça. Je me suis acheté un Mac et Logic et je suis parti là-dedans. Mes études m’ont permis d’approfondir mes connaissances et de me professionnaliser. En parallèle de LOW,  mon projet personnel co-réalisé avec BOUH, je produis aussi d’autres artistes.

Sur Itunes, tu es classé dans le style Hip-Hop/Rap, es-tu totalement d’accord avec cela ?

Ça dépend pour quoi. J’ai fait un peu « Hip-Pop », j’ai commencé avec le Rap, ce qui était assez surprenant car à la base, j’écoute du Rock ; je me suis mis à écouter du Rap à l’entrée du lycée ; j’en ai fait pendant quelques années et c’est probablement parce que ces chansons sonnaient Hip-Hop qu’elles sont classées comme cela. Mais maintenant et surtout depuis que je travaille avec MIM Records et The Orchard, nous avons redirigé le projet vers de la pop française et de la variété. C’est un choix plus proche de mon univers actuel et de mon écriture.

« Secret » s’inscrit-il dans la continuité de « Seul(s) » paru en octobre 2022 ?

J’ai eu une phase Pop Urbaine, cela s’entend sur « Seul(s) » mais aujourd’hui, ce n’est plus trop Hip-Hop, c’est très Pop. Depuis « Belle Vie », un tournant a été pris, on se dirige vers quelque chose de plus Rock ; c’est une envie que j’ai depuis un moment mais enregistrer une batterie, c’est compliqué surtout dans 15m2 dans Paris. Tout cela prend du temps car cela demande du budget et de l’organisation mais on se dirige plus vers ça. Nous allons vers quelque chose de plus acoustique, de plus sincère et de plus franc.

Rencontre avec LOW au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Secret » !

Qu’est-ce qui avait été le plus souvent mis en avant concernant ton précédent disque ?

On m’a souvent dit que c’était pro mais trop produit, trop bien fait et c’est peut-être cela qui a déplu aussi. Comme j’utilisais régulièrement le tu dans mes chansons, on me l’a fait remarquer et on m’a demandé de me mettre au centre de mes textes ; c’est quelque chose d’assez difficile pour moi dans la vie de tous les jours car je suis quelqu’un de relativement pudique mais je me livre beaucoup plus sur « Secret ».

Quels thèmes abordes-tu sur « Secret » ?

Les thèmes abordés sur ce disque sont beaucoup plus personnels. Je n’ai pas travaillé les textes avec le même co-auteur. Sur « Seul(s) », j’avais collaboré avec Paul Timsit alors que sur « Secret », j’ai œuvré avec BOUH et l’approche a été autre. BOUH est un très bon ami qui me connait bien et de ce fait, nous n’avons pas du tout dénaturé les mots que je voulais dire. Sur « Raz d’marée », j’aborde l’hypersensibilité ; je parle de ces vagues de sentiments qui nous accablent et qu’on n’arrive pas forcément à gérer. « Docteur » possède un double sens, c’est une chanson de rupture ; bien que je ne me sois pas séparé ; qui parle de migraines car je souffre de migraines ophtalmiques depuis plusieurs années. « Voleur » aborde le divorce de mes parents. Quand à « Secret », ce titre illustre le fait que j’ai du mal à parler de moi.

« Secret » est-il né à la suite d’une introspection ?

Oui, carrément ! J’ai vécu un tournant dans ma vie, je me suis retrouvé très seul chez moi dans un endroit qui ne me convient plus vraiment car ma copine est partie aux Pays-Bas pendant six mois et cela a correspondu à la fin de mes études. Ce disque est vraiment né d’une introspection que je sentais venir et « Belle Vie » a lancé tout cela. Le cap des 21 ans m’a beaucoup stressé ; à ce moment-là, j’ai dû gérer plein de souvenirs et de réflexions et ça m’a beaucoup inspiré pour ces textes.

Rencontre avec LOW au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Secret » !

Les clés pour découvrir ce secret sont-elles assez explicites ou plutôt métaphoriques ?

Cela dépend des chansons même si je pense que c’est assez cohérent dans l’ensemble. « Raz d’marée » est une image, « Docteur » est construit sur un double sens, je suis peut-être plus terre-à-terre dans « Secret »…Nous avons surtout essayé d’avoir de belles images impactantes. J’aimerais avoir la capacité d’écrire des textes poétiques que je mettrais en musique mais à l’heure actuelle, nous essayons déjà de soigner les textes afin d’être autant lus qu’écoutés. A côté de cela, j’adore jeter un pavé dans la mare, proposer quelque chose d’assez fluide qui est perturbé d’un coup par un mot ou par une phrase qui interpelle. Dans « Docteur » à la fin du second couplet, j’ai trouvé un moyen de démystifier la mort.

Comment décrirais-tu ton univers artistique ?

Sur « Seul(s) », nous avions beaucoup utilisé l’adjectif âpre notamment pour désigner les textures et les pochettes de ce disque étaient assez froides alors qu’à partir de « Belle Vie », nous sommes partis dans quelque chose de beaucoup plus chaud qui marque un contraste et même un tournant. J’essaie d’aller vers quelque chose de plus chaud sans être forcément plus joyeux car j’aime faire de la musique pour les gens qui sont seuls dans le bus, des morceaux qui mettent du baume au cœur, quelque chose de chaleureux qui offrirait comme un cocon. Mon univers artistique est bienveillant et dans le partage car je n’imagine pas l’art autrement.

Es-tu déjà habitué à la scène ou t’exprimes-tu plutôt en studio jusqu’à présent ?

Je suis très studio ; c’est un endroit que j’aime beaucoup. J’ai déjà fait un peu de scène et cela dès le conservatoire, c’était génial car je jouais en groupe et je maîtrisais mon instrument mais je dois encore beaucoup travailler car je ne suis pas très à l’aise sur scène. J’aimerais beaucoup retrouver le plaisir que j’avais avant sur scène, l’ambiance, le partage…il faut que j’arrive à travailler cela mais surtout, j’aimerais ne pas être seul sur scène.

Rencontre avec LOW au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Secret » !

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

C’est très très très éclectique. Petit, j’écouté de la variété et du Rock notamment Michael Jackson, Jenifer, Alizée, Razorlight que mon père écoutait en voiture, Queen, Jimi Hendrix…Au lycée, j’ai écouté du Rap notamment des artistes qui ne sont plus vraiment citables (rires) mais aussi Lord Esperanza, Nekfeu, 1995, S-Crew et L’Entourage que j’ai découverts grâce à mon frère et à ma sœur. Au moment où j’ai commencé à mettre mon nez dans les synthétiseurs, j’ai découvert la French Touch et tous les groupes du genre d’Air à Daft Punk en passant par Justice et Cassius. J’ai eu la chance de travailler avec Rico The Wizard qui avait Le Knight Club avec Guy-Man des Daft. J’écoute aussi pas mal de Jazz et de Jazz manouche également ; Django Reinhardt, La Rue Ketanou…Beaucoup de Français même si je suis passionné par les Anglais qui ; pour moi ; font les meilleurs musiques du monde. J’ai écouté en boucle le nouvel album de The Smile et du coup, je suis reparti dans la discographie de Radiohead, Portishead et Massive Attack.

Quel serait, à ce jour, ton plus grand rêve artistique ?

J’ai juste envie de vivre de ma musique tout en étant entouré des gens que j’aime !

Rencontre avec LOW au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Secret » !
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