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Retrouvailles avec NOBE au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Urithi » !

Publié le par Steph Musicnation

© Lucile Perier

© Lucile Perier

A quoi renvoie cet héritage qui baptise ton récent EP ?

Cela faisait longtemps que j’avais cette idée de projet en tête. Mon père était batteur ; percussionniste ; il a passé sa vie en tournée dans la musique, il composait également ses albums, il utilisait un peu le sampling et plein d’autres instruments. Mon père m’a transmis l’amour de la musique, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’en fais aujourd’hui et j’ai voulu lui rendre hommage à travers cet EP en utilisant ses rythmiques dans ma musique afin de créer une collaboration symbolique. A travers cette notion d’héritage, il y a aussi des choses plus profondes que l’on reçoit et j’ai essayé de transmettre cela dans ma musique.

Pourquoi as-tu choisi de mettre ce terme en avant en swahili ?

Mon père était un grand fan des percussions Africaines ; nous en avions des centaines un peu partout à la maison. J’ai vraiment grandi entouré de cela. Quand j’ai commencé la composition de cet EP avec le morceau « Urithi », j’ai eu envie d’ajouter des voix Africaines pour la cohérence de l’hommage. Je suis tombé sur ces chants en swahili qui étaient magnifiques et j’ai gardé cette langue pour nommer l’EP.

Es-tu déjà allé en Afrique afin de t’imprégner de la variété de cultures et de rythmiques que l’on trouve sur ce continent ?

Malheureusement, pas encore mais c’est quelque chose que j’aimerais beaucoup. Par contre, je suis allé un peu en Afrique du Nord mais j’étais très petit et je n’ai pas eu le temps de m’imprégner de la culture notamment musicale. En tout cas, je pense qu’inconsciemment, j’ai vraiment reçu cet héritage musical à travers la passion de mon père pour cette musique-là ; lui qui avait passé beaucoup de temps là-bas durant toute sa vie.

Retrouvailles avec NOBE au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Urithi » !

La pochette de cet EP est-elle illustrée par une photo retravaillée de ton père et toi ?

Effectivement, tu as tout à fait raison ! Je ne me souviens plus où cette photo a été prise mais je devais avoir entre 8 et 10 ans. Ça a toujours été une photo iconique pour moi car elle symbolisait la relation que j’avais avec lui. Cela a été assez évident d’utiliser cette photo qui est assez importante dans ma famille pour illustrer la pochette de cet EP mais j’ai eu à cœur d’apporter quelque chose d’un peu plus créatif autour. Pour la symbolique, j’ai demandé à une amie de la famille ; Virginia Crofts ; qui est artiste peintre de partir de cette photo pour faire une peinture.

Que t’a transmis ton père principalement aussi bien en termes de valeurs que dans la musique ?

Mon père était très porté vers les autres et je pense qu’il m’a transmis sa générosité, sa bienveillance et l’écoute qu’il avait. Au-delà de cela, il m’a transmis sa valeur du travail et la persévérance ; la musique mérite des heures et des heures de travail et j’ai compris cela avec le temps. C’était son moyen d’expression et j’ai vraiment hérité de cela car c’est ma manière de m’exprimer sur des choses que je n’arrive pas forcément à dire de vive voix dans la vie de tous les jours.

Sur « Urithi », tu samples une maquette de batterie de ton père enregistrée il y a plus de dix ans, comment es-tu retombé dessus ?

Si j’avais cette idée en tête depuis longtemps, je n’avais jamais été fouillé dans ses archives ; j’appréhendais un peu ce moment car je savais que ça allait être un projet important ; et le déclic est venu quand ma mère est retombée sur cet album qui n’était jamais sorti. J’ai réécouté tout l’album, c’est là que je me suis dit que c’était le bon moment pour me plonger dans ce projet et j’ai samplé le padre pour faire cette collaboration symbolique qui me tenais à cœur.

© Lucile Perier

© Lucile Perier

Musicalement parlant, « Just About Pulsion » et « Come With Me » sont-ils dans la lignée d’« Urithi » ?

D’un point de vue musical, ces deux morceaux sont un peu moins dans la lignée d’« Urithi » mais ils demeurent cohérents au niveau percussif. Si on s’écarte un peu en termes de style, je ne me suis pas vraiment posé de questions sur ce projet-là car j’avais envie de raconter ce que j’avais au fond de moi par rapport à cette histoire, sans me mettre des barrières et sans m’enfermer dans un style en particulier.

Outre l’aspect musical, qu’est-ce qui lie selon toi ces trois morceaux ?

Ces trois morceaux sont en rapport avec cette notion d’héritage. « Urithi » est vraiment l’hommage dans toute sa noblesse. Avec « Just About Pulsion », j’avais envie de montrer que l’héritage n’est pas beau tout le temps car on reçoit aussi des choses que l’on ne peut pas contrôler, notamment les pulsions. « Come With Me » raconte une relation avec des hauts et des bas et c’est pour cela que ce morceau passe par plein d’étapes différentes.

Où emmènes-tu l’auditeur avec le morceau qui clôt ce format court ?

Ce titre porte bien son nom car c’est une vraie invitation au voyage. « Come With Me » invite aussi l’auditeur à venir dans mon univers où l’on retrouve de la nostalgie et de l’évasion. Sur ce morceau, j’avais vraiment envie de mêler la danse et l’évasion pour la personne qui va l’écouter. J’ai à cœur que l’auditeur puisse s’identifier à sa propre histoire avec ce morceau afin d’extérioriser ce qu’il a au fond de lui.

© Lucile Perier

© Lucile Perier

Afin de reprendre le titre de ton EP, quel héritage aimerais-tu laisser toi-même dans la musique ?

Grande question ! Je pense que l’on a tous envie de laisser notre marque en tant qu’artiste. A mon échelle, si je peux faire du bien à quelques personnes avec ma musique en leur permettant d’échapper un peu à leur réalité, ça serait déjà une très bonne étape pour le moment dans ma carrière d’artiste. Et dans le futur, faire tout cela à plus grande échelle…

Quelles sont tes prochaines envies artistiques ?

Je commence à collaborer avec CERNE qui est un super artiste de musique électronique qui fait également beaucoup de musique à l’image. En ce moment, ma priorité est de rester ouvert à toutes collaborations car je me rends compte que ça peut m’apporter beaucoup en tant qu’artiste et cela pourrait aussi m’amener sur la scène. Même si je me concentre actuellement sur le développement de NOBE en tant qu’artiste, si des projets tombent en ce qui concerne la musique à l’image, je ne serai pas contre car c’est quelque chose que j’adore faire.

Retrouvailles avec NOBE au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Urithi » !
https://www.instagram.com/nobe.prod/
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