Rencontre avec deux membres de DZY au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Itinéraire Alternatif » !
Pouvez-vous présenter DZY à nos lecteurs ?
Jimmy : DZY est formé de quatre musiciens. Emilio est à la batterie et il fait aussi des chœurs, Alex est à la guitare lead, un second Alex est à la basse et au chant et moi-même ; Jimmy ; je suis à la guitare et au chant. Dans le groupe, nous sommes deux au chant lead ; il y a vraiment deux places au même niveau en ce qui concerne le chant. Si les grosses trames des chansons peuvent sortir de chacun d’entre nous, nous avons tendance à dire que nous écrivons et composons à quatre car nous avons tous un œil sur les compositions afin de valider ou non des idées.
Alex : Nous faisons de la musique ensemble depuis fin 2018 ; j’en faisais déjà avec le deuxième Alex et quand notre précédente formation s’est séparée, nous avons été amenés à jouer avec un autre musicien qui nous a dépanné dans un premier temps et ensuite, nous avons rencontré Jimmy à une soirée où il chantait et jouait de la guitare acoustique tout seul. Même si nous nous sommes rendu compte que ça collait en termes de style, nous avons surtout apprécié son attitude et sa manière d’être. Nous avons échangé et fixé une date pour un rendez-vous et il s’avère que ce jour-là, Emilio répétait tout seul dans le même studio. Lors de cette répétition, nous avons fait connaissance musicalement parlant avec Jimmy et Emilio et depuis, nous ne nous sommes jamais lâchés.
Que signifient ces trois lettres ?
J : Nous avons tout simplement sorti ces trois lettres du nom de la rue Delizy à Pantin où se trouve le studio dans lequel nous répétons chaque semaine.
A : Nous avons mis beaucoup de temps à trouver un nom qui nous ressemble car ce qui fait la particularité du groupe, c’est le fait que nous venons tous les quatre d’horizons complètement différents même si nous baignons dans le Rock. Nos influences sont très éloignées et cela peut mettre un frein parfois car nous n’avons pas la même façon de voir les choses. En ce qui concerne le nom du groupe, nous avons cherché à revenir à la source en prenant tout simplement le nom de la rue dans laquelle nous répétons. Nous avons coupé ce nom en deux et maintenant, nous portons ces trois lettres.
J : C’est court, ce n’est ni masculin, ni féminin, nous aimions bien le concept.
A : C’est libre d’interprétation.
Pourquoi Origami est-il devenu DZY ? Cela a-t-il rapport avec un renouveau musical ?
J : Si nous nous sommes rendu compte que pas mal de projets s’appelaient Origami, ce changement de nom a correspondu aussi à une évolution musicale. Pendant une courte période, nous avons porté ces deux noms ; comme si c’était une transition ; et nous avons fini par nous détacher d’Origami pour nous appeler simplement DZY.
A : Entre les débuts du groupe la fin du COVID, nous nous sommes découverts mutuellement avant que chacun s’affirme dans son style. Origami était un prélude et DZY est un nouveau chapitre. Sur « Itinéraire Alternatif », on retrouve encore une certaine patte Rock qui appartenait à Origami ; des guitares très saturées parfois Garage ; mais aujourd’hui, c’est beaucoup plus travaillé dans nos influences à tous les quatre.
Où aimeriez-vous que cet itinéraire alternatif qui baptise votre nouveau disque vous conduise ?
J : Vers des idées nouvelles qui nous permettraient de nous échapper du quotidien et c’est un peu l’idée que nous avions en tête avec ce nom de disque mais aussi avec la pochette qui l’illustre. L’évasion est au cœur de ce disque. S’il fallait décrire un endroit où nous conduirait cet itinéraire alternatif, il serait aéré et coloré.
A : Je pense que la destination est la même pour tout le monde mais dans notre cas, l’itinéraire est alternatif parce que nous utilisons un autre chemin que celui qu’on pourrait nous inviter à suivre ou à rejoindre. Au final, la quête est la même, il s’agit de briller dans les projets et dans la vie et là, je ne parle pas que pour le groupe. Le terme itinéraire alternatif illustre bien le fait que l’on peut y arriver par d’autres chemins qui ne sont pas tout tracés.
Quels thèmes abordez-vous sur ce disque ?
A : Ce disque parle surtout de mouvement ; il y est question de déplacement, de départ, d’agitation d’où le titre « Itinéraire Alternatif » ; de lâcher-prise et d’observation.
J : Dans l’idée des mouvements, il y a même un peu la remise en question notamment spirituelle qui permettrait de sortir de ses pensées.
Pourquoi n’avez-vous pas intégré « Plein de Soi » à « Itinéraire Alternatif » alors que ce titre est sorti il y a quelques mois ?
J : « Plein De Soi » est une histoire un peu à part. Nous avons créé ce son durant la même résidence que certains morceaux qui figurent sur l’EP mais nous avons enregistré celui-là en live session et même si nous l’aimons beaucoup, nous avions beaucoup de morceaux et il a fallu que nous fassions une sélection. Chacun de nous a choisi des titres et « Plein De Soi » n’y figurait pas forcément.
A : « Plein De Soi » était un peu le point zéro après l’époque Origami. Ce titre représentait le début d’une ère nouvelle. Nous avons passé du temps afin de travailler notre son et ce morceau marquait vraiment le passage entre Origami et DZY.
J : Depuis la parution de ce single, nous sommes passés à l’étape suivante et c’est ce que l’on retrouve sur l’EP.
Comment décririez-vous l’univers de DZY ?
J : Electrique, énergique, vif dans le sens de la vitesse car pas mal de nos morceaux ont un BPM assez élevé et aéré/ample car nous ne faisons pas une musique étouffé.
A : Turbulent ; nos concerts reflètent cela car nous sommes toujours en mouvement ; et éveillé car nous nous inspirons de choses que nous voyons ou entendons et nous avons besoin de retransmettre cela dans une énergie mouvante.
Quels seraient les plus de votre groupe ?
J : Le fait de chanter en français car en ce moment, beaucoup de formations optent pour l’anglais et au-delà de cela, l’aspect assez basique musicalement parlant que nous avons dans le choix du matériel même si nous aspirons à utiliser d’autres outils. Notre base Rock ; basse-batterie-guitares-voix, est solide et c’est cela qui prend le dessus plutôt que l’utilisation de synthés ; bien que ce soit très bien aussi mais c’est très utilisé en ce moment. Je pense que cet aspect brut nous permet de nous démarquer.
A l’inverse, qu’est-ce qui vous manquerait à l’heure actuelle ?
A : Des équipes afin de nous développer et nous aider à avoir une visibilité plus importante. Nous avons à cœur de porter ce projet le plus haut possible. Nous sommes contents de ce que nous avons pu faire ces derniers mois mais ça serait top maintenant d’avoir une équipe derrière nous qui puisse s’occuper notamment de toute la partie booking pour les concerts.
Vos influences musicales sont-elles plutôt francophones ou anglophones ?
J : Ça dépend, ça varie en fonction de chaque membre du groupe.
A : Les deux mon général ! Pour ma part, je suis un fervent défenseur de la variété française ; mes parents ; surtout mon père ; en écoutaient beaucoup quand j’étais petit. Vers la fin des années 2000, il y a eu la génération des bébés rockeurs dont faisaient partie notamment les BB Brunes, Naast, les Shades et Second Sex et je trouve que ces groupes avaient réussi à trouver une belle liaison entre la Britpop et la variété française. Au-delà de cela, Alex qui est à la guitare a un côté plus Américain et même Hip Hop, il est très fan des Red Hot Chili Peppers et cela s’entend sur ses solos qui ont un son très instinctif. Quant à Emilio, il va chercher des choses dans le Hard Rock, la Funk ou le Disco. Nous sommes vraiment à la croisée de plusieurs influences.
J : Nous avons beaucoup écouté de musique avec un grand M et cela dans tous les styles et dans toutes les langues.
A une époque où l’image est la « vitrine » des artistes, vous êtes assez timides en termes d’exposition pour le moment, allez-vous proposer plus de visuels bientôt…des clips, des live sessions ?
J : C’est globalement l’idée, il y a déjà des choses qui sont en préparation dans ces formats-là et on pourrait même penser pourquoi pas à une captation live lors d’un concert…
A : Nous sommes un groupe indé et ces choses-là demandent de l’organisation. C’est un peu le serpent qui se mord la queue car pour faire une live session, il faut avoir une communauté et pour avoir du public, il faut avoir de quoi attirer les gens. C’est un cercle sans fin mais nous avons voulu faire les choses par étapes. Nous avons d’abord bien travaillé cet EP et les visuels arriveront par la suite.
Le live se présente-t-il bien déjà pour 2024 ? Allez-vous jouer notamment hors de France ?
J : Oui, carrément ! Nous avons vraiment l’envie et la motivation. Il y a déjà quelques dates dans les tuyaux et pas forcément que sur Paris. Même s’il n’y a rien de bien concret, nous kifferions bien d’aller jouer à l’étranger. Encore plus que sur l’EP, c’est en live que l’on ressent vraiment notre énergie.
A : Pour nous, la notion de partage est vraiment quelque chose de fort.