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Retrouvailles avec Pierre Guénard au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album solo !

Publié le par Steph Musicnation

©Felipe Barbosa

©Felipe Barbosa

Portais-tu en toi depuis longtemps l’envie de t’exprimer en solo ?

Non, cette envie est venue avec le dernier disque de Radio Elvis. La chanson « Ces Garçons-Là » ; qui donnait son nom à cet album ; m’a ouvert une porte dans le sens où j’ai compris que je pouvais écrire différemment en me livrant plus, en parlant un peu plus sans filtre et en racontant des histoires. Cela m’a emmené à écrire des nouvelles puis un roman et c’est pendant l’écriture de ce livre que j’ai ressenti le besoin d’écrire autre chose dans la musique. En approfondissant cela, j’ai commencé à me livrer de manière plus intime, ces chansons-là sont arrivées en même que les répétitions avec Radio Elvis et j’ai eu envie de les assumer tout seul. Ensuite, le roman est arrivé, pendant ce temps-là, je terminais l’album et ça a été un bon moyen de prendre la parole tout seul dans un premier temps.

Vois-tu ce premier album sous ton nom comme la bande originale de ton roman « Zéro Gloire » paru en 2022 ?

Comme c’est venu en parallèle, les chansons et le roman se répondent bien. Des chansons comme « Harry » et « J’Ai Pas Dit Oui » pourraient figurer sur la bande originale de ce livre parce que je m’y livre et que j’y raconte sensiblement la même chose. Il y est question de recherche d’identité et d’envie de vivre sa propre vie en essayant d’être soi-même en prenant les choses en mains.

Le titre de ton album est-il une réalité ?

Souvent en boite de nuit ou en soirée, c’est difficile de se lâcher devant tout le monde. Montrer que l’on n’est pas forcément à l’aise avec son corps mais qu’on l’assume tout comme le fait de trouver ses propres mouvements, cela demande du courage, c’est ce que j’ai découvert et sur scène, je me laisse aller de plus en plus à cela. C’est vraiment une manière de dire voilà qui je suis !

©Felipe Barbosa

©Felipe Barbosa

« Je N’Ai Plus Peur De Danser » reflète-t-il aussi l’idée d’oser assumer d’être seul maintenant sur « la piste » ?

 Oui et cela illustre aussi l’idée de s’assumer tel que l’on est à travers le regard de quelqu’un de bienveillant. Grâce à une belle rencontre, je découvre plein de choses de moi que je ne connaissais pas ; que ce soit intérieurement, physiquement ; ça me donne confiance en moi. C’est le regard de l’amour en général qui peut apporter cela. Je me suis rendu compte que je pouvais m’assumer vraiment, dire mes sentiments, exprimer ma joie de faire quelque chose ou de rencontrer quelqu’un, qu’il fallait vivre les choses plus simplement sans avoir peur des sentiments alors qu’auparavant, j’avais tendance à trouver cela un peu niais, ces choses-là me faisaient peur et je m’en protégeais vachement. Je pense que je pouvais paraître froid ou hautain alors que je ne l’étais pas du tout, j’étais simplement timide et introverti.

Musicalement parlant, as-tu pris d’autres directions que celles que tu suivais avec Radio Elvis ?

Au début, j’avais tendance à me construire à l’inverse de Radio Elvis, j’étais parti pour faire un album guitare classique, piano et cordes, quelque chose qui n’avait rien à voir mais c’est aussi parce que j’avais besoin de me créer mon espace, cela m’a permis de me réinventer, d’écrire des chansons et de me projeter dans autre chose. Une fois que j’avais mes chansons en piano-voix et que c’était bien avancé, nous avons commencé à remettre des batteries et des basses car j’adore le côté électrique. Chassez le naturel, il revient au galop. Je voulais vraiment faire un disque de variété.

Comment synthétiserais-tu ce disque en quelques adjectifs ?

Sensible, contrasté, varié, dansant, populaire, ouvert, lumineux, flamboyant.

©Felipe Barbosa

©Felipe Barbosa

Quelles thématiques abordes-tu sur ton album ?

Sur ce disque, je me pose beaucoup de questions sur l’identité et sur moi-même. Je parle également des masques que l’on peut mettre, des doubles et de la dualité, de transmission, des traces qu’on laisse ou pas ; des traces qu’on ne laisse pas en général…

Penses-tu que la suite sera toute aussi intime que ce premier pas discographique solo ?

Je pense que ça ne pourra pas toujours l’être à ce point. Cela va dépendre de la production discographique mais ça ne peut pas l’être tout le temps. Il s’agit de s’approprier les choses mais de toute façon, comme ça sortira de moi, ça sera toujours intime, je parlerai des questions que je me pose ou des sujets qui m’intéressent. L’important n’est pas d’avoir forcément vécu une histoire mais d’être touché émotionnellement par elle ; en disant cela, je pense notamment à « Diego » de Michel Berger qui nous a fait vivre l’histoire de ce prisonnier politique dans cette chanson. Je pense toujours que je ne suis pas mieux ou moins bien qu’un autre, la plupart des gens vivent les mêmes choses que moi, j’aime simplement mettre des mots là-dessus à ma manière, j’espère que cela peut mettre des mots pour ceux qui ne les ont pas et que cela peut leur servir soit à exprimer quelque chose soit à ressentir et à trouver ça sur le moment.

Cet album a été composé sur plusieurs années, crois-tu que le prochain se fera dans un temps plus restreint ?

Non car certaines chansons qui ont été composées depuis un ou deux ans ne sont pas sur ce premier album, je les garde pour le second car elles n’étaient pas encore suffisamment abouties. La seule différence, c’est que j’ai continué à écrire pendant la réalisation de ce premier album. Je pense que ça sera finalement à peu près le même temps sauf que ça sera moins marqué, ça sera moins une grande plage de réflexion et d’activité solitaire car en ce qui concerne « Je N’Ai Plus Peur De Danser », il y a eu le COVID entre temps, il a fallu que je retrouve une maison de disque, que je recrée toute une équipe autour de moi, le chemin a été long car je suis vraiment reparti de zéro. Pour moi, 2019-2023 a été une période d’intense remise en question, de doutes ; pas au niveau de la musique, heureusement que ma manageuse était là car j’ai surtout douté des gens jusqu’à ce que je rencontre Isabelle Vaudey du label Baronesa ; et de reconstruction. Même si ces moments ont été durs, ils ont été très salvateurs et ils m’ont permis d’apprendre beaucoup sur moi-même. Ça m’a appris à ne pas vouloir forcer le destin et cela m’a aguerri pour la suite.

©Felipe Barbosa

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Qu’aimerais-tu que le public retienne principalement de « Je N’Ai Plus Peur De Danser » ?

J’aimerais que les auditeurs retiennent ma sincérité, ma spontanéité et même ma vulnérabilité dans les mots ; je pense que nous avons tous à peu près la même car nous sommes tous désemparés face à la tristesse de quelqu’un, nous avons tous eu peur de danser devant quelqu’un, nous avons tous eu envie de fuir une ville ou un état d’esprit à un moment donné, nous avons tous eu envie de nous réaliser, nous avons tous eu peur du temps qui passe…. je parle beaucoup de cela dans ce disque et j’aimerais que l’émotion de chaque chanson reste en eux ; j’aimerais qu’ils s’en souviennent.

Quels sont tes prochains projets musicaux… et peut-être littéraires ?

Je vais continuer la promotion de ce premier album. La tournée est en train de se monter. Je présenterai ce disque le 31 janvier au Café de la Danse. Il y aura des clips à venir mais pour l’instant, je me concentre surtout sur le live et sur le deuxième album. J’aimerais écrire un second roman mais il faut avoir du temps à y consacrer…Je laisse un peu passer la sortie de l’album et après, je m’y remettrai.

Retrouvailles avec Pierre Guénard au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album solo !
https://www.facebook.com/jesuisPierreGuenard
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