Rencontre avec Inès Damaris au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Beware » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis musicienne avant tout, auteure, compositrice et interprète. Dans mon projet, je m’accompagne à la guitare et à la basse et dans ceux d’autres artistes, je suis claviériste, choriste et percussionniste. J’aime toucher à beaucoup d’instruments.
Ton nouveau titre « Beware » s’inscrit-il dans la lignée de ton premier EP « In The Garden » paru il y a quelques mois ?
Oui et non. Il y a une continuité du rapport avec le rêve que j’avais commencé à établir sur le premier EP et qui m’intéressait beaucoup ; j’évoquais un état semi éveillé durant lequel il peut se passer plein de choses. Comme « Beware » raconte un rêve, il est complètement connecté à ce premier EP. En revanche, ce morceau est différent d’un point de vue musical ; il emmène autre part pour les sorties à venir, « Beware » est plus Pop alors que l’EP « In The Garden » était beaucoup plus Folk. Sur ce titre-là, on arrive sur une Pop un peu typée Eighties qui me plait bien.
Pourquoi as-tu choisi de présenter du neuf aussi rapidement ? Serait-ce parce que « Beware » annonce ton premier album ?
Pour plusieurs raisons (rires) ! « In The Garden » est sorti avec Inouïe Distribution en janvier 2023 mais je l’avais publié une première fois en septembre 2022 sur les plateformes via un agrégateurs. Dans ma tête, cet EP était là depuis un moment, je l’avais enregistré un an auparavant et j’avais toutes ces nouvelles compos que j’avais envie de sortir ; j’ai toujours envie de la suite. Et oui, « Beware » prépare la sortie d’un premier album ; j’ai hâte. « Beware » est la première pierre posée pour ce disque.
Qu’est-ce qui a été le plus mis en avant sur « In The Garden » et qu’est-ce qui l’est aussi quand tu te produis en live ?
C’est le côté très doux de ce disque qui a été mis en avant et on m’a également souvent fait des retours sur le côté très acoustique, naturel et brut de cet EP. Sur scène, on m’a plutôt dit les mêmes choses ; je ne parle pas souvent entre les morceaux, ce n’est pas trop mon truc, j’aime bien échanger avec le public mais je ne suis pas à l’aise à la « mise en scène » pour essayer de chauffer les gens, je préfère le côté spontané.
L’anglais a-t-il été une évidence pour t’exprimer ?
On me pose beaucoup cette question et oui, ça a été une évidence car j’écoute de la musique anglophone depuis que je suis toute petite. Même si j’adore la chanson française, cette esthétique musicale m’a moins parlé ; j’ai pu trouver des textes très beaux mais j’ai toujours été moins séduite par les arrangements/les sonorités par rapport à ce qui se fait dans la musique anglophone et d’ailleurs, plutôt Américaine. Dès mes 6/7 ans, j’ai voulu apprendre à bien parler anglais et j’ai commencé à écrire mes premiers textes dans cette langue à 10 ans.
De quoi parle plus précisément « Beware » ?
Pour l’histoire de « Beware », je me suis inspirée notamment de Genesis. Il y a un côté complètement fantastique dans ce titre. Au début de cette chanson, un homme est dans sa chambre, du sable tombe du plafond et tout s’écroule, il se met à courir mais on ne sait pas vraiment ce qu’il fuit comme lorsque l’on fuit dans un rêve et que l’on ne sait pas pourquoi. Dans sa fuite, il passe à travers plein de paysages, il croise un type qui est dans une baignoire avec des bulles violettes qui lui dit de faire attention et de ne pas se retourner…On sent de l’urgence dans les paroles de cette chanson. Dans le pré-refrain et dans le refrain, il est plus question de ne pas se pousser à bout et du fait que personne ne sait de quoi nous sommes faits à la fin.
De quoi te méfierais-tu le plus au quotidien ?
De moi-même ! Je me méfie de mes réactions, de mes instincts, de mes façons de penser…Il n’y a pas une journée où je ne me dis pas que telle ou telle chose aurait pu être mieux faite, que j’aurais pu interagir avec telle ou telle personne un peu mieux…Cette remise en question perpétuelle est parfois un peu étouffante mais elle est hyper enrichissante.
Comment décrirais-tu ton univers artistique en quelques adjectifs ?
Onirique, vrai ; en tout cas, je m’y efforce le plus possible car c’est une notion qui est très importante pour moi ; profond, vaste et céleste.
Que retrouve-t-on dans tes références musicales ?
Je ne sais pas si on l’entend directement dans ma musique mais je suis très inspirée par la musique des années 30 aux Etats-Unis et notamment par les groupes de Doo-Wop dont The Ink Spots et The Platters. Ensuite, j’ai eu des grosses phases d’obsession avec Michael Jackson et David Bowie. The Do est un groupe qui m’a beaucoup marquée tout comme Björk, Beyoncé, les Bee Gees…J’aime beaucoup de tout !
Quel serait ton plus grand rêve artistique à ce jour ?
De collaborer musicalement avec David Lynch ; ce serait merveilleux. J’aime beaucoup le cinéma et cela fait vraiment partie de la manière dont je compose.
Quels sont tes prochains projets ?
Cet été, ça va être repos et travail. Mon prochain single « Moonboy » sortira fin septembre et il sera accompagné d’un clip. Un troisième single paraîtra en novembre et l’album sortira idéalement durant le premier trimestre 2024. Des live sessions de « Moonboy » mais aussi de la chanson « Always » qui était sur mon premier EP sont prévues. Un concert se fera à la rentrée au Pop-Up du Label.
Nouvelle sortie le 29 juin 2023
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