Retrouvailles avec Elise au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « C’était Si Beau » !
Peux-tu revenir pour nous sur le tournage du clip de ton titre « En 24H » ?
Le clip d’« En 24H » a été mon tournage le plus foufou. J’ai travaillé pour se faire avec Lucas Besnier qui est un jeune réalisateur de court-métrages. Lucas qui est vraiment dans le cinéma est le frère de ma meilleure amie et j’ai pensé à lui car il m’avait fait un clip il y a dix ans et comme entre temps, j’ai créé mon label et que j’avais du budget, on avait de quoi tourner un clip sympa. Je lui ai fait écouter la chanson et je lui ai demandé ce que lui imaginait. Dans cette chanson qui m’est venue en regardant une pub d’Amazon, je dis que l’on peut tout avoir maintenant en 24H de la plus petite chose au truc le plus extravagant mais qu’il nous manque des choses telles que l’humanité, l’amour et la poésie et c’est ce que nous avons voulu illustrer à l’image. J’ai laissé quand même beaucoup de place à l’imagination de Lucas et les idées les plus fofolles viennent de lui.
Cette chanson est-elle la plus Pop et dansante de ton répertoire où en as-tu d’autres en réserve ?
Il y en a une seconde qui s’intitule « On Est Qui ? » et elles seront toutes les deux sur mon EP à paraître à la rentrée. Les sonorités de cette chanson sont différentes de celles d’« En 24H » mais ce titre est tout aussi dansant.
Pourquoi et comment as-tu repris « Elle A Les Yeux Revolver » de Marc Lavoine ?
C’est un pur hasard. Je ne faisais aucune reprise auparavant, je ne sais pas pourquoi, je n’avais aucune confiance en moi là-dessus, je n’étais pas à l’aise avec cet exercice mais un jour, mon attachée de presse m’a dit qu’il fallait que je fasse une reprise pour une émission…Je n’avais aucune idée du titre que je pourrais reprendre, j’en ai écouté beaucoup, je ne trouvais pas et je suis tombée par hasard sur « Elle A Les Yeux Revolver » qui est une chanson que j’aime bien. J’ai pris ma guitare, j’ai essayé et ça s’est fait naturellement. Ensuite, il y a eu un vrai travail en binôme avec Guillaume Soulan ; avec qui j’œuvre depuis des années maintenant. Je voulais des arrangements assez épurés avec des sonorités Pop urbaine, Guillaume a pris la guitare, on a trouvé la tonalité, il a eu une idée et nous avons fait ça en une journée.
As-tu envoyé ta reprise à l’artiste ?
Oui mais je n’ai pas eu de réponse. En revanche, j’ai eu un retour hyper sympa de Fabrice Albouker qui est le compositeur de cette chanson. Il aimé la reprise et j’ai reçu un très joli message de sa part.
De quoi parle « C’était Si Beau » ton nouveau titre ?
« C’était Si Beau » parle de violences psychologiques au sein d’un couple, de l’effacement de soi, de l’acception de choses non voulues et de cacher cela en apparence. Je montre l’envers du décor dans cette chanson.
As-tu pensé cette chanson de manière plutôt universelle ou l’as-tu composée en ayant une personne précise en tête ?
Cette chanson est très autobiographique. Quand les gens l’écoutent, ils devinent que c’est quelque chose de vécu. J’avais une personne précise en tête quand j’ai écrit cette chanson qui a été une thérapie express pour ainsi dire. Un soir où ça n’allait vraiment pas, j’ai pris mon cahier et j’ai eu besoin d’écrire. Il fallait que ça sorte. En écrivant cette chanson, même si elle autobiographique, je savais qu’elle trouverait écho chez d’autres personnes. D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, je reçois beaucoup de messages de personnes qui ont vécu la même histoire ou qui sont encore en plein dedans.
Tes derniers titres sont très éclectiques d’un point de vue musical, serait-ce parce que tu cherches encore ta direction artistique ou parce que tu n’as pas envie de t’enfermer dans une case ?
C’est tout à fait cela, je n’ai pas envie de m’enfermer dans une case. J’ai essayé à un moment donné mais je n’y arrive pas. L’EP à paraître ressemble un peu à ce que je peux écouter moi-même durant une journée. Je suis très éclectique, je peux aussi bien écouter du Reggae, de la variété, de la Pop mais aussi du Rock, du Blues, du Rap…Quand j’arrive en studio avec le texte et le début de la compo, on fait presque de l’impro avec Guillaume et on voit où cela nous mène car on ne se met pas de barrières. On laisse libre court à nos envies.
A l’heure actuelle, à quoi ressemble ton univers ?
Authentique car je me livre vraiment dans ce nouvel EP ; je parle autant de ce qui va que de ce qui ne va pas, j’évoque mes questionnements, je m’interroge sur ma place dans le monde et sur la place que me donnent les autres. Je parle d’amour que ce soit sous un axe romantique ou destructeur. Sensible mais avec pas mal d’autodérision et de second degré. Brut car je n’ai pas peur des mots ; j’y vais franco.
Un peu plus tôt dans cette interview, nous évoquions Marc Lavoine qui a été coach dans The Voice, maintenant que des artistes déjà établis s’y présentent, te verrais-tu tenter l’aventure ?
J’ai appris qu’il ne fallait jamais dire jamais mais pour l’instant, non. En toute humilité, je ne sais pas si j’ai les capacités vocales car ils ont quand même des voix dans cette émission. J’ai une voix plutôt grave, je ne monte pas souvent dans les aigus et si je m’amuse maintenant à faire des reprises, ce n’est que depuis peu.
Quand tu regardes en arrière, de quoi es-tu la plus fière dans ton parcours artistique ?
De deux choses. La première étant ma signature chez Barclay car depuis petite, je voulais signer avec ce label et j’y suis arrivée même si cela s’est terminé. La seconde étant de ne pas avoir lâché la musique. Je me suis relevée et j’ai monté mon label. Maintenant, c’est le début de l’aventure et je suis fière de cela.
Quels sont tes prochains projets ?
Pas mal de lives très intimistes et interactifs se feront sur TikTok cet été. Une reprise est prévue à la rentrée ainsi qu’un nouveau single intitulé « On Est Qui ? » qui sera mis en images. L’EP sortira à l’automne. Nous prévoyons les concerts pour 2024 avec idéalement, une release party à Paris et une à Toulouse.