Rencontre avec MØ-NØ au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Freedom » !
Pouvez-vous présenter MØ-NØ à nos lecteurs ?
Lena : MØ-NØ est vraiment un travail en duo. Au niveau de la composition, parfois, nous partons d’un piano-voix et ensuite, nous l’arrangeons ensemble. Souvent, c’est Matteo qui écrit les textes mais il n’y a pas d’obligation.
Matteo : Globalement, Lena compose en piano-voix et ensuite, je fais tous les arrangements. Quant aux textes, c’est un travail commun. Nous nous complétons.
L : En live, je joue du piano et je chante.
M : Pour ma part, je m’occupe de tout l’habillage des chansons avec des synthés et des machines.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
M : Nous nous sommes rencontrés il y a dix ans au CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional) de Paris. Nous étions tous les deux étudiants en musique.
Monter un projet musical ensemble a-t-il été évident ?
L : Le fait que nous aimions travailler ensemble a été très rapidement une évidence.
M : A l’époque de notre rencontre, nous avons directement monté un premier groupe et depuis, nous ne nous quittons plus.
L : Matteo est toujours présent dans mes projets de cœur. Nous n’avons pas envie de nous quitter musicalement car nous sommes vraiment un bon binôme.
Avez-vous rapidement trouvé votre direction artistique ?
L : Sur MØ-NØ, il y a eu du tâtonnement au début.
M : Au départ, nous n’avions pas une idée précise de ce que nous allions faire. Nous avions un groupe de Rock avec d’autres musiciens et quand il y a eu le confinement, nous avons été coupés des autres. Comme nous vivons ensemble, nous nous sommes retrouvés à ne jouer que tous les deux. Lena avait plein de compos sous le coude, nous avons testé des choses en duo, nous avons effectivement tâtonné dans un premier temps mais assez rapidement, une cohérence est ressortie entre certains morceaux et nous avons fini par aller au bout de la chose.
L : Ça nous changeait pas mal de notre précédent projet car depuis 7 ans, nous avions un groupe de Rock ; guitare, basse, batterie et comme je joue de la harpe, c’était un peu le petit côté original du projet. Pour MØ-NØ, nous sommes partis sur des synthés et des boîtes à rythmes. Ça n’avait pas la même couleur que ce que nous avions l’habitude de faire et de toute façon, nous voulions nous en éloigner. Par ailleurs, pendant le confinement, nous nous sommes intéressés à encore plus de musiques différentes. Ça a été un kif de partir autre part.
M : Dans notre démarche musicale, les sonorités électroniques étaient une nouveauté car nous venons vraiment plus du Rock et de la Pop. Bidouiller des synthés et des machines, ça a été un nouveau terrain de jeux.
Comment décririez-vous votre univers ?
M : On nous dit souvent que notre univers est cinématographique et onirique.
De quoi parle « Freedom » votre nouveau titre ?
M : « Freedom » aborde la question du conditionnement et du libre arbitre dans les choix que l’on fait dans la vie.
L : Vaste sujet !
Qu’avez-vous voulu montrer visuellement dans le clip de cette chanson ?
M : Nous avons voulu illustrer ce combat contre le conditionnement. La danseuse qui est le personnage principal du clip incarne la liberté et elle vient nous sortir de notre conditionnement.
L : Nous avons les yeux bandés, nous avons un uniforme gris et nous sommes attachés l’un à l’autre sur des chaises.
Que pouvez-vous nous révéler sur votre premier EP intitulé « Debbie » qui paraîtra prochainement ? Va-t-on suivre l’histoire de Debbie sur ce disque ?
M : L’EP n’est pas conceptuel mais il y a effectivement une histoire derrière ce prénom…
L : Debbie était ma cousine, elle est décédée dans la fleur de l’âge à 34 ans durant le confinement. MØ-NØ a commencé à voir le jour au moment où je me demandais ce que j’avais profondément envie de faire maintenant pour vivre et sortir tout ce que j’avais sur le cœur et ça a été tout de suite la musique. Ce projet existe aussi grâce à elle ; ce titre est un hommage.
M : Il y aura six titres sur cet EP qui sortira à l’automne.
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
M : Lena est extrêmement généreuse et drôle. Elle est très sensible, elle capte l’humain.
L : Matteo est très drôle et généreux aussi. Il est extrêmement exigeant et c’est important dans la musique. Nous nous complétons beaucoup. J’ai l’impression que nous sommes deux humains qui sont un peu les mêmes et en même temps, les contraires ; ce qui fait que nous arrivons à mêler nos qualités quand nous faisons de la musique tous les deux pour créer du MØ-NØ.
Qui retrouve-t-on dans vos inspirations pour MØ-NØ ?
L : Björk, Billie Eilish, James Blake…
M : …Radiohead et Jockstrap.
Chacun a-t-il d’autres projets en parallèle à celui-ci ?
M : Je fais du Rock Indé avec le groupe STEVE AMBER et j’accompagne le chanteur Hervé sur sa tournée à venir en tant que bassiste et claviériste.
L : J’accompagne sur quelques concerts le groupe Electro Zombie Zombie et j’ai quelques projets de studio ; j’ai notamment fait des chœurs sur les derniers albums de M et de Gaspard Augé.
Quels sont vos prochains projets ?
L : Un nouveau single va sortir fin mars et il sera suivi d’une live session en avril. Le 25 mai, nous jouerons à La Boule Noire.
M : Ça sera notre première date parisienne et nous serons en co-plateau avec Royal Pantone.
L : Un troisième clip sortira fin mai. L’EP sortira à l’automne et un quatrième extrait sera mis en avant à ce moment-là.
M : Le but sera de défendre ce disque sur scène.
L : Nous nous sommes remis à fond sur l’écriture et la composition pour la suite.
M : Nous avons déjà pas mal de maquettes qui sont bien avancées pour la suite de MØ-NØ.
MØ-NØ | Instagram, Facebook, TikTok | Linktree
View this_is_mono_fr's Linktree. Listen to their music on YouTube, Spotify here.