Rencontre avec Julien du groupe Telegraph au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Crown » !
Peux-tu présenter Telegraph à nos lecteurs ?
Telegraph est une histoire d’amitié et même de famille car dans le groupe, il y a mon cousin Matthieu à la guitare, Maxime qui est un ami de très longue date est à la batterie et William qui nous vient de nous rejoindre à la basse est également un ami qui était dans un précédent projet avec nous. En ce qui me concerne, je suis auteur, compositeur, je joue de la guitare et je chante. Matthieu, Maxime et William font également des chœurs ; nous avons eu envie d’avoir cette identité forte dans le groupe car au départ, je ne chantais pas, il y a moins de dix ans, j’étais vraiment guitariste et quand nous avons crée Telegraph et que nous avons décidé que je ferai le chant lead, nous avons voulu que tout le monde soit sur un pied d’égalité même sur scène afin que le message soit délivré par tout le groupe et pas uniquement par le chanteur. Nous essayons tous d’être très polyvalents dans le groupe afin que nos méthodes de création ne soient jamais répétitives et que les idées puissent venir des uns ou des autres. Nous sommes un peu tous originaires de la région parisienne mais Maxime et moi avons grandi dans le Sud.
Comment vois-tu votre évolution depuis la parution de « Broken Bones » en 2018 ?
Nous avons fait un bon bout de chemin ensemble avec notre premier EP. A cette époque, nous cherchions notre identité musicale, notre son qui était un peu plus Folk à l’origine et au fur et à mesure des concerts, nous nous sommes forgés une histoire et un son qui est aujourd’hui un mélange de plusieurs influences Pop-Rock et maintenant, on intègre même un peu d’Urbain dans nos productions. Cette évolution s’est faite tout au long des rencontres et des voyages que nous avons pu faire ensemble. Nous avions vraiment envie d’avoir une histoire forte sur le storytelling des chansons et nous avons pris le temps pour construire cela.
Qu’est-ce qui constitue la « marque » Telegraph ; selon toi ?
Selon moi, c’est une très forte dose de sincérité et de vécu que ce soit dans les textes ou dans notre façon de l’exprimer en live. Ce que l’on dit et ce que l’on fait vient du plus profond de nous et on a à cœur que cela puisse toucher les gens. On aime avoir des messages forts ; aujourd’hui, on vit dans un monde qui n’est pas toujours très beau et on a envie de parler de toutes ces choses-là notamment de l’environnement, des guerres en Europe et même ailleurs…
Comment décrirais-tu votre univers ?
Nous aimons vraiment apporter quelque chose de positif aux personnes qui nous écoutent afin qu’elles puissent aller de l’avant ; même si des fois, il y a des messages durs dans nos chansons, il y a toujours de l'espoir derrière. Dans l’ambiance, cet univers est plutôt lumineux. Nous avons quelques chansons mélancoliques mais elles ne sont pas dark.
De quoi parle « Crown » votre nouveau titre ?
« Crown » ; qui est le premier extrait de notre album à paraître ; parle de ne jamais lâcher ses rêves, de continuer à se battre pour ses ambitions peu importe ce que cela puisse être.
Pourquoi avez-vous choisi de mettre le basket en avant dans le clip qui illustre « Crown » ?
Ce clip illustre le fait de toujours se dépasser. En l’occurrence, nous avons choisi le sport et plus particulièrement le basket mais on peut faire l’analogie avec la musique et la vie en général. Peu importe les obstacles, on peut y arriver. Nous nous sommes demandé ce qui pourrait illustrer au mieux le côté combatif mais aussi une tentative de réussite acharnée avec un travail difficile et le sport demande cela ; beaucoup d’abnégation, de sacrifices et de travail. Ça collait bien à ce que raconte le texte. Par ailleurs, le basket est un sport qui est plus souvent associé à la musique urbaine ; au Hip Hop ; et nous nous sommes dit que pour une fois, ça serait pas mal de le rapprocher d’une autre musique.
Est-ce un sport que vous pratiquez ?
Matthieu en fait en club quand il a le temps, c’est un sport qui le passionne. Même si nous adorons le basket, nous n’y jouons pas tous quotidiennement. Ça nous arrive d’y jouer de temps en temps en loisir ou quand nous sommes en tournée entre deux balances quand nous avons un ballon et qu’il y a un terrain.
D’où vient cette envie évidente d’avoir des clips à l’esthétique léchée ; pour ne pas dire très Américaine dans le rendu ?
Maxime ; qui est le batteur du groupe ; et moi-même avons fait une école de son et de cinéma. Si nous étions plutôt axés musique et son, nous avions également des cours de vidéo et d’analyse de films. Nous avons donc une culture cinématographique et nous aimons beaucoup l’image. Avec nos moyens ; qui ne sont pas si Américains que cela (rires) ; nous avons à cœur d’avoir des clips avec une esthétique travaillée, de belles images, quelque chose à raconter.
Quelle a été l’impulsion pour composer enfin votre premier album ?
Notre premier EP est sorti il y a plus de cinq ans, nous avons plus de 100 concerts à notre actif, nous avons bougé un petit en Europe, nos histoires ont pris de la maturité et nos chansons aussi. Après deux EPS et ces confinements qui nous ont ralentis dans notre processus ; comme beaucoup d’artistes ; c’était le bon moment dans notre carrière ; dans notre évolution. Ce premier album a été murement réfléchi. Nous avons pu expérimenter certaines chansons en live et cela nous a permis de les faire évoluer grâce aux retours scéniques.
Que peux-tu nous révéler sur ce disque ?
Je vous invite à aller visionner le clip de « Crown » car un indice s’y est glissé quant au nombre de titres qu’il y aura sur cet album…Pour être un peu plus précis, il faut regarder les maillots des joueurs. Ce disque sera assez éclectique ; il y aura de quoi voyager entre Rock, Folk et musiques un peu plus planantes. Il y aura vraiment un « savant mélange » de tout ce que nous aimons faire et savons faire depuis notre premier EP.
Quels sont vos prochains projets ?
Nous jouerons le 06 mai à La Boule Noire ; ce concert sera en plein milieu de notre tournée européenne. Pas mal de chansons de l’album seront à découvrir en avant-première en live lors de cette date parisienne. Avant l’été, il y aura un prochain single qui sera mis en images ; nous sommes en plein tournage. Idéalement, nous aimerions sortir l’album d’ici début 2024.