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Retrouvailles avec Natalia Doco au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « La Sagrada » !

Publié le par Steph Musicnation

(c)Raphaelle Lorgeril

(c)Raphaelle Lorgeril

Comment as-tu appréhendé ton retour sur le devant de la scène un peu plus de cinq ans après la parution de ton second album ?

Avec beaucoup de bonheur car cela m’avait énormément manqué. Avant ces cinq années, je ressentais beaucoup de peur ou d’anxiété à l’idée de sortir un disque mais maintenant, je me suis rendu compte qu’il n’y a que du kif. Je suis à un moment de ma vie où j’accepte complètement le plaisir.

Entre « El Buen Gualicho » et « La Sagrada », tu es devenue maman, comment cette maternité a-t-elle influé sur ta créativité ?

Au début, cela a coupé complètement ma créativité. Je pense que le fait de donner la vie est un acte tellement créatif qui nécessite énormément d’énergie que c’est très difficile de redevenir tout de suite créative dans son art quel qu’il soit. Les trois premières années de vie de mon fils ont été très prenantes pour moi mais quand j’ai commencé à travailler sur ce nouveau disque, c’est comme si cette porte ouverte était encore plus vaste qu’auparavant. Dans mon cas, je pense que le fait de devenir maman a ouvert un canal encore plus profond et beaucoup plus fort au niveau de la créativité.

Le titre de ton troisième album laisse sous-entendre l’évocation du sacré/religieux dans ce disque, comment as-tu voulu l’aborder ?

A vrai dire, je pense que ma façon de dire que les femmes sont sacrées est contestataire. Avant de devenir maman, j’ai déménagé au milieu de la forêt et quand mon fils est né, je me suis retrouvée avec la vie qu’une femme aurait normalement souhaitée, c’est-à-dire être une bonne épouse et une bonne mère dévouée à sa famille mais presque sacrifiée finalement ; le concept-même de la bonne femme. Quand je me suis retrouvée dans cette vie de sacrifices, j’étais profondément malheureuse car en rendant service à tout le monde, j’ai oublié qui j’étais ainsi que le chemin de mon propre bonheur. J’étais sous les injonctions de tellement de choses que je ne me rappelais plus qui j’étais mais je suis convaincue que le fait d’être aussi malheureux est une clé pour accéder à un autre stade de sa propre existence. J’ai cherché des réponses dans plein de choses et notamment dans la religion.

Retrouvailles avec Natalia Doco au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « La Sagrada » !

Quel est ton propre rapport à la religion ?

Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu un besoin fort de spiritualité. Après avoir été catholique pendant plusieurs années, j’ai été baptisée selon les principes de l’Eglise Évangélique. A chaque fois que je rentrais dans une église, je ressentais la présence de Dieu et j’aimais le lien qui existait entre la musique, la joie de l’adoration et Dieu lui-même mais c’est là que j’ai connu les premiers traumatismes par rapport à la vie d’une femme car on ne me laissait pas chanter à l’église alors que j’avais en moi cette envie de transmission de la présence de Dieu mais eux, ils considéraient que j’avais l’esprit de séduction alors que je n’avais que onze ans. Ce n’était pas correct envers moi. Mon rapport à ma propre sensualité et à ma propre sexualité a été complètement coupé de ma spiritualité et ce n’est qu’après être devenue maman que j’ai commencé à sentir le besoin d’exprimer la totalité de la femme que je suis et c’est là que j’ai trouvé un lien très proche entre la sensualité, la sexualité et la spiritualité. Il y a eu une inspiration divine. Je me suis sentie connectée à quelque chose qui dépassait l’humain et c’est pour cela que dans cet album, je parle d’une nouvelle vision de la religion que je me suis créée pour moi-même afin d’être en adéquation en la totalité avec ce qu’aime une femme. Le patriarcat dans la religion catholique nous donne comme modèles Marie Madeleine et la Vierge Marie que je préfère appeler la Mère Marie ; dans ces deux modèles, il y a une connotation négative chez la femme qui est sexuelle et chez l’autre, on annule cette capacité-là, c’est la mère sacrifiée et immaculée. Du coup, dans cette religion, la femme ne trouve pas sa place pour se développer dans sa totalité.

Y-a-t-il une progression dans ton album ?

Oui, il y a une progression tout au long de ces dix chansons. La première est une prière initiatique après un moment de malheur et ensuite, ce sont les pas que j’ai parcourus pour arriver à la résurrection. C’est pour cela que chaque chanson a un titre et une clarification entre parenthèses.

(c)Raphaelle Lorgeril

(c)Raphaelle Lorgeril

Quelles thématiques développes-tu dans ton troisième pas discographique ?

Ce nouvel album parle notamment de spiritualité, d’acceptation de soi, de quête, de guérison et de l’animalité de mon corps.

Quelle image te vient immédiatement à l’esprit quand tu penses au terme sacré ?

Maintenant, c’est vraiment La Sagrada que je me représente comme une femme avec plein de lumière et une expression de plénitude. Elle symbolise l’acceptation totale de soi.

Comment synthétiserais-tu l’univers de « La Sagrada » en quelques adjectifs ?

Viscéral, sauvage, doré, rempli d’abondance…Les mots extase, plaisir et pouvoir me viennent également en tête.

(c)Raphaelle Lorgeril

(c)Raphaelle Lorgeril

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Decreto » ?

Dans le clip, il y a deux univers parallèles. Nous avons illustré la vie quotidienne ; ce sont les images où je suis étendue sur mon lit, je n’ai pas la force de me lever car je suis en pleine dépression ; et le monde intérieur ; ce sont les images tournées dans la forêt qui montrent cette femme qui a oublié sa divinité et qui essaie de trouver où est son royaume. Elle est aidée dans sa quête par deux déesses magnifiques qui sont en pleine possession de leur pouvoir ; elles sont interprétées par les très talentueuses Dayana Alacala et Marion Corrales (Le Paon) qui sont mes amies. Le seul fait d’être à côté d’elles me rappelle que moi aussi je suis divine et que je peux avoir le courage d’être qui je suis. Quand cela est acquis, la femme allongée sur le lit dans l’hôtel se lève et elle part à l’aventure d’elle-même. Ce clip a été tourné à Toulouse dans la chambre d'Antoine de Saint-Exupéry du Grand Balcon Hôtel et dans les Pyrénées.

Quels sont tes prochains projets ?

« La Sagrada » qui est paru en digital le 03 février sortira en physique le 17 février. Nous allons mettre en images « Cielo » et nous prévoyons de sortir le clip au mois de mars. Je vais continuer la promotion de mon album et je vais préparer les concerts. J’ai hâte ! Le 25 mars, je serai au Metronum à Toulouse et le 29 mars au Café de la Danse à Paris. Pas mal de dates sont prévues jusqu’à la fin de l’année et pas uniquement en France car nous irons jouer au Mexique, en Argentine, au Chili…

Retrouvailles avec Natalia Doco au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « La Sagrada » !
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