Rencontre avec Max et Alexis de Météo Mirage au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « La Nuit » !
Pouvez-vous présenter Météo Mirage à nos lecteurs ?
Alexis : Dans le groupe, je chante et je joue du clavier.
Max : Pour ma part, je chante et je joue de la guitare. Nous sommes accompagnés de Noé à la batterie, Léo à la guitare et David à la basse. Météo Mirage existe depuis cinq ans.
A : Nous faisons de la Pop en français ; ça nous correspond bien, c'est un champ qui est assez large et libre et dans lequel, nous pouvons nous permettre pas mal de choses.
M : C’est la Pop dans ce qu’elle a de joueuse et d’aventureuse ; nous pouvons naviguer sur différents océans grâce à cela.
Comment est née cette aventure commune ?
M : Nous nous sommes rencontrés dans le 77 au collège. Nous avons eu des groupes de lycée et puis plus rien mais nous avons toujours gardé un lien musical. Nous avons créé le groupe ensemble fin 2017/début 2018. La formation de Météo Mirage correspondait au moment où nous nous sommes mis à écouter des styles musicaux qui changeaient d’un coup. A la base, nous étions très friands du Rock des années 60 et 70 et à cette époque-là, nous avons découvert d’autres courants notamment la musique électronique, toute la vague Australienne... C’est cette espèce d’explosion que ça a provoqué qui nous a donné envie de monter un groupe afin de réunir toutes nos influences.
Un premier EP éponyme est paru au printemps 2021, quel regard avez-vous aujourd’hui sur ce disque ?
A : C’est un EP qui est très différent de celui qui sortira bientôt ; que ce soit dans les textes, la production, la manière de faire…Notre premier EP avait été enregistré en live en jouant tous ensemble dans la même pièce alors que le second a été produit et enregistré plutôt séparément. Nous avons produit ce second pas discographique dans notre chambre et non dans un « studio professionnel ». Nos influences ont changé et c’est aussi pour cela que ce nouveau disque sonne différemment.
M : Ce premier EP éponyme a été un baptême du feu pour nous. Pour la première fois, nous étions arrivés à concrétiser quelque chose de manière organisée. Nous avons appris énormément en faisant ce disque notamment à simplifier notre musique, à aller à l’essentiel, à travailler notre son. Ce premier EP a été le meilleur apprentissage qui soit et c’est peut-être ce qui nous a donné la force ou la confiance pour en faire un second.
Êtes-vous allés plus loin encore sur son successeur à paraître prochainement ?
M : On s’est interdit beaucoup moins de chose et cela rejoint la confiance en soi que je viens d’évoquer. Nous sommes allés dans des terrains et des compétences qui n’étaient pas les nôtres et dans des influences récentes. Ce second EP est beaucoup moins maîtrisé que le précédent et paradoxalement, il est encore plus authentique et sincère ; selon nous ; car il y a un côté viscéral qui transparaît dedans.
Comment qualifieriez-vous votre univers ?
A : Bromance. Les relations vont être le fil rouge de cet EP à paraître ; pas forcément amoureuses mais également amicales. On va aborder les relations qui amènent le questionnent, qui permettent d’avancer et de s’épanouir. Il y a quelque chose d’assez positif dans ce disque.
M : Rêveur et libre.
Vous avez annoncé votre second disque avec « Libre », le maître-mot de votre projet serait-il de créer en toute liberté ?
M : C’est en tout cas ce que nous essayons de faire même si on n’est jamais totalement libre puisque l’on est rattaché à plein de peurs en créant et c’est normal. Durant la composition de cet EP, il ne se passait rien du tout, c’était dû à la période, nous n’avions aucune garantie sur l’avenir et paradoxalement, on s’est dit qu’il suffisait de faire de la manière dont on le souhaitait avec du cœur et de la sincérité et que le reste allait suivre. Cet EP nous a donné un souffle nouveau.
A : Dans le processus de création de l’EP, nous nous sommes retrouvés à tout faire ; nous avons écrit, composé, réalisé, produit et même mis en images même si nous avons aussi collaboré avec d’autres personnes. Nous avons participé à toute la chaîne et je pense que ça a été très enrichissant et très motivant et ça s’est fait avec beaucoup de liberté.
« Libre » aurait-il un double sens dans son propos ? On pourrait penser que vous parler aussi bien d’amour au sens premier dans ce titre que de votre groupe ou de la musique…
M : C’est exactement cela, tu as la réponse dans ta question (rires). Est-ce qu’au final, ça ne parle pas de la même chose ? Il faut un peu d’amour pour faire un groupe. Pour moi, ce n’est même pas un double sens puisqu’au final, c’est le même sens, la même idée à savoir celle qu’avec l’autre ; à travers l’autre ; on se découvre, on progresse, on grandit ; que ce soit d’un point de vue amoureux ou amical, finalement, ce sont des nuances.
De quoi parle votre nouveau single intitulé « La Nuit » ?
« La Nuit » parle de ces petits riens qui viennent se mettre au milieu des grandes relations et qui les polluent ; les parasitent. Nous avons eu l’idée de cette bagnole qui avance et qui dérape tout d’un coup car le(s) conducteur(s) perd(ent) le control. A la base, cette chanson évoquait une relation amoureuse mais elle peut s’appliquer à tous types de relations que l’on voit nous échapper par égo ou par manque de compréhension.
La nuit a-t-elle une influence sur votre créativité ?
A : Non, pas tellement.
M : Nous sommes des animaux plutôt diurnes. Nous commençons rarement de nouvelles chansons la nuit mais nous les aboutissons. La nuit est propice à un plus long temps de concentration ; il y a un aspect un peu plus méditatif qui permet de rentrer dans le cœur des choses. La nuit, nous avons beaucoup fait des fins d’arrangements et de productions. Les élans spontanés, chez nous, c’est plus le matin.
A : Quand nous sommes à Paris, nous avons plus tendance à nous retrouver le matin pour travailler la journée mais quand nous nous trouvons dans le studio à Samois-sur-Seine et que nous y restons plusieurs jours ensemble, tard le soir, ça peut être un moment où il se passe des instants de magie car nous sommes un peu plus détendus.
M : Ça ne veut pas dire que le lendemain, on trouve que c’est hyper bien mais en tout cas, sur le moment, ce sont des bonnes tranches de fun !
Météo Mirage est-il votre unique groupe ou chacun évolue-t-il dans d’autres projets en parallèle ?
M : C’est notre unique groupe à Alexis et à moi mais les autres membres accompagnent d’autres artistes en tant que musiciens.
Quels sont vos prochains projets ?
M : Un troisième single qui sera mis en images est prévu avant la parution de l’EP qui sortira le 17 mars. Nous allons présenter ce disque sur scène ; nous avons hâte. Nous serons en concert au Point Ephémère le 22 mars. Les dates printanières et estivales sont en train de se caler. Il y aura sûrement des live sessions…Nous continuons à écrire pour la suite !
A : Nous ne nous arrêtons jamais !