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Rencontre avec Fred Karato qui cartonne actuellement avec « The Boss » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Fred Karato qui cartonne actuellement avec « The Boss » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Depuis une vingtaine d’années, dans le milieu de la nuit, on m’appelle le crazy sax car je fais des girouettes partout quand je me produis sur scène. Naturellement, je joue du saxo d’une main et j’ai un côté gestuel/gymnastique quand je fais le show alors que dans la vie courante, je suis un peu plus réservé. Je suis né à Sète qui est la patrie de Georges Brassens et je dirais que j’ai plusieurs casquettes : celle du saxophoniste/musicien/soliste, celle de producteur de spectacles vivants à travers le monde et celle de producteur via mon label 130BPM Prod.

Justement, j’ai vu que tu avais publié un album baptisé « Brassens En Fête » en 2016…c’est assez éloigné de tes singles Electro pourtant ; peux-tu nous en dire plus sur ce projet ?

Le destin et le hasard ont fait que la petite maison de mes parents ; immigrés Italiens ; quand ils sont arrivés à Sète était collée à un intervalle de la maison natale de Georges Brassens. J’étais trop jeune pour connaître cet artiste mais j’ai pu rencontrer tous ses proches et notamment son petit neveu qui étudiait au conservatoire de musique de Sète en même temps que moi. A l’adolescence, il y a eu une autre coïncidence en ce qui concerne Brassens car mon voisin de palier dans notre deuxième demeure familiale dans un quartier populaire de Sète était le gardien du musée Georges Brassens et c’est lui qui m’a initié à l’histoire et aux chansons de Brassens. Au-delà de cela, je suis un grand passionné des grands orchestres Américains et j’avais les disques Jazz de Brassens.

As-tu goûté à la musique très jeune ?

Oui car mon père était musicien amateur ; il jouait de la batterie et c’est lui qui m’a donné la passion du saxo car il me disait que si un jour, je voulais jouer avec lui plus tard dans les orchestres, il valait mieux que j’apprenne un instrument dans le genre clarinette, trompette ou saxophone. Comme à la maison, j’avais des disques de jazzmen noirs Américains, c’est ce qui m’a fait choisir le saxo. Depuis tout petit, je savais que je voulais devenir soliste et que je voulais vivre à tout prix du saxo. Moi qui voulais rentrer dans la garde républicaine, j’ai eu l’idée de m’engager dans l’armée et je suis rentré dans la musique des parachutistes pendant quatre ans. Cela m’a donné de la force et ça m’a permis de travailler l’instrument.

Rencontre avec Fred Karato qui cartonne actuellement avec « The Boss » !

As-tu déjà pensé troquer ton saxo pour un autre instrument ?

Non, Jamais !

Quel a été le déclic pour te lancer discographiquement parlant ?

En sortant de l’armée, je suis revenu à Brassens et avec mes économies, j’ai eu l’idée de faire mon premier album. Je me suis entouré de très bons musiciens locaux autour de Sète et Montpellier et j’ai réalisé mon premier album « Brassens En Jazz ». Cette sortie d’album a coïncidé avec le quinzaine anniversaire de la disparition de Brassens. Tous les médias sont venus à Sète pour l’occasion et j’ai bénéficié de cette médiatisation-là d’autant plus que j’ai été introduit par la famille Brassens que je remercie encore. En parallèle à cela, j’ai envoyé une simple lettre à une maison de disque à Paris accompagnée de mon premier 6 titres et j’ai pu signer avec un label de Jazz. Ensuite, j’ai commencé à faire pas mal de télé ; je suis passé notamment chez Catherine Ceylac et chez Pascal Sevran.

Comment es-tu arrivé à l’Electro ?

Je me suis branché dans le milieu de la musique électronique car je n’aime pas la routine ; j’aime innover ; c’est la base de l’artiste ; et mélanger les genres avec le saxo. A travers le temps, on voit que cet instrument est toujours aussi plébiscité dans les clubs, je pense notamment aux tubes d’Alexandra Stan « Mr Saxobeat », d’Alex Gaudino « Destination Calabria » et « One Day » de Bakermat. Je suis arrivé dans ce milieu-là en 2002 grâce à la tournée Paris Nuit que nous avions terminé chez Tony Gomez à L’Étoile. De là, je suis devenu un peu le résident de toutes les soirées People dans ce club parisien très prisé et Tony Gomez m’a présenté à beaucoup de gens. Le saxo m’a porté à Saint-Barth, à Saint-Tropez, en Chine…A l’heure actuelle, je navigue entre la musique électronique et mes spectacles sur Georges Brassens auxquels a déjà participé Nelson Monfort.

Rencontre avec Fred Karato qui cartonne actuellement avec « The Boss » !

Pourquoi as-tu choisi de reprendre « The Boss » de Diana Ross ?

En 2003, j’ai participé à l’anniversaire d’Arthur le célèbre présentateur de TF1 et « The Boss » est le morceau fétiche d’Hervé Taieb son ami intime. Personnellement, je connaissais Diana Ross mais moins ce morceau. A l’époque, j’ai rencontré un producteur qui est également attaché de presse et nous avons enregistré une version studio avec la chanteuse Américaine Jennifer Jordan. Cette version ne plaisait pas suffisamment à Arthur et à Hervé Taieb qui trouvaient que je n’étais pas assez présent. C’était voulu car maintenant, si on met trop d’instrumental, on ne passe pas en radio. Comme il y avait un désaccord avec les producteurs de l’époque, j’ai laissé tomber le projet mais 17 ans après, j’ai réécouté cette reprise qui n’était pas mauvaise au niveau du chant et j’ai racheté la production afin d’être tranquille au niveau des droits et j’ai décidé de ressortir ce titre épaulé par des remixeurs de renom tels que Mico C, Laurent H, Morgan Nagoya et Groove Stage.

Comment as-tu voulu revisiter ce titre de la fin des années 70 ?

Ma spécialité est d’avoir un gimmick au saxo qui se retient toujours, c’est vraiment la patte du crazy sax mais faut trouver un jeu milieu afin d’être diffusé en radio.

Quel serait le plus beau compliment que Diana Ross pourrait te faire sur ta réinterprétation de son titre ?

J’ai fait écouter cette reprise à la maison de disque mais je ne pense pas que Diana Ross ait eu vent de ce cover. J’aimerais qu’elle se dise que cette chanson vit avec son temps et qu’elle soit ouverte aux remixes. J’aimerais qu’elle reconnaisse tout simplement le travail effectué car ce n’est pas que de la musique électronique.

Rencontre avec Fred Karato qui cartonne actuellement avec « The Boss » !

Comment vis-tu le fait de proposer un titre destiné aux clubs alors qu’ils sont toujours fermés actuellement ?

Je suis très solidaire des patrons de discothèque. C’est vrai que ça me pénalise en termes de visibilité et de tournée mais également par rapport aux classements. Il faut passer par les radios pour sauver un peu les meubles mais je pense beaucoup à tous ces emplois menacés par cette crise du Covid. Sur les 1600 discothèques en France, il risque d’y avoir beaucoup de casse à la rentrée…

Tes références musicales sont-elles plutôt orientées Disco/Funk ?

Non, pas trop car je suis puise plutôt mes références dans le Jazz des années 50 même si je suis quelqu’un d’ouvert qui apprécie le fait de mélanger les styles.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais continuer la promotion de « The Boss » qui vient d’être signé sur Blanco Y Negro qui est un gros label Espagnol qui sortira le titre le 12 septembre  et si des radios nationales me suivent, je ferai un clip. Dès cet hiver, je vais attaquer les répétions sur Paris et Montpellier de mon nouveau spectacle avec Pierre-Jean Chalençon qui est un passionné de Brassens. Une tournée se profile en province et à Paris et nous espérons pouvoir la terminer à Paris en octobre 2021 ; mois d’anniversaire des 100 ans de Brassens mais également de sa disparition. Ce spectacle sortira peut-être en CD…J’ai toujours un single d’avance alors la suite de « The Boss » est dans les tuyaux…

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