Rencontre avec Lady Dyal à l’occasion de la sortie de son nouveau single intitulé « I Don’t Know Why » !

Peux-tu revenir pour nous sur ton arrivée dans le projet Lady qui a cartonné en 2000 grâce notamment à « Easy Love » ?

Cette aventure a été vraiment incroyable. On m’a proposé ce projet et j’ai trouvé que c’était un super challenge par rapport à tout ce que j’avais pu faire auparavant. C’est d’ailleurs Joker Production ; le label sur lequel j’avais publié mes singles sous le nom de Tania Dixon ; qui m’a tenu au courant de ce contrat qui se baladait un petit peu dans une maison de disque. Il faut savoir qu’« Easy Love » avait tout d’un tube, et il n’y avait pas encore d’interprète. Cédric Naimi s’est un peu battu avec la production pour que je puisse être sur ce titre. Il me connaissait depuis mes débuts, a produit 3 singles sur son label et c'est ainsi que j’ai pu rencontrer les chanteurs que je voyais à l’époque derrière ma télé ; je pense notamment à Rozlyne Clarke, Indra, Yannick … et tous les artistes Dance. Avec certains, nous sommes restés en contact.

La question que beaucoup de monde doit te poser…pourquoi une si longue absence ?

J’avais envie de me retrouver et j’ai eu aussi une petite fille qui a 14 ans maintenant et qui s’appelle Lilou. J’ai eu le souhait de m’occuper vraiment d’elle afin qu’elle n’ait pas à connaître l’absence d’une maman comme j’ai eu moi-même toute ma vie. J’ai eu envie de lui donner tout mon amour, ma présence, mon écoute et je pense que c’est ma plus belle récompense depuis que je suis sur cette Terre. Maintenant que Lilou est un peu plus grande, je pense que le moment est venu d’accepter les propositions qui me sont offertes dans la musique et de les concrétiser. Lilou me supporte à fond dans mes projets.

 Durant toutes ces années, t’es-tu totalement éloignée des studios ?

Non, pas du tout. Pendant sept/huit ans, je suis allée en studio tous les jours avec Leroy Quintyn un ami Anglais qui est bassiste et également auteur-compositeur, arrangeur. Leroy m’a été présenté lors d’une session en studio d’enregistrement par le producteur de Daddy DJ après mes tournées et mes succès. Je pense que Leroy a compris que j’avais besoin de m’exprimer artistiquement, avec plus de recul. Cette période a été très enrichissante pour moi ; j’avais l’impression qu’à chaque fois que j’entrais dans le studio, c’était comme si je ne savais rien faire, il me prenait comme une élève et il me gommait certaines petites choses. Il faut savoir que Leroy a fait ses armes avec Lenny Kravitz et qu’il a travaillé avec des artistes tels qu’Earth, Wind & Fire, Sinead O’Connor, Chaka Khan... Il navigue entre New York et l’Angleterre et est aussi basé à Paris. Leroy est l’un des arrangeur sur mon dernier titre.

Quel a été le déclic pour revenir avec « I Don’t Know Why » ?

 « I Don’t Know Why » fait partie de tous ces titres que nous avons enregistré en studio avec Leroy il y a trois ans. Luka Turco l’un des auteurs de cette chanson a envoyé le titre à l’une de ses connaissances qui possède le label Claw Records en Italie. Joe Bertè qui est un DJ Sicilien plus connu par ses nombreux succès en Italie Dj Music Award « Prix Garrita... » a écouté le titre en l’état brut et il nous a dit tout de suite qu’il sentait qu’éventuellement cela pourrait bien se passer pour mon retour. Trois versions ont été faites et la dernière nous a tous convaincu. J’ai appelé immédiatement Cédric Naimi qui est aussi mon attaché de presse et mon ex producteur, je lui ai fait écouter et il a dit on fonce. Nous avons commencé à engager une stratégie pour la promotion de cette chanson et je suis là aujourd’hui pour en parler !

De quoi parle cette chanson ?

Cette chanson parle d’un amour qui est perdu mais malgré cette décision de séparation, on demeure heureux et on guette des petits signes comme par exemple un mot par email. Un bout de chemin a été fait ensemble mais maintenant il faut continuer sa route séparément et cela n’empêche pas d’être heureux.

Musicalement parlant représente-t-elle la culture Dance que tu affectionnes ?

Oui, bien sûr car nous nous sommes inspirés des années 90, de la Dream et de ce que j’aimais écouter à l’époque. En Italie, les sonorités sont toujours très Dance avec des gimmicks chaleureux et j’aime bien cela. Je me retrouve totalement dans « I Don’t Know Why » (peut-être une histoire vécue!) mais je dois dire que j’aime tous les styles et toutes les couleurs musicales à interpréter. Ma passion première a toujours est le Jazz même si j’en suis loin d’un point de vue commercial depuis toutes ces années ; c’est au fond de moi, ça me tient debout et je me dis que petit à petit, peut-être que l’on va y arriver. Grâce à la musique Dance, j’ai l’habitude d’être sur les routes via des plateaux d’artistes et cela me va bien.

Qui sont les artistes que tu considères comme de vraies références ?

Mes références musicales sont plus généralistes et Jazz ; j’aime notamment Aretha Franklin, Shirley Bassey, Charlie Parker, mais aussi Des’ree, Michael Jackson, Madonna, Mylène Farmer, Prince…

« I Don’t Know Why » annonce-t-il d’autres titres et peut-être un format plus long ?

 Oui, « I Don’t Know Why » annonce d’autres titres et un album. Nous avons des idées et notamment sur le fait de remixer des titres que nous avons en boîte en studio et qui n’attendent qu’à être connus.

L’industrie musicale a énormément changé ces dernières années…n’as-tu pas eu un peu d’appréhension par rapport à ton retour dans la musique ?

 Non, pas du tout car j’étais au courant des changements même si je n’étais plus physiquement dans l’actualité ; je m’adapte et cela même pour les réseaux sociaux. Comme j’ai des gens proches de moi dans la musique et dans la production, j’ai su écouter quelques conseils. J’harmonise ce que je dois faire pour être en accord ; et même en alliance ; avec l’évolution du monde du disque.

La mode est aux remixes mais tu as choisi de revenir avec un titre original était-ce important pour toi de proposer du neuf ?

Oui, ça s’est fait comme cela. Pour la mode n’est pas un style, j’aime inspiration et découvrir les racines des œuvres. Cette nouvelle composition s’est faite de façon très naturelle et la nouveauté m’a charmée mais nous sommes en train de repenser « Easy Love », voilà un Scoop !

 Kim Sanders qui a été l’une des plus grandes voix de la Dance dans les années 90 a participé à The Voice en Allemagne en 2011, y as-tu pensé toi aussi ?

Non, pas du tout. Dans ma vie, je n’ai jamais passé un casting ; j’ai toujours été à des endroits où la vie m’a donné des rendez-vous avec des personnes avec qui il y a eu un échange de feeling et c’est comme cela que la magie exulte et humainement. Cela m'a permis de pouvoir faire ensuite d’autres projets artistiques dans lesquels nous avons tous cru. Je remercie la vie, la musique, ces personnes qui m’ont attendu au bout d’un chemin et qui m’ont fait confiance et tous ceux qui ont accueilli ma musique. Comme j’aime voyager et rencontrer des gens, cette histoire-là continue et cela me plait bien ; c’est ce qui me fait vivre ! Rien ne sert de courir quand il y a un rendez-vous qui vous attend quelque part, ça se passe ; je suis encore là aujourd’hui et je remercie La Parisienne Life de me permettre de m’exprimer artistiquement afin de vous montrer comment j’ai grandi.

Que dirais-tu si ta fille qui est ado décidait de suivre tes pas ?

Je la soutiendrai et je lui donnerai des conseils mais je pense que ma fille n’a pas envie de faire comme moi. Elle m’a dit qu’elle n’avait pas envie d’être chanteuse ni de faire de la danse mais je vous assure qu’à chaque fois qu’elle entend de la musique, elle chante et elle le fait bien. Hélas elle n’assume pas du tout son don artistique mais elle a quelque chose d’incroyable qui doit être perfectionné et en plus elle danse super bien. Je n’ai pas envie de décider pour elle. Dans tous les cas, je serai toujours là pour l’aider et la soutenir, comme on l’a fait pour moi avec amour, partage, croyance, patience & respect.