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Rencontre avec Noé Clément à l’occasion du concert « Quand Astaffort S’Invite à Paris #1 » !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Alexis Berg

Photo Alexis Berg

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Noé Clément, j’ai 32 ans, je suis auteur, compositeur et interprète et je le suis aussi pour d’autres artistes depuis peu de temps. Je joue de la guitare et je fais de la chanson à texte. Je défends ce mot car cette chanson n’est plus très à la mode en ce moment mais j’espère qu’elle le redeviendra. 

Qu’est-ce qui t’a donné envie d’évoluer dans la musique ?

Mes parents faisaient tous les deux de la musique mais en amateurs et j’ai donc toujours baigné dedans. Quand j’étais plus jeune, j’étais sportif d’assez haut niveau et au départ, j’étais obnubilé par le sport. Vers l’âge de 17 ans, j’ai eu une blessure assez longue, j’en ai profité pour jouer plus de guitare et la musique a pris le pas sur le sport. A ce moment-là, j’écoutais des artistes comme Alain Souchon, Renaud, Gainsbourg, Maxime Leforestier, Charles Aznavour. J’ai commencé à écrire des chansons et je dois reconnaitre que je suis vite devenu sensible à l’aspect littéraire qui me passionne presque plus que la musique, même si je pense qu’une bonne chanson est le fruit des deux. Au fil des années, je suis allé fouiller du côté d’Alain Bashung et de cette veine là de la chanson car j’aime le côté nébuleux qu’on y trouve. Et puis aussi beaucoup de poésie / littérature, entre Prévert, Romain Gary et les grands classiques. J’ai essayé d’assimiler tout cela afin de créer ma propre manière d’écrire.

Qu’est-ce qui prédominerait dans ton univers musical ?

Je pense que c’est le travail sur les mots et la sensibilité qui se retrouvent dans quasiment toutes mes chansons. J’essaie d’avoir des angles et des thèmes plutôt profonds, le temps assez souvent d’ailleurs, c’est vrai que j’ai une forme de sensibilité qui transparaît chaque fois.

Photo Alexis Berg

Photo Alexis Berg

De quoi parles-tu ; justement ; dans tes textes ?

A vrai dire, je fonctionne par phrases, par « accroches ». J’en écris tous les jours et je vois si je peux les développer afin qu’elles deviennent des chansons. Je fais beaucoup de jeux de mots et je pense notamment à l’un d’eux qui a donné lieu à une chanson que j’ai composée pour deux artistes. Mon idée de départ était « Je vis à l’heure d’hier » qui rappelle l’heure d’hiver. Tout comme pour Arcadian pour qui j’ai écrit « Les Sables Émouvants ». C’est un peu comme un sujet de dissertation. A partir de là, j’essaie de trouver différents axes et je les développe. Je ne sais pas toujours de quoi cela va parler ; parfois, cela parle de moi, d’autres gens, de mon observation…Il y a souvent un peu de moi mais c’est dilué car je suis quelqu’un de pudique.

A L’heure de la surmédiatisation de certains ; pourquoi es-tu si discret sur Internet ?

(Rires) Il y a plusieurs raisons. Comme je viens de te le dire, je suis assez pudique et je n’ai pas le réflexe quand je me lève le matin de publier quelque chose sur les réseaux sociaux, je préfère prendre ma guitare, lire et écrire. En ce moment, je commence à travailler sur mon album et je réfléchis à la manière de communiquer sur les réseaux sociaux. Je suis un peu fan du mystère et du fait de ne pas tout raconter tout le temps afin de faire naitre l’attente. Quand j’étais plus jeune, il pouvait y avoir trois ans entre deux albums d’artistes que j’appréciais et il n’y avait pas d’informations ; j’aimais cela car cela faisait monter la pression quand on savait que l’album allait sortir. Je vais m’y mettre mais j’ai envie d’essayer de développer une manière artistique et poétique afin d’apporter une plus-value dans à mes publications.

Photo Alexis Berg

Photo Alexis Berg

Peux-tu nous en dire plus sur le concert qui aura lieu le 20 septembre aux Étoiles ?

Ce concert qui est organisé par Reconnaissance Production sera l’occasion de découvrir quatre artistes sur scène. La volonté de Muriel Halimi était de présenter des artistes ayant participé aux Rencontres d’Astaffort. Je partagerais cette première édition avec Nicolas Seguy, Nilem et Nirman et nous allons jouer chacun 35 à 40 minutes. J’étais dans la même « promo » que Nico et nous avons travaillé ensemble sur un morceau.

Vas-tu présenter de nouveaux titres en exclusivité lors de ce concert ?

Je vais interpréter des morceaux que je couve depuis un certain temps dont peut-être certains que je pensais être destinées à d’autres artistes. Le set n’est pas encore finalisé, il bouge encore. Il y a aura des chansons que j’ai déjà joué mais peu et qui ont un peu changé entre temps. J’ai envie de voir ce que ces chansons peuvent donner au près du public mais aussi au près de moi en les chantant. L’exercice sera très intéressant. Cela fait environ un an et demi que je ne travaille que pour les autres et depuis peu de temps, j’avais besoin de m’y remettre pour moi. Ce concert tombe au bon moment et je pense que l’énergie de la scène va me booster pour la création.

Que retiens-tu de ton expérience à Astaffort ?

J’ai appris plein de choses durant les Rencontres d’Astaffort, les intervenants étaient supers et je suis d’ailleurs resté très proche d’un intervenant auteur. J’ai l’impression d’y avoir fait de gros progrès et cela m’a sorti de la solitude de l’auteur-compositeur qui bosse tout seul. A Astaffort, j’ai surtout écrit pour les autres et c’est là-bas que j’ai découvert ça. J’ai rencontré des gens qui composaient bien mieux que moi, j’ai mis ma guitare de côté et j’ai trouvé cela intéressant de me mettre à place d’autres artistes. Cela a été très stimulant intellectuellement. Je me suis fait des amis à Astaffort et mon passage là-bas a déclenché la signature chez Universal. Tout ce qui s’est passé jusqu’ici a démarré là-bas et forcément, ça ne m’a laissé que des bons souvenirs.

Photo Alexis Berg

Photo Alexis Berg

Comment vois-tu ton évolution musicale ces dernières années ?

Mes parents écoutaient beaucoup de chanson française et moi ; par ailleurs ; j’écoutais beaucoup de Folk. Le fait de travailler avec d’autres gens qui ont une culture énorme, très Anglo-saxonne, parfois Jazz, cela m’a ouvert a beaucoup plus de choses. Dans mon projet musical, je n’ai d’ailleurs plus forcément envie d’écrire des musiques mais j’ai maintenant envie de collaborer avec des compositeurs et cela m’ouvre à chanter d’autres choses.

Quelles vont être tes actualités dans les prochains mois ?

Dans les prochains mois, je vais me focaliser sur mon projet car le travail pour d’autres artistes prend beaucoup de temps. J’espère avoir un album prêt pour le printemps. En parallèle, j’aimerais travailler avec des réalisateurs afin d’essayer des choses au niveau des arrangements. Je vais continuer de proposer des chansons pour d’autres artistes. Des choses sont en cours…Tout peut aller très rapidement.

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