Sébastien Giray vous en dit plus sur « La Guerre Des Sexes » !

Quel est le pitch de « La Guerre Des Sexes » ?

Comme on dit, le sexe est le ciment du couple mais il faut bien l’entretenir et c’est ce que montre « La Guerre Des Sexes » qui présente un couple qui tourne un peu en rond sexuellement mais qui essaie de raviver la flemme tout en essayant de se comprendre. Pour une fois, c’est la femme qui tente de mettre l’homme face à ses demandes particulières. Cette pièce est axée sur le sexe mais elle n’est jamais vulgaire et elle peut parler à tout le monde.

Qui y incarnes-tu ? As-tu des points communs avec ton personnage ?

J’incarne Pierre le mari qui est un indulescent et un joueur de poker qui essaye de réussir comme auteur pour le théâtre mais il est un peu branleur sur les bords. On va dire que ce personnage me ressemble mais il y a quelques années.

Par quoi as-tu été séduit dans cette comédie de Pascal Grégoire ?

J’ai été séduit, tout d’abord, par l’originalité de la forme de cette pièce. Je n’avais jamais vu cela avant au théâtre. Il y a bien sûr un côté théâtral dans « La Guerre Des Sexes » mais il y a aussi une vraie interaction avec le public et de la place pour de l’improvisation. Ce mélange permet aux comédiens de s’amuser et de faire évoluer la pièce en fonction de la représentation. Le spectacle est donc un peu différent chaque soir et le fait d’être trois comédiens en alternance sur le rôle, cela permet de jouer le rôle différemment. Pascal Grégoire qui est l’auteur de la pièce et Jo Brami sont également très bons dans le rôle de Pierre. En dehors de la forme de la pièce, j’ai été séduit par son fond car je dois avouer que j’aime bien les blagues de cul et dans « La Guerre Des Sexes », il y a vraiment de quoi s’amuser sans jamais être vulgaire, on est en équilibre sur un fil et c’est ça qui est bien.

Le fait qu’il y ait une alternance, cela te permet-il de varier les plaisirs avec tes partenaires ?

Effectivement, il y a une alternance également au niveau des interprètes féminines et pour rester dans le thème, on pourrait dire que c’est une véritable partouze artistique. C’est très sympa car les filles ont des jeux différents. Si on calcule, il peut y avoir dix versions de « La Guerre Des Sexes » en fonction des couples qui se mélangent.

Quelle est selon toi la force de cette pièce ?

Cette pièce est très réaliste malgré le fait qu’elle aborde des sujets un peu tabous car on ne parle pas ouvertement de sa vie sexuelle de couple. Comme on met vraiment le nez dedans dans cette pièce, si les gens se laissent aller, ils rentrent à fond dedans tout de suite et c’est ce qui fait la force de « La Guerre Des Sexes » pour moi. Quand je rentre sur scène, ne serait-ce que par ma tenue, les gens commencent à rire et ils se projettent. Tout est fait pour que les gens se reconnaissent à fond et qu’ils parlent librement de choses dont ils n’ont pas l’habitude de parler.

Comment « vendrais-tu » cette pièce ?

Lorsque l’on accroche à cet humour, c’est ce qui se fait de mieux dans le genre, les gens se pissent dessus et je dois dire que j’ai rarement vu autant de rires au théâtre. Si les gens veulent se renforcer les abdos, il y a moyen avec cette pièce.

En parallèle à « La Guerre Des Sexes », tu as ton one ; a-t-il évolué ces dernières années ?

Oui, il a tellement évolué que nous avons changé le titre. Nous avons rajouté de la musique ; je suis accompagné de mon piano sur scène et je fais des reprises notamment de Bigflo et Oli, de Julien Doré ou de Stromae. Ces titres que je réadapte viennent nourrir ce que je raconte dans mon spectacle. « Un Homme Heureux » est devenu « Un Bonheur Acide » car le bonheur de mon personnage est un bonheur difficile à entendre. La vie est difficile pour tout le monde mais ce personnage trouve des subterfuges pour y faire face et pour être heureux. Il touche à la drogue, aux médicaments, il fait des bonnes actions uniquement pour se faire mousser…C’est un bonheur qui peut piquer. Le personnage est toujours heureux mais on sent qu’il y a un peu de souffrance derrière.

Pour reprendre l’ancien titre de ton spectacle ; es-tu ; toi ; toujours heureux en 2018 ?

Personnellement, oui, je suis toujours heureux en 2018. Ce spectacle évolue car j’évolue toujours et tant que cela bouge, je suis content. Je m’éclate maintenant dans la conception de chansons que ce soit en vidéo ou sur scène. En dehors de la scène, je vais être papa pour la seconde fois et c’est donc un bonheur supplémentaire !

Qu’est-ce qui caractérise ton seul en scène ?

C’est un stand-up avec un personnage un peu fou qui peut péter des câbles et être un peu lunaire. Maintenant, c’est devenu un stand-up musical et je pense que cela fait partie de l’originalité de ce spectacle.

Aimerais-tu tenter l’aventure d’un théâtre plus classique ?

Pas trop pour l’instant, cela serait du cas par cas mais si on me propose quelque chose qui m’intéresse, pourquoi pas…

Penses-tu déjà à ton spectacle ?

Non car finalement, c’est déjà mon prochain spectacle qui commence même si c’est l’aboutissement d’un travail sur mon ancien spectacle. En revanche, je pense à inclure de plus en plus de musique et donc les chansons proposées sont vouées à se renouveler.