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Retrouvailles avec Tom York au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Close To Me » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Eymeric Delormes

(c) Eymeric Delormes

Pourquoi as-tu fait le choix de revenir avec un disque plus court qu’à l’accoutumé ?

Mon précédent album était très long ; déjà à la base et la réédition l’a rendu encore plus long ; et je me suis rendu que c’était un format qui était presque inexploitable. En ce qui concerne « Euphorie du Trouble », j’avais l’impression que plein de chansons étaient gâchées, elles auraient pu devenir des singles éventuels sauf que cela aurait emmené vers une exploitation d’album sur trois ou quatre ans, ce qui aurait été anxiogène au bout d’un moment et puis, j’avais envie de faire autre chose aussi. Je me suis dit que j’allais faire un disque plus court, plus concentré sur une ambiance et qui pourrait être exploité plus facilement. Sur « Close To Me », il y a sept titres et quatre singles potentiels, c’est déjà défini d’avance et cela me permet d’y aller plus tranquillement sans avoir à me dire qu’il faut tourner tant de clips, penser aux visuels…C’est plus léger, plus libre, plus aéré.

Ce disque est-il plus intime que ses prédécesseurs ? C’est en tout cas ce que pourrait laisser entendre son titre…

Je dirai qu’il est dans la continuité des deux précédents car c’est trois albums forment presque une trilogie. Le premier était axé sur l’avant/ce qu’il y a derrière soi, le second était centré sur l’euphorie de la rencontre et celui-ci se concentre plus sur ce qui se passe après la rencontre. « Close To Me » est peut-être un peu plus personnel même si obligatoirement, mes disques le sont tous. Visuellement, « Close To Me » est plus intime et plus explicite, je pense notamment à la pochette et aux clips à venir.

Quels sont les thèmes abordés sur « Close To Me » ?

Sur « Close To Me », j’aborde l’étape qui suit les premiers frémissements de la rencontre, le côté un peu hypnotisant de cela, la découverte progressive de l’autre, les premiers moments de partage…les premières bases d’une relation après la petite étincelle.

(c) Eymeric Delormes

(c) Eymeric Delormes

Musicalement, as-tu suivi de nouvelles directions ? Ton best of paru en 2022 t’a-t-il permis d’ouvrir un nouveau chapitre afin d’évoluer encore plus librement ?

Avec Ian qui est mon directeur artistique, nous nous sommes dit qu’il n’y aurait pas d’enjeux sur ce disque ; ni commerciaux ni radiophoniques. Nous ne nous sommes pas mis de pression et nous y sommes allés tranquillement. Musicalement, c’est plus léger, il y a moins d’instruments que sur le précédent et il y a eu moins de travail de studio et de mixage. Ça respire sur « Close To Me » qui est moins Rock et plus Pop qu’« Euphorie du Trouble » et puis, j’ai fait un titre avec des sonorités un peu Reggae ; chose que je n’avais jamais faite auparavant ; car cela allait bien avec l’ambiance solaire que je souhaitais.

« Close To Me » se termine sur « Another Life », comment aurais-tu rêvé cette autre vie si tu n’avais pas fait carrière dans la musique ?

Bonne question car j’ai suivi plusieurs voies que j’ai laissé tomber au fur et à mesure…J’aurais peut-être ouvert un magasin avec des objets vintage à vendre ou peut-être que j’aurais tenté de faire de la photographie…A la base, je voulais être vétérinaire puis architecte d’intérieur, c’est complètement éloigné de la musique (rires). Aujourd’hui, c’est un plaisir de faire de la musique et au bout de dix ans, la petite étincelle est toujours là et ce format court, c’est aussi pour ne pas m’essouffler justement.

Peux-tu nous en dire plus sur les différents shootings réalisés par Eymeric Delormes ?

J’ai rencontré Eymeric par le biais d’un ami commun. J’ai regardé son travail qui est très personnel et cela m’a beaucoup plu. En termes de décors, Eymeric m’a dit qu’il pouvait me promener là où je le souhaitais grâce à Photoshop et à l’Intelligence Artificielle ; c’est un peu ce qu’avait fait Johanna Hand à l’époque de mon premier album. La technique a tellement avancé aujourd’hui que tout est possible et comme les premières propositions d’Eymeric m’ont plu, il a continué à en faire.

(c) Eymeric Delormes

(c) Eymeric Delormes

Comment expliquerais-tu le fait que tu ne sois pas clairement identifiable sur les visuels qui illustrent tes œuvres ?

Je suis présent sur les photos mais de façon plus confidentielle. Mes derniers shootings commençaient à dater un peu et c’est quelque chose que je n’avais plus trop envie de faire car toute la phase maquillage et habillage m’ennuie maintenant. Eymeric m’a dit que l’on pouvait faire plein de choses sans coiffeur ni maquilleur ni styliste avec une ou deux tenues et que je pouvais être photographié de dos, de profil ou même un peu caché. Le fait d’être moins présent sur les visuels avait commencé avec les clips car je ne me trouve pas forcément bien à l’image ; c’est toujours pénible pour moi de tourner une vidéo car j’ai toujours la crainte que le réalisateur ne prenne pas le bon profil ou la bonne lumière car on n’a pas la main là-dessus et on découvre après coup. Le clip d « Ultra Wave » est le dernier dans lequel je suis physiquement et je suis sorti lessivé de ce tournage qui a duré trois mois et puis, je vieillis (rires), je ne me vois plus faire des nuits blanches pour aller tourner à quatre heures du matin en t-shirt en plein hiver ; je n’ai plus envie de faire cela à mon âge. Si on peut contourner ça tout en proposant visuellement des choses nouvelles alors, on le fait.

Le chanteur qui interprète tes chansons a-t-il une carrière bien à lui en parallèle de ton projet ?

Il a eu une carrière au début des années 2000 quand il faisait partie d’un groupe qui a très bien marché au Japon mais il y a eu une brouille avec le label et le groupe s’est séparé. Maintenant, il travaille beaucoup pour les autres aux Etats-Unis ; il écrit, il compose pas mal et il pose sa voix sur beaucoup de titres mais c’est quelqu’un qui préfère rester confidentiel.

Comme tu es un véritable touche-à-tout en termes musicaux, te verrais-tu composer un titre totalement à contre courant de ce que tu peux faire ? Un slow hyper doux et chargé émotionnellement par exemple…

J’ai déjà fait quelques ballades dont « The Fire » qui est sur « Euphorie du Trouble ». J’avais très envie d’exploiter en single à l’époque mais on m’a fortement déconseillé de le faire en me disant que les ballades ne passent pas en radio ; ça aurait donc été un coup d’épée dans l’eau. Je n’écoute pas beaucoup la radio et je ne sais pas s'il y a beaucoup de ballades qui tournent en ce moment…La grande époque du slow que l’on a connu dans les années 80-90 a complètement disparue. Sur le principe, je n’ai rien contre l’idée d’avoir une ou deux ballades mais elles resteront très certainement sur l’album. Personnellement, j’aime bien en écouter.

(c) Eymeric Delormes

(c) Eymeric Delormes

Toi qui y es souvent, développes-tu ta musique en Grèce ?

Non mais nous avons tenté à l’époque d’« Ultra Wave ». En 2015, j’y ai fait une grosse tournée des radios mais c’était compliqué sans savoir pourquoi en fait. MTV en Grèce m’avait dit qu’« Ultra Wave » était trop ambitieux ; personnellement, je le prends comme quelque chose de flatteur. Quelques uns de mes titres tournent sur des radios en Grèce sans que l’on ait envoyé quoi que ce soit. Il y a eu aussi un projet avorté avec Lara Fabian. En 2016, j’ai fait des remixes pour son best of et je devais faire sa première partie à Athènes mais le concert a été annulé à cause de la pluie. Au-delà  de ces concours de malchance, il n’y a pas eu la volonté d’y aller plus que cela. Placer des titres dans plusieurs pays, cela représente beaucoup de boulot, nous avons laissé un peu tomber le côté international, je me prive peut-être mais on ne peut pas être partout !

Quels sont tes prochains projets ? Vas-tu œuvrer pour d’autres notamment ?

A vrai dire, il n’y a pas de projets et c’est la première fois que je n’en ai pas. Nous allons faire vivre cet EP certainement jusqu’au printemps/été 2025. J’ai toujours quelques titres d’avance qui sont prêts. Il se pourrait qu’il y ait quelques singles sans album d’autant que ça se fait beaucoup maintenant. J’ai déjà œuvré pour d’autres notamment pour une chanteuse produite par Coldplay qui était signée chez EMI mais l’album n’est pas sorti et je n’ai plus envie de perdre du temps à remixer des artistes dont les projets ne voient pas le jour d’autant que personne ne nous dit rien après…ces remixes sont donc restés dans un tiroir. De nouvelles idées arriveront à un moment donné, c’est obligé !

Retrouvailles avec Tom York au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Close To Me » !
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