Rencontre avec Alexandra Eva au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis autrice, compositrice, interprète ; originaire de Normandie ; et je suis également comédienne de théâtre et de fiction. Actuellement, j’apprends à jouer du piano mais je ne suis qu’au tout début de mon apprentissage.
Qu’est-ce qui a fait que tu ais commencé ton parcours par la comédie plutôt que par la musique ?
C’est la vie qui m’y a menée en premier lieu. J’ai fait un BAC L option Théâtre et ça a été une manière simple d’intégrer le milieu artistique. Ensuite, j’ai eu un agent et les choses se sont précipitées. J’ai décidé de m’inscrire au Cours Florent et je me suis dirigée vers cette branche-là tout en sachant que j’avais toujours en tête la musique et quand j’ai terminé mes études, je me suis dit que ça serait cool que je me remette dedans et c’est là que j’ai repris des cours de chant.
Quel a été le déclic pour te lancer avec un premier EP ?
Le moment déclencheur a été une rupture amoureuse. J’ai eu à cœur d’écrire ce que je ressentais et comme j’avais envie de faire de la musique, j’ai sauté le pas.
Ta rencontre avec Thomas Monica a-t-elle été déterminante dans l’élaboration de « Mensonges » ? Avez-vous choisi la direction musicale de ce disque en explorant différentes pistes ensemble ?
Oui, la rencontre avec Thomas Monica a été déterminante. Je pense que si on ne s’était pas rencontrés à ce moment-là, j’aurais peut-être fait de la musique autrement ou plus tard. Tout s’est enchaîné au moment de ma rupture. Thomas a vraiment été très encadrant et très bienveillant pour cette première collaboration car il faut savoir que je n’y connaissais rien du tout ; je n’avais jamais fait d’enregistrement de ma vie. Thomas a été très l’écoute de ce que je voulais faire sur cet EP, il a essayé de comprendre mon univers et il m’a aidée sur les compositions.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Poudreux, acidulé, doux, épicé et rempli de paillettes.
Quels thèmes abordes-tu sur ton premier EP ?
J’aborde les thèmes de la femme dans la société, ce que c’est qu’être artiste ; le tracas que l’on peut se faire dans ce genre de situation ; le fait de s’assumer en tant que personne ; le syndrome de l’imposteur ; et je parle aussi ; de la manière la plus honnête et sincère possible ; de ce que je pouvais ressentir à ce moment-là de ma vie alors que j’étais en pleine rupture amoureuse.
Afin de faire référence au titre de ton disque, dans quel contexte as-tu dit le plus de mensonges ?
C’est une bonne question ! J’ai certainement dit le plus de mensonges à mes parents durant mon adolescence car je me suis bien amusée et ils n’étaient au courant de rien du tout. Je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent et surtout je voulais continuer à avoir ma liberté sans me faire disputer.
Te souviens-tu de ton plus gros mensonge ?
Est-ce que je vais sortir des dossiers ou pas ? Telle est la question ! (Rires). Maintenant, je suis plutôt sage mais avant, c’était autre chose. Plus jeune, j’aimais beaucoup m’amuser avec mes parents en ce qui concerne les mensonges, j’inventais toujours des trucs ; ça devait être mon côté comédienne. Petite, j’adorais le dessin animé Famille Pirate et j’ai fait croire à mes parents que j’avais un camarade de classe qui s’appelait Bigorneau comme dans la série. J’étais tellement persuasive qu’ils y ont cru !
Tu t’es présentée en tant que chanteuse avec le morceau qui donne son nom à ton EP, pourquoi ce titre est-il aussi important pour toi ? Serait-ce par rapport au message véhiculé dans cette chanson ?
Totalement car c’est la chanson qui parle le plus de moi au quotidien en dehors de la rupture amoureuse. Ce titre, c’est vraiment moi en tant qu’artiste et femme, il me présente bien et c’est pour cela que je l’ai choisi comme premier single.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
David Bowie qui est vraiment mon artiste préféré. Comme tout le monde, j’ai eu des périodes, j’ai écouté notamment Lorie et Tokio Hotel. Au collège, j’ai beaucoup aimé le Rock, des groupes tels que Pixies, Arctic Monkeys, The Beatles…J’aime beaucoup aussi Tame Impala et je ne pense pas que cela se retrouve dans ma musique. J’aime énormément Lana Del Rey. Orelsan et Angèle sont des artistes francophones que j’aime beaucoup.
Quels sont tes prochains projets ? Du live est-il prévu ? Vas-tu évoluer en parallèle entre acting et musique en 2025 ?
Mon but est de raccrocher les deux wagons en 2025 car essayer de construire une carrière de chanteuse demande du temps et j’en avais moins pour l’acting. J’aimerais pouvoir donner autant d’énergie dans les deux dans les prochains mois. J’ai très envie de faire du live, j’ai eu l’occasion d’en faire deux dans le cadre de la Wonder Show en coplateau avec deux artistes féminines et un troisième est prévu en décembre. En 2025, j’espère pouvoir faire des premières parties et des coplateaux afin de faire voyager ce premier EP.