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Retrouvailles avec Mathilde au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son second album baptisé « La Nuit • Le Jour » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Natalia Kovachevski

(c) Natalia Kovachevski

Pourquoi as-tu attendu huit ans pour présenter un second album ?

Parce que je suis un animal à digestion lente (rires) ! J’avais fait les choses tellement vite après The Voice ; qui est un accélérateur pour tout ; que j’avais envie de prendre du temps. Par ailleurs, beaucoup de choses m’occupaient et me prenaient du temps. Après mon premier album, il y a eu le spectacle « Je Les Signe Tous » ; pour lequel, nous nous étions rencontrés la première fois ; des lectures de comédies musicales, de l’écriture de chansons peut-être moins Pop et j’ai enseigné longtemps à l’AICOM ; la passation est quelque chose qui m’intéresse énormément. J’ai eu à cœur d’être un peu plus nourrie d’expériences de la vie avant de me remettre à écrire car j’avais vraiment écrit très vite pour le premier album. Ensuite, le COVID a aussi beaucoup décidé pour moi au niveau du timing car nous avions prévu d’enregistrer l’album en avril 2020…Ca a pris un peu plus de temps mais le fait d’avoir ce temps-là m’a permis d’écrire des chansons qui sont moins en surface, j’ai pu gratter pour aller au cœur du réacteur Mathilde afin de présenter des morceaux encore plus intimes que ce que j’avais prévu. C’est long de porter un album pendant huit ans et j’ai été très contente d’accoucher de ce disque qui est beaucoup plus intime, beaucoup plus direct, beaucoup plus honnête et qui me permet d’avoir une autre relation avec mon public aujourd’hui.

Ce deuxième disque s’intitule « La Nuit · Le Jour », est-ce parce qu’il possède deux facettes ?

Oui mais ce sont de facettes cycliques, elles ne sont pas en opposition. Dans ce cycle, il y a le crépuscule, la nuit, l’aube, le jour et ainsi de suite. Ce disque m’a permis d’explorer des choses que je n’avais jamais partagées auparavant ; des choses peut-être plus noires ou plus tristes. Durant cette période de huit ans, j’ai vécu des choses beaucoup moins funs que celles que j’avais vécues jusqu’ici et j’ai décidé d’aller chercher cette partie moins solaire.

Comment décrirais-tu l’univers de cet album ?

Authentique, engagé, ouvert et confiant.

(c) Pierre Diaz

(c) Pierre Diaz

Musicalement parlant, comment l’as-tu souhaité ?

Nous devions entrer en studio avec des musiciens live mais au final, nous nous sommes retrouvés tout seuls avec mon réalisateur, lui en Angleterre et moi en France du fait du COVID. Nous avions juste nos ordinateurs, quelques plugins musicaux et nos instruments respectifs. Vu l’époque incertaine dans laquelle nous étions ; au tout début du COVID ; je n’avais plus du tout aucune limite ni aucun garde-fou, je lui ai envoyé des choses très différentes qui allaient du générique du Club Dorothée à Léo Ferré en passant par Mylène Farmer, Lady Gaga, Muse et Oasis. J’avais à cœur de faire l’album dont j’avais toujours eu envie. J’ai arrêté de me poser des questions d’esthétique. Comme tout était en digital, tout était possible ; nous nous sommes sentis libres. Ce que je voulais, c’était kiffer d’abord et le fait de travailler avec un Britannique qui n’avait pas de références Françaises, ça m’a permis de sortir des carcans usuels. Comme tout était éclaté, cette période de COVID m’a permis de ne pas choisir quelque chose de carré. 

Quelles thématiques y abordes-tu ?

L’émotion est vraiment le fil rouge de cet album qui parle notamment des émotions humaines véritables, de liberté et d’engagement.

« La Nuit · Le Jour » étant sorti en mars dernier, peux-tu nous dire ce qui a été le plus mis en avant sur cet opus par le public ?

Je pense que ce sont les chansons que le public qualifie de plus féministes mais qui pour moi portent un message universel car la liberté des femmes doit concerner les hommes donc forcément, c’est universel. Egalement, les chansons qui donnent envie de cracher du feu quand on les écoute et celles qui remuent le plus en termes d’émotions. Les chansons qui autorisent à avoir des émotions quelles qu'elles soient sont celles qui ont le plus été mises en avant.

(c) Natalia Kovachevski

(c) Natalia Kovachevski

Sur scène, les chansons de ce disque vont-elles être signées comme tu avais pu faire pour « Je Les Signe Tous » ?

Oui, toujours car je trouve que c’est important. J’ai continué à travailler avec Christelle qui accueillait le public lors de « Je Les Signe Tous » ; elle était alors « bébé chansigneuse ». Avec Josh, nous avons récemment sorti une chanson en anglais que j’ai traduite en français afin que Christelle puisse la signer dans notre langue et quelqu’un du public qui était entendant mais qui ne comprenait pas très bien l’anglais a compris les émotions en regardant Christelle signer la chanson. Cela sert aussi aux personnes qui entendent car Christelle incarne des choses. Nous travaillons vraiment ensemble, nous allons dans le texte, dans les émotions et j’aimerais aller encore au-delà de cela, j’aimerais pouvoir travailler avec mon ingé lumière afin d’adapter le spectacle pour les personnes photosensibles et même penser le spectacle pour les agoraphobes et pour les personnes autistes. Je pense vraiment que la musique ; l’art ; peut être un vecteur d’inclusion. Je pense que la présence de Christelle n’est que le premier pas vers tout ce que je vais faire après en termes d’inclusion.

S’il y avait un message à retenir ; en priorité ; de ton second album, quel serait-il ?

C’est important d’être soi ; tel quel ; peu importe ce que cela veut dire !

Peux-tu nous dire plus sur ta collaboration avec Francoeur sur « Nuit Magique » ?

Francoeur a été une incroyable rencontre fortuite sur un coplateau pour MeTooMusic. Francoeur chantait juste avant moi, est arrivée avec sa harpe de fée et je l’ai trouvée hypnotisante. Je l’ai invitée à faire ma première partie et je lui ai proposé de faire une petite chanson ensemble. Nous avons réfléchi à partir du titre de mon album et je lui ai parlé de « Nuit Magique » de Catherine Lara. Nous avons mis en ligne un extrait d’une minute filmé dans un sous-sol et les gens nous dit qu’il allait falloir l’enregistrer et ce qui était censé rester juste une vidéo est sorti sur les plateformes car on nous demandait quand le titre serait disponible. Quand le public demande, nous donnons ! Ce morceau créé des moments magiques en live !

(c) Servane Roy Berton

(c) Servane Roy Berton

Avez-vous eu un retour de Catherine Lara sur votre version de sa chanson ?

Pas encore mais nous espérons en avoir un ! Nous avons trop hâte ! Si elle en pense du bien sinon nous serons trop brisées (rires). J’espère que Catherine Lara se rendra compte de ce femmage.

Quels sont tes prochains projets ?

La tournée est le gros projet actuellement. Le 21 novembre prochain, nous nous produirons à L’Alhambra ; il y aura des claviers, du chansigne, des harmonies, un batteur qui vient d’Angleterre, des chanteurs…J’aimerais bien pérenniser cette série de live sessions car j’adore chanter avec d’autres artistes et faire découvrir des petites pépites. Quel que soit le projet, j’ai à cœur d’être toujours au plus proche de mon public.

Retrouvailles avec Mathilde au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son second album baptisé « La Nuit • Le Jour » !
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