Rencontre avec Sarah Amiel au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis autrice, compositrice, multi-instrumentiste et chanteuse. J’écris en français sur un répertoire que j’aime assez minimaliste et acoustique. J’habite à Montpellier mais je suis originaire de Paris. Mon premier album intitulé « Par Le Hublot » est paru le 15 mars.
Toi qui as toujours chanté et écrit, comment expliques-tu que ton premier album ne voit le jour que maintenant ?
Je dirai que c’est parce que j’ai fait beaucoup de choses auparavant et que je continue à en faire beaucoup à côté mais aussi parce que le chant n’est pas mon instrument premier. Petite, j’ai appris la flûte traversière et j’ai commencé mon parcours de musicienne en tant que flûtiste, le chant est venu un peu plus tard. S'il est vrai que j’ai toujours chanté et écrit, c’était pour moi, le fait d'oser montrer mes compositions chantées est venu bien plus tard…cela à peut-être à voir avec une histoire de légitimité ou de préparation longue.
Avais-tu déjà dessiné les contours musicaux de tes chansons ou le fait d’œuvrer sur ce disque avec Sylvain Briat a-t-il modifié la donne ?
Je savais surtout exactement ce que je ne voulais pas. Je savais vers où je voulais tendre. Le côté acoustique-minimaliste me tient vraiment à cœur car pour moi, il est important de ne pas avoir de choses superflues ; chaque chose ; chaque écriture d’arrangement ; est justifiée, nous avons vraiment travaillé dans ce sens-là. Sylvain a apporté sa patte et il m’a ouvert des portes et des voies auxquelles je n’avais pas forcément songé. Il a fallu qu’on se rencontre et que Sylvain intègre et comprenne mon univers pour que cet album ait ce rendu.
La douceur évidente présente dans ton album vient-elle de ton trait de caractère le plus marquant ou de tes goûts musicaux ?
On m’en parle souvent mais ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé, je n’ai pas travaillé en ce sens et surtout, ce n’est pas forcément ce que j’ai l’impression de transmettre. Parfois, quand j’écris un texte, je ne le vis pas de manière douce et je ne chante pas non plus de cette manière-là mais après, si c’est ce qui se dégage, je me dis que c’est forcément en lien avec ce que je suis, ce que j’ai traversé et avec ma personnalité. Par ailleurs, ce n’est pas complètement déconnecté de ce que j’aime d’un point de vue musical donc en fait, tout est logique. Je viens du Jazz et même si cela ne veut pas dire que c’est une musique douce, elle est très acoustique. J’écoute assez peu de Rock même si je peux aimer et par contre, je suis très fan des musiques du monde notamment des tropicalistes Brésiliens.
Comment décrirais-tu ton univers artistique ?
Sensible, direct, naturel et intime.
Que vois-tu par ce hublot qui baptise ton album ?
Ce que j’aime dans l’idée de ce hublot, c’est qu’il est transparent. De mon côté, j’ai vue sur l’extérieur et donc sur tout plein de choses qui me semblent assez essentielles et que j’ai envie de défendre ; notamment la nature et l’émerveillement des choses petites. De l’autre côté, c’est la vue sur moi et sur des choses plus intimes qui me touchent.
Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?
Sur ce disque, je parle d’amour et de la nature. Plus généralement, j’aborde mes émotions et mes états d’âme. Il y a de l’observation et de l’émerveillement au sens simple du terme sur cet album.
« Par Le Hublot » étant sorti le 15 mars, peux-tu nous dire quels ont été les retours les plus fréquents sur ce disque ?
La douceur que nous évoquions précédemment ressort pas mal dans les retours ; j’en ai conscience mais c’est quelque chose que je n’ai pas forcément choisi. On me parle aussi souvent du côté acoustique de ma musique et du sens du détail dans l’écriture ; pour le coup, c’était une volonté de ma part car je voulais soigner chaque petite partie dans la musique et dans les textes.
Ce premier album fige-t-il pas mal ta direction musicale que tu aimerais suivre au long terme ou penses-tu que la suite sera autre ?
Ce premier album ; qui est minimaliste, acoustique et empreint d’autres choses notamment des musiques du monde car j’en écoute beaucoup ; marque une identité que je pense garder sur le long terme mais cela ne veut pas dire que je ne vais pas m’ouvrir à d’autres musiques car chaque concert, chaque chanson, chaque rencontre me nourrit et me donne envie d’aller explorer d’autres sonorités. Je n’ai pas envie de m’enfermer dans une case ou dans un style, j’espère que cet album est le début d’un chemin et que je pourrais évoluer tout en cheminant dessus.
A quoi va ressembler le live pour défendre ton album ? Invites-tu les spectateurs dans une sorte de cocon très intimiste ?
Oui, je crois que j’ai construit le live comme cela. Sur scène, je défends cet album en duo avec Olavo Vianna un guitariste Brésilien et par elle-même, cette formule à deux est intimiste tout comme ma musique. Le live est à l’image de ce que j’ai envie de défendre à savoir quelque chose de simple mais de travaillé ; il est beaucoup dans le détail. J’ai envie d’emmener les spectateurs dans une bulle avec nous. En fonction de la taille des salles, on joue avec les lumières pour qu’il y ait un côté englobant et assez resserré. Très souvent, j’apporte un tapis pour avoir un côté « comme à la maison ». Nous avons également travaillé le son avec un sonorisateur qui me suit sur tous les concerts afin que la musique reste à l’image de ce qu’elle est, c’est-à-dire pas trop forte mais suffisamment pour qu’elle puisse attraper l’auditeur et englober tout le monde.
Au-delà de la musique, aimerais-tu développer l’écriture de manière littéraire ?
J’aimerais bien ; sans doute ; mais après, je ne sais pas si j’en serais capable car dans ma manière d’écrire, la mélodie arrive en premier avant le texte. La mélodie est un vrai support pour moi. Est-ce que j’arriverais à écrire sans le support de la musique ? Je n’en suis pas certaine…
SARAH AMIEL | Des refrains (clip officiel)
Sarah Amiel est chanteuse, multi-instrumentiste, autrice, compositrice. Elle joue des mots et des mélodies, s'amuse de leur sens et de leur son. Amoureuse des grooves paisibles, et des mots simples