Retrouvailles avec Annika and the Forest au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « A Queen In New York » !

Comment est née ta collaboration artistique avec Marine Béliard ?

Nous nous connaissions déjà avec Marine ; j’avais bien sûr découvert son premier livre ; et pour son second roman, elle m’a demandé de l’aider à parfaire un texte de chanson qui était en anglais et qui devait figurer à la fin du livre. J’ai proposé à Marine de m’en dire plus sur le caractère de cette personne qui avait écrit ce morceau et je me suis permis de réécrire un peu plus le texte de cette chanson que j’ai eu à cœur de faire exister ensuite en vrai.

As-tu composé spécialement les quatre morceaux de l’EP « A Queen In New York » après avoir lu son roman ?

Oui pour la plupart mais il y avait aussi des morceaux qui existaient déjà et je les ai modifiés. J’ai notamment adapté un texte sur la mélodie de la chanson « A Queen In New York » afin que les paroles correspondent au personnage du livre.

Que ce raconte ce livre ?

Ce livre parle d’une chanteuse de la fin des années 70 et du début des années 80 à New York. Ce roman raconte l’histoire d’un groupe de Rock qui pense arriver à réaliser ses rêves. Au fil des pages, on découvre ce que cela signifie, ce que cela engendre, les hauts et les bas de tout cela. Je n’en raconte pas plus car je pense qu’il faut vraiment lire ce livre car il est formidable.

Est-ce une fiction ou est-ce basé sur des faits réels ?

C’est une fiction même si Marine s’est inspirée de groupes et de chanteurs/chanteuses qui existent dans la vraie vie et d’ailleurs, elle parle de certains d’entre eux dans le livre.

Quelles thématiques as-tu choisi de traiter dans les quatre chansons de l’EP qui accompagne ce livre ?

Chaque chanson accompagne une époque différente du groupe ; chacune représente un album différent. « A Queen In New York » est une personnification de cette ville, cette chanson parle du fait de se perdre et de se retrouver et de la passion que l’on peut avoir envers quelqu’un mais aussi envers une ville puisque dans ce titre, c’est New York qui est la reine en question. « Oblivious » illustre la période prise de drogue mais également ce que l’on cherche de beau là-dedans comme un pays. Ce texte ; qui existait déjà mais qui collait parfaitement aux thématiques du livre ; vient d’un poème que j’avais écrit il y a très longtemps sur un état aux Etats-Unis. Dans cette chanson, j’aborde le fait que la nature est plus forte que nous et cela rejoint la thématique de la drogue car tout un chacun se fait prendre à un moment donné s’il plonge là-dedans. « Move The Night » aborde une époque où le groupe va assez bien, il y a quelque chose de positif, il y a moins de drogue dans leur vie, il y a de l’espoir dans ce titre. « White Lies » évoque un moment où ils ne vont pas très bien, ils sont à fond dans la fête et les excès. Dans ce titre, il est question du fait d’en vouloir à la vie, de crier que l’on ne va pas bien quand on ne peut pas faire autrement car c’est plus fort que nous.

Musicalement, « A Queen In New York » t’a-t-il ouvert de nouveaux horizons pour la suite de ta discographie ?

Comme je me suis terriblement amusée en composant cet EP…va savoir ! Par contre, mon prochain album est déjà prêt, il a été co-composé avec David Aknin qui fait partie du groupe Limousine et même s’il aura une autre couleur car David y a apporté sa patte, il ne sera pas dans le prolongement de cet EP.

Vocalement, comment as-tu abordé cet EP ?

 J’ai chanté plus comme à l’époque, c’est-à-dire qu’on a fait moins d’éditions entre les prises ; le fait qu’il y ait des choses imparfaites donne plus de matière. J’ai aussi modifié ma voix. J’ai changé de tessiture avant de ressembler au personnage du livre. 

Si « A Queen In New York » était porté à l’écran qui pourrait incarner Elva selon toi ?

Oula, c’est une très bonne question mais c’est difficile d’y répondre…Il faut lire le livre pour comprendre pourquoi c’est aussi difficile ! Il faudrait que ce soit une femme avec une part de masculinité ou alors, un homme avec beaucoup de part de féminité. Il faudrait que ce soit quelqu’un qui ose avoir de la force mais aussi de la tendresse, qui soit Rock’n’roll sans être totalement déchaîné...Je pense notamment à Béatrice Dalle ou sinon à Marine car elle est actrice également.

Partagerais-tu des traits de caractère avec la protagoniste du livre de Marine Béliard ?

Oui mais il y a longtemps quand j’étais plus jeune. Quand j’avais 17-18 ans, j’étais dans cette recherche de beauté complètement fantasmatique et j’étais aussi en douleur. Je comprends tout à fait le côté très vivant et en même temps très destructeur d’Elva.

Sur quoi pourrais-tu toi-même écrire si tu avais la possibilité de publier une œuvre littéraire ?

Cela pourrait être sur ma période à Tokyo car tout ce qui m’a inspiré dans ce livre par rapport à New York m’a rappelé beaucoup choses que j’ai vécues là-bas quand j’étais vraiment dans la nuit et la fête. J’en ai des histoires à raconter sur Tokyo (rires) !

Quels sont tes prochains projets ?

Nous aimerions faire une petite date de concert avec des parties de lecture du livre à la rentrée. J’aimerais bien sortir mon prochain album dans un premier temps en vinyle ; cette parution serait accompagnée d’un single mis en images ; et ensuite, en digital quelque temps après. Idéalement, il se pourrait qu’il y ait de la nouveauté d’ici la fin de l’année voire tout début 2025.