Rencontre avec Moorea au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Mon prénom est Laurie et j’ai créé Moorea en 2016 lorsque j’ai commencé à vouloir faire de la musique électronique. Je suis auteure, compositrice, chanteuse, productrice autodidacte depuis un petit moment, un peu claviériste et un peu guitariste. En gros, j’ai un peu toutes les casquettes dans mon projet.

Moorea est-il un projet solo ou de groupe à part entière ?

Au départ, c’est un projet solo même si sur le premier EP, les collègues qui jouent avec moi sur scène ont apporté leur petite touche. C’est plutôt solo dans la composition et dans la communication mais trio sur scène et je dois dire que c’est agréable d’être plusieurs. Je suis accompagnée d’Harold à la batterie et de Victor au deuxième synthé et à la basse.

Moorea est bien bien loin de Saint-Malo où a été le clip frisquet de « La Chaleur de l’Eté », peux-tu nous en dire plus quant à ce choix de nom de scène ?

Ça remonte un peu ! J’ai une tante qui habite à Tahiti depuis une quarantaine d’années, j’ai terminé ma 3^ème là-bas et de là où j’habitais, je voyais l’île de Moorea qui était juste en face. C’était bien avant que je ne commence à faire de la musique sous ce nom. Quand j’ai créé ce projet et que je cherchais un nom, c’est ma sœur qui m’a suggéré Moorea en me disant que ça ressemblait. Ça a été une évidence.

Pourquoi n’as-tu pas inclus sur ton EP « Un Effort » paru il y a moins d’un an ?

Ça faisait un petit moment que ce titre était sorti et je pense que c’était aussi une question de cohérence de mixage et de mastering car « Un Effort » et l’EP n’ont pas été mixés et masterisés par la même personne. « Un Effort » est une petite pièce à part.

Dans le clip de cette chanson, jouais-tu un rôle de composition ou était-ce assez proche de la réalité ?

Un peu proche de la réalité (rires). A vrai dire, je suis très forte en cadeaux mais je suis très spontanée et un peu gaffeuse.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Réalité » ?

Le thème général de l’EP est celui de la chanson qui lui donne son nom à savoir le fait de rêver beaucoup et très très fort mais parfois, on a du mal à se détacher de ses rêves dans la réalité. Sur ce disque, je parle aussi de traumas, de la nostalgie du Sud, d’amour et un peu de sexe.

Musicalement parlant, ce disque a-t-il été composé de manière assez fluide ? Savais-tu ce que tu voulais dès le départ ?

J’ai commencé à vouloir faire ce genre de musique en 2016, cela fait donc huit ans que je tâtonne un peu. Au départ, je chantais en anglais avant de me mettre au français. J’ai écrit des textes en français mais ça ne m’allait pas alors je me suis faite aider. Par ailleurs, j’ai trouvé ma façon de chanter car auparavant, j’étais plus loin du micro, j’avais plus tendance à crier et au final, ce n’était pas ce qui m’allait. J’ai composé énormément de chansons, j’ai un dossier avec une soixantaine de titres mais en fait, je pense que ces morceaux-là sont ceux que j’ai composés une fois que j’ai trouvé qui j’étais en tant que Moorea. A partir de ce moment-là, ça a été fluide.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Spontané, mélancolique, rêveur, joyeux-triste, bienveillant et solaire.

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Petite, j’étais un peu forcée d’écouter du Rock car mon frère qui est prof de guitare en passait beaucoup à la maison et ça m’est un peu resté dans la tête. Pas trop de chanson française au départ ; même de manière générale maintenant. Du classique car j’ai fait un peu de conservatoire. De la Pop, du Reggae avec mon frère, de la Folk, de la House avec un ex…Pour citer quelques noms pêle-mêle : Lenny Kravitz, Elton John, Maxime Le Forestier, Britney Spears, Madonna, Jungle, Disclosure…

Que mettrais-tu en avant chez les deux musiciens qui t’accompagnent sur scène ?

On peut compter sur eux, ils sont forts, ils ont plein de bonnes idées et ils sont marrants. C’est un match ! J’ai eu vachement de chance de tomber sur eux du premier coup. J’ai rencontré d’abord Victor grâce à un ami commun et nous avons créé un gang à deux de Prophet 6 car nous avons chacun ce synthé. C’est à peu près à ce moment-là que je cherchais du monde pour jouer avec moi sur scène car j’en avais marre d’être toute seule. Ça a matché direct et c’est Victor qui jouait dans un groupe avec Harold qui me l’a présenté. Je crois même me souvenir que notre première repet’ avait eu lieu ici-même au Studio Luna Rossa en février 2023, la boucle est bouclée !

Quels sont tes prochains projets ?

Nous allons jouer le 28 mai au Cargö à Caen dans le cadre du Ricard France Live Music. La release party de l’EP se fera au Motel le 30 mai ; il y aura une projection de clip et un DJ set ; et le disque sortira le lendemain tout comme le clip de « Mille Fois ». Cet été, j’aimerais bien enregistrer une version House de cette chanson ainsi qu’une live session. Je vais profiter de la saison estivale pour préparer la suite ; j’ai à cœur de composer beaucoup. Il y aura des concerts mais principalement en Normandie. Idéalement, j’aimerais pouvoir sortir un prochain disque en 2025.