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Rencontre avec My Name Is Nobody au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Bonjour Cheval » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Antoine Gandon

(c) Antoine Gandon

Comment mettrais-tu en parallèle les parutions sous ton nom et celles en tant que My Name Is Nobody ?

« Longue Distance » qui est paru en 2019 a été comme une parenthèse car j’étais arrivé à un point où je ne savais plus quoi faire avec My Name Is Nobody. J’avais sorti un album live baptisé « The Beast In My Name Is Nobody » que je ne vendais qu’aux concerts et ce disque a été une sorte de point final à toute une période très chargée durant laquelle j’ai été hyper productif entre 2009 et 2017. Je ne savais plus comment aborder ce projet alors que j’avais écrit des chansons dans un registre Pop, certaines étaient en français et d’autres en anglais, c’était une sorte de mix de beaucoup de choses que j’écoutais à ce moment-là et je ne voyais pas du tout cela sous le nom de My Name Is Nobody, c’est pourquoi je l’ai sorti en tant que Vincent Dupas. Le chant en français a été nouveau pour moi. Ensuite, il y a eu un disque assez expérimental avec Manuel Adnot. Sur « Bears On Road », il n’y a que trois chansons mais elles durent pas loin de vingt minutes chacune. Cette collaboration est née grâce à Pannonica qui est une salle de spectacle et un club de Jazz à Nantes. J’adore ce très beau disque fait avec Manuel et nous rejouons ces trois plages de temps à autre quand on nous le propose. Comme « Longue Distance », je ne sentais pas ce disque sous l’identité de My Name Is Nobody car j’y ai expérimenté des terrains sur lesquels je n’allais pas forcément avec ce projet.

Comment ce projet entamé dans les années 2000 a-t-il évolué au fil du temps ?

Entre le premier disque qui a un nom à rallonge ; « I Hope You're Well, I Am and I Send You My Fingers » que j’adore toujours d’ailleurs et qui a posé les base de My Name Is Nobody ; et « Bonjour Cheval » qui est sorti cette année, le projet a évolué même s’il demeure très intime dans ce que je raconte dans les textes. Musicalement, ces albums se rapprochent de ce que j’ai le plus écouté à un moment donné ; moi, Vincent Dupas ; en tant qu’auditeur ; et j’y ai retranscrit ce que j’avais envie de jouer. J’ai testé pas mal de choses au fil du temps, j’ai fait des disques avec des noms et des chansons à rallonge, j’ai exploré les musiques Folk, j’ai chanté avec une voix plus grave sur « Safe Travel », j’ai été au bout du bout de la Folk mélancolique ; j’ai creusé ce sillon-là car je l’étais moi-même à cette époque mais pour autant, ce n’était pas tout le temps triste ; et c’est peut-être aussi pour cela qu’à un moment donné, j’ai eu envie d’arrêter de jouer sous ce nom avant de revenir avec un disque lumineux.

Comment décrirais-tu l’univers de My Name Is Nobody à l’heure actuelle ?

Intimiste, lumineux et drôle à certains égards si on va creuser dans les textes.

(c) Antoine Gandon

(c) Antoine Gandon

Afin de faire au titre de ton nouvel album…serais-tu plutôt un cheval de trait ou un cheval de course ?

Je suis plutôt un cheval qui fait du saut d’obstacles ! Plus jeune, j’ai été très fan d’un petit cheval qui s’appelait Jappeloup. Le cavalier Pierre Durand a gagné les Jeux Olympiques de Séoul en 1988 avec ce petit cheval noir magnifique. Malgré sa petite taille, il était capable de sauter des obstacles plus hauts que lui. Le réalisateur Christian Duguay en a fait un film qui m’a beaucoup touché ; Guillaume Canet y incarne Pierre Durand.

Peux-tu expliciter ce titre d’album ?

Avec ma compagne, nous nous sommes installés à la campagne aux alentours de Nantes et quand nous ouvrons la fenêtre de la chambre de notre fille, nous voyons un champ dans lequel il y a une quinzaine de juments à partir du printemps. Bonjour Cheval, c’est quelque chose que l’on dit chez nous le matin quand on ouvre les volets.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

Il y a trois axes dans ce disque. Le premier étant les arbres et à travers cette thématique, j’aborde la nature et notamment le fait de la préserver ; chose au combien importante. Le second sujet tourne autour des hommes politiques qui racontent beaucoup de choses mais qui ne font pas grand-chose à mon goût. J’en rigole plusieurs fois sur ce disque notamment dans « The Apple Trees » et dans « Xyloglossie » car la langue de bois est très pratiquée dans le monde politique. Et le dernier thème, bien sûr, l’amour, celui de sa famille et de ses amis ; c’est ce qui me tient pour avancer aujourd’hui et continuer à faire de la musique, ce qui n’est pas toujours évident quand on fait une musique Pop-Folk intime comme la mienne.

(c) Sarah Morel

(c) Sarah Morel

Peux-tu nous en dire plus sur Queen Of The Meadow qui apparait sur deux titres de ton album ?

Helen est une chanteuse Folk qui habite à Bordeaux, elle est Franco-anglaise et je l’ai rencontrée à la fin des années 2000 quand j’allais régulièrement jouer à Bordeaux durant mes tournées qui m’emmenaient en Espagne et au Portugal ; Bordeaux était devenu un arrêt obligatoire à l’aller ou au retour. Helen avait ouvert pour l’un de mes concerts et c’était son premier concert ; sa voix et ses textes étaient magnifiques. Nous avons gardé un lien. En 2017-2018, je l’ai invitée à venir jouer sur certains concerts. J’ai pensé que sa voix serait magnifique sur ce nouvel album, elle a été très contente de chanter pour la première fois en français sur la chanson « Au Fond De Toi » et elle a fait de fabuleux chœurs sur « Early Morning ». Elle fait de très beaux disques qui sont enregistrés avec son compagnon Julien Pras qui jouait dans Calc à la fin des années 90 ; c’était l’un de mes groupes préférés ; et dans Mars Red Sky qui est un groupe de Stoner.

Peux-tu développer le choix des couleurs utilisées afin d’illustrer les différentes pochettes autour de ton nouveau disque ?

La pochette du premier extrait « I Will Never Ever Return » est liée au clip dessiné fait par Benjamin Bachelier ; ce n’est pas plus compliqué que cela. Quant aux deux pochettes qui ont suivi, elles sont liées à celle de l’album par laquelle je me suis essayé à faire de l’aquarelle ou de la gouache en dessinant avec ma fille. Comme les têtes de chevaux sont quelque chose que je sais dessiner, j’en ai fait une belle et ensuite, mon amie graphiste Amélie Grosselin a tout mis en page. Les couleurs utilisées vont bien avec ce disque.

Rencontre avec My Name Is Nobody au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Bonjour Cheval » !

Grâce à toi, j’ai appris un nouveau mot xyloglossie, peux-tu nous dire dans quel domaine es-tu le plus souvent confronté à la langue de bois ?

Parfois dans le monde professionnel et j’ai eu quelques revers dans le domaine amical qui m’ont un peu blessé mais il se trouve que cela permet de faire un tri assez radical et on est plus serein après. Ces nouveaux départs amicaux ou professionnels sont salutaires.

Puises-tu ta culture musicale principalement dans la Pop-Folk ?

Oui mais je dirai même plus dans l’Indie Américain qui est la base de tout. J’ai découvert ce style par le biais d’un groupe qui n’était pas du tout Indie à l’époque car il était très connu à savoir Nirvana et ensuite, je suis allé chercher tous les groupes dont Nirvana parlait. Etant né en 1981, j’ai baigné dans toute cette culture dans les années 90 ; je pense à des groupes tels que Sonic Youth, Pavement, Palace Brothers qui est devenu Bonnie « Prince » Billy par la suite…Comme la musique est un puits sans fond, j’ai ouvert l’éventail. Je suis allé chercher dans les musiques Africaines, Brésiliennes…mais le cœur de ce que j’écoute reste effectivement des chanteurs Folk et de la musique Pop Américaine plus qu’Anglaise.

Quels sont tes prochains projets ?

Faire des concerts ! Des concerts sont à venir plutôt dans l’Ouest mais j’espère pouvoir revenir à Paris à l’automne. J’aimerais beaucoup aller retrouver Helen (Queen Of The Meadow) afin de chanter ensemble. Il se pourrait qu’il y ait des live sessions et un clip sur « Mustang » si j’arrive à concrétiser mon idée…

Rencontre avec My Name Is Nobody au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Bonjour Cheval » !
https://www.facebook.com/vincentdupasakamynameisnobody
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