Rencontre avec Bobbie au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis guitariste et chanteuse. Je compose, j’écris et je fais de la Folk Americana ; inspirée à la base de la Folk des années 70 que j’aime beaucoup. Dans mon projet musical, je touche un peu à tout notamment au niveau des visuels et c’est quelque chose que j’adore. J’ai grandi en Île-de-France, plus précisément en Seine-Saint-Denis ; ce n’est pas trop le Tennessee (rires).

L’anglais a-t-il été un choix évident pour t’exprimer d’un point de vue musical ?

Oui, l’anglais a été une évidence plus que le français et cela encore aujourd’hui. Peut-être que le français arrivera à moi mais pour l’instant, ce n’était pas le cas et cela vient sans doute du fait que j’ai beaucoup écouté de musique Américaine. Contrairement à certains artistes pour qui ça pourrait être le cas, je n’ai pas l’impression de me cacher derrière l’anglais. Je vais plus droit au but quand j’écris en anglais et ça vient plus de mon âme par rapport au français. Je n’ai pas envie de forcer les choses. Je rêve même en anglais, c’est pour dire !

Au vue de la qualité indéniable de ton premier album, comment expliquerais-tu qu’il n’ait pas vu le jour « plus tôt » ?

Entre 2019 ; date de parution de mon premier EP ; et 2023, j’ai changé de vie, je suis devenue musicienne à temps complet mais cette grosse transition n’a pas été simple dans ma vie. Même si j’avais déjà trouvé l’âme musicale de mon projet sur mon premier EP, j’ai affiné le style que j’aime. Après la parution de ce premier EP, j’ai pris le temps d’écrire de nouvelles chansons. Pendant deux ans, il y a eu le COVID et cela a empêché d’avancer plus vite sur l’enregistrement et la production. Le projet a été décalé d’un an et demi à cause de cela car sinon, ce premier album serait sorti certainement en 2023. J’espère aller plus vite pour le deuxième !

Ce premier long format illustre-t-il un chemin de vie personnel ?

Le fait de terminer l’album avec « Back Home » a un sens mais sinon, ce n’est pas fait exprès. Cet album très personnel raconte une tranche de vie. « Back Home » illustre le fait que j’ai trouvé mon endroit aujourd’hui et dans ce disque, on retrouve tout le cheminement qui m’a menée à cela. Ce dernier titre amène aussi une transition vers le deuxième album qui ne traitera pas du même sujet.

Quelles thématiques abordes-tu dans ce disque ?                 

Sur ce disque, je parle notamment d’émancipation et du fait de suivre ses rêves, j’évoque aussi une relation amoureuse compliquée qui était dans la lutte et j’aborde le sacré dans l’ordinaire ; ce qui a donné son titre à l’album ; à savoir le fait de retrouver sa flamme. Dans cet album, j’évoque mon enfance et le fait que ça me semblait beaucoup plus simple avant. Ce disque tourne autour de la quête de soi et de l’épanouissement personnel.

Que retrouve-t-on dans ton écriture ?         

Mes textes ne sont jamais très alambiqués car j’affectionne les formes directes et les phrases que l’on peut comprendre facilement. J’essaie que ce soit personnel et qu’il y ait des images. Bob Dylan savait mettre dans un contexte, c’est le genre d’écriture qui me plait car je vois ce que l’artiste a voulu exprimer et j’essaie d’amener cela dans ma propre écriture afin que ça ne soit pas trop générique.

Que t’a appris sur toi ; ou permis de comprendre ; la composition de cet album ?

C’est marrant que tu me poses cette question car souvent, je trouve que les titres que l’on écrits à un moment t racontent un futur sans que l’on en ait vraiment conscience et il y a plein d’exemples de cela dans cet album. J’ai écrit « Back Home » il y a très longtemps avant même de suivre le chemin de la musique et aujourd’hui, ce titre prend tout son sens. Même les morceaux qui parlent de mon histoire d’amour racontent ce qui s’est passé après. Ou sinon, mes chansons racontent quelque chose que je n’arrive pas à admettre à moi-même. Des fois, mes morceaux sont plus clairvoyants que moi-même ; mon inconscient parle et ensuite, mon conscient le réécoute et cela fait sens. 

Peux-tu nous donner des exemples de sacré dans l’ordinaire ?                          

Se réveiller et qu’il y ait du soleil, l’inspiration dans la création ; c’est un moment qui me rend heureuse tout comme le fait d’être en studio ; être au bord de la mer ; ce qui me manque car je vis à Paris ; le contact avec la nature car je trouve que c’est ce qui nous ramène dans le présent.

Penses-tu que « The Sacred In The Ordinary » fige ta direction musicale ou aurais-tu déjà d’autres envies pour la suite ?

Oui, cet album fige quand même ce que je fais car je ne pense pas changer drastiquement de style ; je ne compte pas sortir un album de Rap dans six mois (rires). En revanche, la suite se rapprochera un peu plus de la Soul. Certains titres de ce premier album se rapprochent déjà plus de la musique Soul et cela est arrivé sur le tard en fin de production. C’est quelque chose que j’ai envie d’explorer un peu plus tout comme le fait d’aller vers une production live car les musiciens en studio. Les sonorités changeront peut-être un petit peu, il y aura peut-être plus de guitare électrique et de synthé mais le style que j’aime restera le même. Tout cela reste obscur pour le moment car je ne l’ai pas encore conscientisé.

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?                                  

Les musiques des Disney comme chez beaucoup d’enfants de ma génération. Durant mon adolescence, je ne connaissais rien à la musique Folk, j’étais à fond Soul et R&B. J’écoutais très choses très populaires ; j’adore la culture Pop et je pense que l’on retrouve cela dans ma musique. Ensuite, j’ai eu une période plus Rock mais du « Rock gentil ». A partir de mes 20 ans, j’ai focalisé sur la Folk et plus tard sur la Country. Tout se rejoint, c’est comme des cycles et sans m’en rendre compte, je reviens à la Soul.

Au-delà de présenter ce disque sur scène en France, vas-tu le faire dans des pays anglophones…notamment aux Etats-Unis ?

C’est l’un de mes souhaits et je voulais déjà le faire avant le COVID. J’ai vraiment cela en tête et j’aimerais y partir en fin d’année pour y faire un road trip et faire quelques concerts. En tout cas, je vais essayer de jouer un peu plus en Angleterre et aux Pays-Bas ; j’y ai déjà joué et les gens là-bas aiment beaucoup ce genre de musique.