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Retrouvailles avec Axel Deval au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son prochain album à paraître en 2024 !

Publié le par Steph Musicnation

©Damien Dollé

©Damien Dollé

Le titre de ton prochain album renvoie-t-il à la période durant laquelle il a été composé ?

Effectivement, il pourrait mais en réalité, non car « Quartiers Fantômes » renvoie plutôt à un passé que je voulais un peu revisiter.  C’est en traversant des lieux dans lesquels j’ai vécu des histoires que j’ai senti la présence des fantômes du passé et des souvenirs se sont agités dans ma tête. Avec ce disque, j’avais la volonté de tourner une page. J’avais déjà le titre de ce nouvel album qui est au pluriel et non au singulier avant le COVID et le confinement. Depuis « Transgenèse », il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie personnelle et chaque chanson de mon nouvel album fait écho à ces différentes périodes ; ces nouvelles chansons sont autant de quartiers fantômes réunis.

T’es-tu éloigné de « Transgenèse » paru en 2019 ou es-tu resté dans lignée musicale de ce précédent opus pour « Quartiers Fantômes » ?

Non, je m’en suis éloigné car j’ai rencontré de nouvelles personnelles, je me suis lié d’amitié avec un nouvel entourage artistique avec lequel j’ai construit mon nouvel album. Je n’ai pas fait « Quartiers Fantômes » tout seul, nous avons vraiment œuvré en équipe et il y a eu une belle alchimie amicale et musicale.

Ce nouvel album est-il ton projet le plus Pop à ce jour ?

Je l’espère d’autant que j’aime ce mot. Je pense que c’est mon album le plus radiophonique dans le bon sens du terme.

©Damien Dollé

©Damien Dollé

Comment décrirais-tu l’univers de ce disque ?       

J’ai l’impression que c’est un album à la marge et en même temps, j’ai envie qu’on l’écoute comme on mangerait une boîte de chocolats. Je pense que c’est un album singulier mais très accessible.

D’où est venue l’idée de ce nouveau pas discographique ?

L’idée de cet album est partie d’une œuvre assez connue de Chris Morin-Eitner sur laquelle on voit un lion au sommet de l’Arc de Triomphe et Paris envahie par la végétation. Si l’album a poussé là-dessus, j’allais beaucoup à Londres à cette période-là et c’est pourquoi, j’ai eu envie de quelque chose d’un peu tropical et en même temps de nordique ; ce qui est paradoxal mais l’album et le clip qui illustre « L’Anthropocène » sont vraiment à la croisée de cela.

« L’Anthropocène » a-t-il été un premier extrait évident pour annoncer « Quartiers Fantômes » ?

Non, à l’origine, je ne pensais pas du tout à ce titre comme premier extrait. J’ai eu du mal à finaliser « L’Anthropocène » qui était presque une chanson concept. J’ai mis des années à mettre en place ce titre. Je souhaitais aborder l’esthétique des déchets dans ce morceau car à ce moment-là, j’allais beaucoup à Londres et en comparaison, je trouvais que Paris était très sale ; je ne supportais pas cela mais je suis resté ici par nécessité professionnelle. Comme il fallait vivre avec cela, j’ai cherché comment trouver du beau dans ce qui ne l’est pas forcément à la base. Quelques mois après, il y a eu un accident très important dans une usine chimique à Rouen et à partir de là, j’avais le terme anthropocène en tête ; pendant plusieurs mois, j’ai regardé des documentaires notamment sur le réchauffement climatique. Je me suis immergé là-dedans avec une idée mélodique et j’ai attendu que ça monte. La chanson est née à Noël 2019 à Rouen. J’ai commencé à enregistrer des voix d’enfants après le confinement car j’habitais en face d’une école et j’entendais de ma fenêtre une classe de musique. Il faut savoir qu’il y a eu beaucoup d’essais avant de trouver les bons enfants car ils étaient soit trop jeunes soit trop âgés. C’est Gary Huet qui a fait les arrangements de cette chanson qui m’a dit que c’était la plus radiophonique de l’album.

©Stéphanie Vaillant

©Stéphanie Vaillant

Peux-tu nous parler de la mise en images de cette chanson ?

Ce clip a été réalisé par Stéphanie Vaillant que j’ai rencontrée lors d’une soirée en soirée grâce à mon bassiste. Nous avons échangé, je lui ai envoyé mon album et je crois que cette chanson a vraiment fait écho chez elle. Stéphanie est très créative. Je lui ai donné quelques pistes, j’avais notamment envie de tourner en Normandie dans un environnement portuaire, j’avais cette idée de tropicalité par rapport à la composition de Chris Morin-Eitner, je souhaitais qu’il y ait de la couleur et un ange qui joue de la trompette. A partir de cela, Stéphanie a imaginé plein de choses en lien avec son histoire à elle ; nous avons tourné dans un endroit qu’elle connaît bien. Le stylisme, les tournesols, les papillons…tout cela vient de l’univers créatif et touffu de Stéphanie. Il y a des références à Henri Matisse et à Michel Gondry dans ce clip.

Pour moi, ton nouvel album se prêterait bien au jeu des variations, aussi bien des remixes que des versions totalement épurées, est-ce prévu ou en tout cas, t’amuserais-tu à cela sur scène ?

Pour le moment, je présente des versions épurées mais je travaille avec Gary sur un entre-deux ; c’est-à-dire une version épurée mais habillée des arrangements de l’album. J’aime qu’il y ait de l’émotion. Quand je chante, j’ai besoin de me sentir sur le fil et de jouer avec l’instrument. Plus il y a de monde et d’éléments, plus je suis effacé et moins, j’ai de sensations. Tout seul, j’ai vraiment des sensations fortes ; je suis addict à cela. En tout cas, comme je suis ouvert à tout et très curieux d’essayer de nouvelles choses, si ça peut se faire en termes de variations, pourquoi pas…avec grand plaisir !

Ton nouvel album contient-il un concept ou un fil rouge qui serait développé tout du long ?

Il y a quand même des rappels quant à cette histoire de quartiers fantômes. L’album commence par le récit d’une histoire passée dans le Paris végétalisé de Chris Morin-Eitner puis il se poursuit avec une déambulation nocturne plus physique dans une ville désertique…Sur ce disque, il est question de monde économique disparu, d’inconscient ; ces parties inavouées que l’on peut se cacher à soi-même et qui peuvent être aussi une forme de quartiers fantômes…Si l’angle ou le sujet n’est pas le même sur chaque chanson, l’idée de quartiers fantômes est toujours là.

©Stéphanie Vaillant

©Stéphanie Vaillant

Sur ce disque, on retrouve notamment la chanson « Antihéros », ce terme pourrait-il illustrer la façon dont tu te perçois au quotidien ?

C’est très drôle que tu me dises cela car récemment, j’étais sur un tournage ; c’est ma deuxième activité en parallèle à la musique ; et une dame m’a dit que je lui faisais penser à Heathcliff qui est le personnage principal du roman « Les Hauts de Hurlevent » d’Emely Brontë. Quand cette dame m’a dit que j’étais un héros romantique, je lui ai répondu que je n’étais pas du tout un héros ; je suis peut-être un peu romantique dans mes textes ; et j’en suis venu à me demander si finalement la figure du héros romantique n’était pas justement celle de l’antihéros. Il y a peut-être un lien mais non, je ne me perçois pas comme cela.

Quelles seraient tes envies scéniques pour retranscrire ce disque en live ?

Cela va beaucoup dépendre de mes partenaires…Si je suis tout seul, ça sera la formule que j’aie actuellement mais elle sera un peu plus élaborée. Si j’ai un entourage ; notamment un tourneur ; ça sera beaucoup plus construit avec une direction artistique extérieure. J’abandonne de plus en plus la guitare au profit du piano ; mon rêve serait de faire un concert avec un piano à queue. Je travaille avec un musicien polyvalent qui peut jouer et lancer des sons électroniques et une violoncelliste mais paradoxalement, je me vois plus jouer seul devant beaucoup de monde qu’accompagné devant peu de gens.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais continuer la promotion de « L’Anthropocène » auprès des médias, il se pourrait que des live sessions voient le jour tout comme des versions alternatives. Idéalement, l’album sortirait pour la rentrée 2024 et en amont, il y aura d’autres extraits qui seront dévoilés dans les prochains mois. Une fois l’album sorti, l’idée sera de le défendre le plus possible sur scène à Paris, en région et pourquoi pas à l’étranger.

Retrouvailles avec Axel Deval au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son prochain album à paraître en 2024 !
https://www.facebook.com/AxelDeval
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