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Rencontre avec Maddy Street au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Big Dreams » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Emma Birski

(c) Emma Birski

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Maddy Street est ma véritable identité, ce n’est pas qu’un nom de scène. Je suis Franco-britannique ; j’ai la double nationalité ; je viens de Normandie et mes parents sont Anglais. Je suis chanteureuse, auteur.e, compositeur.e, je joue principalement de la guitare et je me définis comme personne non-binaire. En parallèle à mon projet solo, je fais de la photo et de la vidéo dans le domaine musical avec un collectif que j’ai monté et qui s’appelle Rainbow Rushes ; ce collectif a pour but de mettre en avant des créateurices Queer mais nous sommes ouverts à travailler avec tout le monde. J’organise également tous les deux ou trois mois des événements avec des performances et des concerts au Velvet Moon à Montreuil et les revenus de ces soirées sont reversés à des associations Queer différentes qui sont dans le besoin.

Le genre est-il une vraie question pour toi ou dirais-tu plutôt que c’est une étiquette que certaines personnes collent sur d’autres pour différentes raisons ?

C’est une très bonne question !  Je pense que c’est une étiquette qui est collée sur certaines personnes par des codes sociétaux qui existent depuis bien longtemps. Dans mon cas, je me sens obligé de mettre en avant l’identité non-binaire que je revendique car sinon, on me catégorise comme femme au vue de mon apparence qui est un peu androgyne quand même et de ma voix. Pour ma part, l’étiquette est importante plus pour pouvoir dire que je ne rentre pas dans ces codes construits et structurés. Depuis ma jeune enfance, j’avais des doutes et des questionnements là-dessus et c’est en découvrant ces termes en grandissant que j’ai compris qui j’étais vraiment.

Quel regard as-tu aujourd’hui sur ton premier EP « Blue » paru en 2020 ?

Je suis très nostalgique en y pensant. Je trouve que ce disque est très mignon et très doux ; beaucoup plus doux par rapport à ce que j’écris maintenant. « Blue » était quand même beaucoup plus Pop que la musique que je fais actuellement. Les influences musicales que j’avais au moment de la composition de cet EP étaient plus Néo-Pop et Néo-Soul. Il y avait beaucoup de textes sur la douceur et l’amour sur ce disque. Même si le projet a un peu bougé depuis, je suis toujours fier en réécoutant « Blue ».

(c) Emma Birski

(c) Emma Birski

« British Boy ? » sorti au printemps 2022 marquait-il une évolution ou un approfondissement ?

Je pense que « British Boy ? » était un approfondissement de mon premier EP. La source de ce que j’écoutais était toujours là mais j’ai eu à cœur d’explorer encore plus de choses sur ce second disque tout en gardant une essence Pop. Je revendique mon projet comme étant Pop alternatif pour faire très simple car il est influencé par plein d‘autres choses. Il y a des éléments de Rock et de Rap qui se détachent de plus en plus.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Libre car cet univers ne veut pas se donner de limites s’il n’en ressent pas le besoin, énergique, sincère ; on retrouve plein d’émotions qui sont très vives dans mes textes qui viennent de mes expériences personnelles ; et généreux car je donne énormément de mes ressentis aux personnes avec qui je les partage ; je vis pleinement ma musique sur scène.

De quoi parle « Big Dreams » ton dernier single en date ?

« Big Dreams » aborde la problématique à laquelle beaucoup d’artistes émergents sont confrontés quand ils commencent à intéresser l’industrie musicale car le chemin est très compliqué quand on veut suivre une voie qui s’aligne à nos valeurs et à notre éthique. Quand on rentre dans cette industrie, on tombe dans des schémas de capitalisme et d’argent mais en même temps, on a envie que notre musique marche et on se demande où mettre la limite. Dans « Big Dreams », j’ai voulu aborder de manière sérieuse ces questions que je me pose tout en y mettant une bonne dose de sarcasme Anglais.

Rencontre avec Maddy Street au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Big Dreams » !

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Big Dreams » ?

Cette vidéo reprend les codes des clips de Rap dans lesquels tout est démesuré sauf qu’au lieu de mettre en avant une grosse Ferrari, je conduis un tracteur dans la campagne Normande. Dans le clip de « Big Dreams », les belles femmes sont remplacées par des moutons et le gang qui suit en général l’artiste est représenté par mes deux voisins Ecossais qui sont fans du projet depuis la première heure. La première moitié du clip est un peu dans l’esprit de la troupe des Monty Python et la seconde est plus orientée clubbing avec des flashs ; l’artiste se retrouve un peu désorienté en étant propulsé dans cet univers qu’il ne connait pas très bien.

Quels seraient tes propres grands rêves à l’heure actuelle ?

Je rêve de me produire à La Cigale qui est ma salle de cœur à Paris ; je la trouve très belle, malgré qu’elle soit grande, elle a une taille humaine et c’est dans cette salle que j’ai été voir mon tout premier concert ; la chanteuse Halsey quand j’avais 16 ans. J’aimerais beaucoup jouer également au Festival Beauregard en Normandie ; j’ai été voir mes premiers groupes sur scène avec mes potes à ce festival et y participer serait un peu comme boucler la boucle. Mon rêve serait aussi d’aller jouer en Angleterre ; ça se comprendrait au vue de mes origines et de mon accent quand je chante !

(c) Sarah Bastin

(c) Sarah Bastin

Qu’aimerais-tu véhiculer par le biais de ta musique ?

La liberté, le fait de ne pas se sentir restreint.e par certains codes ou idées reçues, le lâcher-prise, la non-censure.

Quels sont les artistes qui ont fait ta culture musicale ?

Mes parents écoutaient notamment Fleetwood Mac, Bill Withers, Aretha Franklin, The Rolling Stones, The Beatles…Au lycée, j’ai écouté pas mal d’Indie Pop et d’Indie Rap, des artistes comme Frank Ocean, Kendrick Lamar, Loyle Carner, Little Simz…Il ne faut pas que j’oublie Ed Sheeran car quand je faisais des covers à l’âge de 14-15 ans, je ne chantais quasiment que ses chansons.

Quels sont tes prochains projets ?

Mon prochain single sortira d’ici le mois de mars et il devancera un troisième EP qui devrait paraître avant fin 2024. Une live session se prépare. Beaucoup de dates se programment sur Paris et en province. Je peux déjà vous dire qu’il y aura deux belles dates à Paris en mars…

Rencontre avec Maddy Street au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Big Dreams » !
https://www.facebook.com/MaddyFtChords
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