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Retrouvailles avec Jikaëlle au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Sur Un Fil » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Céline Gruner

(c) Céline Gruner

Tes EPS « Fragile » et « Sur Un Fil » ; tous deux sortis cette année ; se complètent-ils ?

Oui, ces EPS se complètent d’un point des thèmes et des ambiances musicales. Sur « Fragile », les orchestrations ont été faites avec Bernard Léchot et Morgoran qui habitent en Suisse, les sonorités de ce disque s’inscrivent plus dans la continuité de celles assez Folk de mon album précédent ; parmi les instruments utilisés, on retrouve le banjo, la mandoline, l’harmonica et la guitare électrique parfois. Alors que « Sur Un Fil » a entièrement été produit par Erwan Mouly qui fait de la musique plutôt celtique et cela a beaucoup influencé les orchestrations de cet EP. Par ailleurs, Erwan habite dans la même ville que moi et cela nous a permis de faire les recherches et de tout enregistrer ensemble. Erwan m’a proposé des choses pendant que j’étais à ses côtés, nous avons cherché ensemble les mélodies qu’il pouvait faire à la guitare ou à la flûte alors que pour « Fragile », j’ai fait mes parties de guitare, quelques unes de banjo et pour le reste, Bernard et Morgoran ont cherché de leur côté et ensuite, ils ont enregistré. La production de ces deux disques n’a pas été faite de la même manière et je pense que cela s’entend car les influences ne sont pas les mêmes.

Qu’est-ce qui est sur un fil ?

Moi, mes pensées et la vie de manière générale. Il y a un côté avant/après et l’idée d’être au milieu de tout cela, un peu funambule.

Contrairement à la pochette qui illustrait « Fragile » où l’on te voyait de face, on te retrouve de dos dans une rue sur celle de « Sur Un Fil », est-ce une façon d’imager le fait que tu te diriges vers une autre direction ; vers ton avenir ?

Ton idée n’est pas mauvaise ! Je n’y avais pas forcément pensé mais pourquoi pas. Quand Céline Gruner a fait cette série de photos, nous étions sur l’idée que j’étais un peu en déséquilibre comme si je marchais sur un fil. J’avais en tête cette silhouette et le fait qu’il y ait du soleil. Il y a beaucoup de douceur dans cette pochette.

(c) Céline Gruner

(c) Céline Gruner

Alors qu’il n’y a que quatre titres sur ton nouvel EP, pourquoi as-tu fait le choix d’inclure un instrumental ?

Tout simplement car nous fonctionnons très souvent comme cela avec Erwan. La musique celtique est souvent instrumentale et depuis que je le connais, Erwan m’a beaucoup initiée à cela. Nous sommes partis d’accords que je lui ai proposés, Erwan a trouvé la mélodie par-dessus à la flûte et sur ce morceau, nous mêlons nos deux univers. Nous avons tout orchestré ensemble. J’aime le fait de mettre en avant les instruments et la mélodie avant tout car avec des notes, on peut aussi transmettre des choses.

Quels thèmes abordes-tu dans tes trois nouvelles chansons ?

Sur « On Dit », j’aborde le fait que l’on accorde parfois trop d’importance à ce que peuvent dire les gens ; l’avis ou le regard des autres. Pour moi, « Si Jamais » se passe dans un cimetière, le refrain dit « si jamais, c’est moi qu’on lisait juste là », je lis les tombes en me promenant et je m’imagine avec le sourire la vie de ces personnes ; c’est une chanson qui a été thérapeutique pour moi car à ce moment-là, je cogitais beaucoup, j’étais dans l’anticipation de ce qui pouvait arriver à mes proches. « Une Danse Avec Toi » est une chanson d’amour inspirée d’un moment vrai mais que j’ai un peu romancé.

Peux-tu nous parler de la mise en images de ton titre « Une Danse Avec Toi » ? Danser a-t-il été naturel pour toi ou as-tu travaillé la chose ?

Pour tout te dire, j’ai fait de la danse de mes 3 à mes 20 ans à peu près avec une prof qui nous apprenait des chorégraphies mais pour ce clip, j’ai fait n’importe quoi (rires). Depuis très longtemps, je m’étais dit qu’il faudrait peut-être que je montre cela dans un de mes clips mais ça ne s’était fait jusqu’à maintenant. Erwan ; avec qui j’ai fait ce disque et qui est présent dans ce clip ; fait des claquettes et de la danse Irlandaise depuis des années et quand j’ai composé « Une Danse Avec Toi », je l’ai joué en imaginant qu’il allait l’orchestrer avec moi et plus j’avançais, plus je me disais qu’il fallait qu’il danse aussi dessus. Nous avons totalement improvisé ce clip qui a été filmé dans le garage de mes parents ; nous avons eu de la chance de bénéficier d’une belle luminosité et le rendu a été super chouette. Mon idée première était qu’Erwan danse sur ce titre et plus on avançait dans le tournage, plus j’ai eu envie de m’y mettre moi aussi. Ça a été surprenant pour les gens qui ne savaient pas que je dansais. Ce n’était pas prévu en termes de chorégraphie. Pour enregistrer cette vidéo, j’ai dansé sur des morceaux très dynamiques afin que le ralenti fasse que l’on voit bien mes gestes. L’effet donne l’impression que je danse de manière beaucoup plus lente et gracieuse.

(c) Céline Gruner

(c) Céline Gruner

Sur quelle musique danserais-tu le plus facilement ?

Celle des années 80 ! Ça n’a rien à voir avec mon style mais j’adore danser sur cette musique dans les fêtes de famille, les anniversaires et les mariages.

Même si tu le fais en douceur, j’ai eu la sensation que ton message était plus frontal sur « On Dit », est-ce quelque chose que tu vas développer sur le long terme ?

Cela vient peut-être du fait que j’approchais de la trentaine. J’ai l’impression que ma vingtaine n’a pas été ma meilleure décennie car je me suis posée énormément de questions ; tout comme mes amis ; mais plus j’avance, plus je me rends compte qu’il faut lâcher prise sur les choses et que j’ai le droit de penser par moi-même. Dans cette chanson, je parle notamment du fait de ne pas avoir d’enfant ; même si je les adore ; et c’est un choix même si je me laisse la possibilité de changer d’avis ; c’est quelque chose que j’ai réalisé récemment et le fait de le verbaliser et de le glisser dans une chanson m’a fait énormément de bien ; j’ai mis un peu de moi dans ce titre et je sais que ça peut parfois faire du bien aux personnes qui s’y reconnaitront. Je ne cherche jamais à écrire sur tel ou tel thème, j’écris parce que j’en ai besoin ou envie, je ne me ferme pas à des sujets mais je sais juste que tout ce qui est trop lié à la politique, ce n’est pas mon truc. En revanche, si je peux amener des choses en douceur sur l’humain, pourquoi pas…

A qui t’adresses-tu dans cette chanson ?

Dans cette chanson, quand je dis « et toi, qu’en dis-tu ? », je peux m’adresser à moi, peut-être mon moi enfant mais aussi aux autres afin d’amener un questionnement. Ce n’était pas très conscient au début mais en prenant du recul, c’est un peu cela l’idée.

(c) Céline Gruner

(c) Céline Gruner

Après ces deux EPS parus en 2023, vas-tu rapidement t’atteler à ton quatrième album ?

Je me pose encore quelques questions…il pourrait y avoir plusieurs possibilités notamment une sortie physique de ces deux EPS réunis en un album avec un ou deux inédits. Un album nécessite pas mal de moyens et je n’ai pas envie de faire un énième financement participatif car j’en ai déjà fait trois. Je me laisse la possibilité de faire quelque chose en physique en 2024 ou 2025 que ce soit un CD ou une autre forme.

Quels sont tes prochains projets ?

Une seconde vidéo enregistrée en live en juin dernier au Salon du Bleu Café à Neuchâtel sortira bientôt. Je suis à la recherche de dates pour 2024…d’autant que l’année prochaine, mon premier album fêtera ses 10 ans et il y aura peut-être quelque chose à faire ! J’aimerais bien faire un concert avec les trois musiciens avec qui je joue car nous n’avons jamais réussi à être réunis tous ensemble.

Retrouvailles avec Jikaëlle au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Sur Un Fil » !
https://www.facebook.com/jikaelle
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