Retrouvailles avec Cracbake au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Reflets Humains » !

Pourquoi « Reflets Humains » est-il sorti trois ans après « Ma Vie » ? As-tu affiné ta direction artistique durant cette période ?

J’ai eu envie de faire de la scène et de sortir plus de matière avant de dévoiler ce disque qui a mis du temps à voir le jour car je suis tout seul sur le projet et forcément, j’avance moins vite puisque je gère tout de A à Z. Durant ces dernières années, effectivement, la direction artistique s’est affinée.

Comment as-tu souhaité ce disque d’un point de vue musical ?

En termes musicaux, il n’y a pas vraiment de fil conducteur dans ce disque. J’ai sélectionné les titres qui me plaisaient le plus, je m’étais limité à six morceaux au départ et j’en ai rajouté un septième car je n’arrivais pas à me décider. Je ne me suis pas posé la question du style musical car quand je compose, je me laisse guider, rien n’est prémédité.

En écoutant « Reflets Humains », j’ai eu la sensation que tu avais composé ce disque en créant différentes ambiances, comme si tu avais anticipé le live, est-ce le cas ?

Je pense que c’est plutôt le live qui a nourri ces ambiances. Comme la composition se fait de manière instinctive, je ne planifie vraiment rien ; je vois où cela me mène et il m’est arrivé d’écarter certains morceaux car au final, je n’en étais pas satisfait. En revanche, il est vrai qu’il y a clairement différentes ambiances et certaines personnes trouvent même qu’il y a différents styles. En live, j’ai un set d’une heure, je m’organise au niveau des beats afin de ne pas proposer quelque chose de linéaire, je commence par des morceaux qui pulsent plutôt avant de calmer un peu les ambiances et après je termine par des chansons qui bougent plus.

Peux-tu expliciter le titre de ton disque ?

Ce titre est en rapport avec ce que je raconte dans mes textes car pour moi, cela reflète un peu l’humanité.

Quelles thématiques y abordes-tu ?

Dans mes chansons, on retrouve des thèmes universels tels que l’amour, la mort, les relations entre les gens, l’acceptation de certaines personnes et le rejet d’autres.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Coloré, dansant, mélancolique et sincère.

L’humain va-t-il demeurer la pierre angulaire de ton projet musical ?

Sur scène, je joue un titre qui est très autobiographique mais je pense que mes chansons tourneront toujours autour de l’humain sous différentes formes. Par exemple, quand je cherchais une mélodie pour « I’m Feeling Love », le refrain m’est venu comme cela et je l’ai gardé tel quel même si ce n’est pas trop mon truc d’écrire des chansons d’amour. Quelques jours après, j’ai croisé un homme qui faisait la manche dans le métro et il y a eu une super interaction entre nous ; juste le fait de le saluer, j’ai vu que cela valait toute la monnaie que je pouvais lui donner ; et cela m’a fait prendre conscience que cette chanson parlait de cela et j’ai écrit un texte là-dessus.

S’il y avait un message à retenir sur « Reflets Humains », quel serait-il ?

Accepter les autres tels qu’ils sont !

Des chansons telles que « Bird Crash » et « Ma Vie » ont-elles ouvert un dialogue que ce soit avec les personnes qui te suivent ou avec des proches ?

J’ai l’impression que c’est surtout « Ma Vie » qui interroge les gens. Je pense que le message de « Bird Crash » est beaucoup plus clair dès le départ d’autant plus pour les personnes qui ont vu le clip. En tout cas, ces chansons n’ont pas ouvert un dialogue avec les gens qui gravitent autour de moi car pour eux, ce que je raconte dans ces titres est déjà une évidence.

Trois de tes chansons ont été baptisées en anglais mais tu chantes en français, aimerais-tu sauter le pas afin de t’exprimer réellement dans la langue de Shakespeare ?

J’écris les textes en dernier la plupart du temps, je compose d’abord, je fais la ligne de chant ensuite et souvent, les mots qui me viennent sont en anglais mais je ne vois plus écrire des chansons dans cette langue, je l’ai déjà fait dans mes précédents projets et je me suis rendu compte que c’était vachement laborieux pour exprimer les idées que j’avais. Au-delà de cela, j’ai un accent Anglais très Frenchie (rires). Le jour où j’ai essayé d’écrire en français, j’étais devant une feuille blanche, rien ne sortait et j’ai décidé de m’exprimer sur cela, le texte est venu très rapidement et même si je ne m’en suis jamais servi, il m’a débloqué et depuis, je n’écris qu’en français.

Quels sont tes prochains projets ?

Mon prochain projet est d’enregistrer des vidéos en live sans public afin de pouvoir commencer à démarcher des salles plus adaptées à mon format. Il y a quelques titres que j’aimerais bien mettre en images…et je vais me remettre à l’écriture.