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Retrouvailles avec Arthédone au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Anthony Dubois

(c) Anthony Dubois

Que s’est-il passé pour toi, artistiquement parlant, depuis la parution de ton premier EP « La Part Du Roi » en juin 2020 ?

Quand l’EP est sorti, nous pensions tous à ce moment-là que le COVID était derrière nous, que le confinement avait duré deux mois et que maintenant, c’était fini mais ça n’a pas été le cas. Nous devions faire une petite dizaine de concerts dont la première partie d’Oldelaf ; extraordinaire sur scène et très gentil ; à l’automne 2020 ; quelque chose qui aurait été beau à voir ; mais le second confinement est arrivé et tout a été stoppé de nouveau ; même si on y croyait encore. Comme pour beaucoup de musiciens, ça a été un coup dur. 2021 a été une année assez bizarre notamment à cause du passe sanitaire qui nous a fait perdre quelques concerts. Nous avons eu du mal à nous relever car à chaque fois que nous arrivions à retrouver des dates, il y avait un nouveau coup dur pour le milieu de la culture et pour tout un tas d’autres gens. Pendant deux ans, nous avons fait ce que nous pouvions pour arriver à trouver des dates ; ça a fait le yo-yo. Depuis la parution du premier EP, il y a eu quelques concerts, de belles rencontres et beaucoup d’écriture.

Comment a été reçu ce premier disque ?

On nous a souvent dit que l’on retenait les chansons ; chose très importante pour moi puisque j’estime faire de la musique populaire. Les gens ont retenu le sens mélodique de ces morceaux. Il y a eu des bons retours autant sur les titres qui bougeaient que sur les ballades qui touchaient les gens. Le côté assez cinématographique du clip de « La Part Du Roi » a été mis en avant également tout comme le duo avec Daguerre que je considère comme l’un de mes mentors ; j’aime beaucoup ce qu’il dégage et j’ai été honoré qu’il accepte de partager « Pour Demain » avec moi.

Es-tu allé dans la même direction pour le second ou as-tu tenté de nouvelles choses sur « Face à Face » ?

Benoit Noeppel a rejoint le projet à la guitare et on peut dire que ça a été un gros changement. Benoit a des mains en or, il sait jouer de tout ce qui possède des cordes ; guitare, mandoline, banjo… ; et il sait faire aussi beaucoup de sons avec les claviers. Benoit est un érudit de son instrument et cela a ouvert des possibilités incroyables. Parallèlement à cela, nous avons tous progressé chacun de notre côté. Par exemple, mon bassiste Jules Brosset s’en mis aussi aux claviers et à la programmation. Tout ceci a permis de tirer le son vers quelque chose de plus Pop Rock Anglo-Saxon que j’ai toujours eu en tête mais qui nécessitait un certain savoir-faire. Si dans le premier EP, il y avait un équilibre entre les chansons dites Up Tempo et les ballades, depuis quelques temps, de manière non préméditée, j’écris des chansons rapides en français et beaucoup moins de ballades. Spontanément, j’ai eu envie d’écrire des choses qui bougent dans notre langue car je suis convaincu que le français peut se chanter sur des musiques rapides.

(c) Anthony Dubois

(c) Anthony Dubois

« Face à Face » est-il globalement plus intime que son prédécesseur ?

Chaque thème abordé sur ce second EP l’est plus franchement. J’ai écrit la chanson « Danse Mon Petit Fou » pour mon fils ; c’est une scène assez triste par rapport à un vécu ; pas le mien ; tout le monde à encore à l’esprit la photo de ce petit garçon Syrien échoué sur une plage du Moyen-Orient qui avait fait la une des médias à travers le monde en 2016. Cet enfant avait le même âge que le mien à l’époque et je voyais le paradoxe terrible entre cette photo qui a bouleversé le monde entier et mon fils qui essayait d’attraper des petites bulles de savon comme le font la plupart des petits à cet âge-là. C’est ça que doit faire un môme. C’est un thème intime qui touche à l’universel.

De quoi parles-tu sur ce nouveau disque ?

Au-delà de la chanson que nous venons d’évoquer ; d’amour ; du risque d’aimer ; du fait de tenter quelque chose d’audacieux, de prendre sa chance tout en étant aiguillé par un « mentor » quand on est en plein doute et de Saint-Malo.

Quel lien as-tu avec cette ville qui donne son nom à l’une de tes nouvelles chansons ?

C’est une ville que j’adore. Nous y jouons beaucoup chaque été. Cette chanson évoque avec nostalgie une histoire d’amour qui se serait déroulée dans cette ville-là. Dans « Saint-Malo », on ne sait pas si je parle d’amour pour cette ville ou pour quelqu’un ; je trouvais que c’était chouette d’avoir un texte assez imaginé comme celui-ci. Cette ville te parle directement quand tu y vas. Au-delà de Saint-Malo, j’ai un lien avec la Bretagne ; même si cela peut étonner quand on entend mon accent ; car ma maman en est originaire. Même si j’ai grandi dans le Sud, la moitié de ma famille est dans le grand Ouest et chaque année, ma mère réussissait à faire monter mon père des Pyrénées pour assister au Festival Interceltique de Lorient. En déconnant, je dis que je suis un Breton ascendant Toulousain ; je vais même le rajouter dans ma bio (rires). Pour en revenir à Saint-Malo, Jules mon bassiste y a un appartement familial depuis très longtemps. C’est sur les bons conseils de Jules que nous sommes partis y faire les artistes de rue. Petit à petit, nous avons rencontré du monde à Saint-Malo et maintenant, nous jouons principalement à L’Alchimiste et à L’Encrier. Un jour, nous aimerions jouer sur une grosse scène là-bas notamment lors de La Route du Rock.

(c) Anthony Dubois/Margaux Chalmels

(c) Anthony Dubois/Margaux Chalmels

Dans la chanson « Ta Chance Est Là », tu parles de chambre d’enfant, à quoi ressemblait la tienne ?

Déjà, il faut savoir que je la partageais avec mon frère et c’était un gros foutoir (rires). Nous avions des lits superposés, le petit en bas et moi en haut. Il y avait des jouets partout notamment des figurines des Chevaliers du Zodiaque et des Playmobil. Mon frère vidait constamment le coffre à jouets pour se mettre dedans. C’était joyeux ! Plus tard, mon frère s’est mis à la guitare ; il a été plus précoce que moi ; et moi au chant, nous jouions ensemble pour le plaisir. Ensuite, dans ma chambre d’ado, il y avait pas mal d’affiches de films et des posters de Rock.

Très tôt, ta chance à toi a-t-elle été la musique?

Il m’a fallu du temps pour assumer ma voix et notamment le fait de sortir des notes aiguës car j’ai à la base une voix de ténor. Au départ, je chantais au karaoké ou dans les douches au rugby. C’est venu petit à petit. Je me suis rendu compte de ce que je pouvais faire vocalement en chantant des titres des Beatles ou de Jean-Jacques Goldman au karaoké. Après, je me suis penché sur la technique. Le temps d’assumer de faire de la musique professionnellement, je me suis axé sur les sciences. J’ai une double identité sciences et arts et les deux ne sont pas incompatibles d’autant que l’une de mes idoles Brian May le guitariste de Queen est docteur en astrophysique.

Pour reprendre le titre de ton nouvel EP, avec qui aimerais-tu te retrouver face à face et pourquoi ?

Ça me plairait beaucoup de jouer avec Francis Cabrel, de faire une jam avec les gars de Matmatah ou un duo avec Oldelaf, ça serait magnifique. Quand on parle de face à face, on pense aussi à la confrontation mais ce n’est pas quelque chose qui m’intéresserait d’autant qu’aujourd’hui, il y a trop de monde qui se confronte et ça ne sert à rien. Je pense positivement.

(c) Camille Petit

(c) Camille Petit

Comment rêves-tu la suite de tes aventures musicales ?

Mon rêve serait de faire la tournée des festivals car j’aime l’ambiance très particulière qu’il y règne. Il y a toujours quelque chose de festif qui se dégage des festoches. Faire plus de premières parties aussi et un premier album !

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP « Face à Face » sortira le 29 septembre en digital et en physique. Le 09 novembre, nous jouerons à la Péniche Antipode. D’autres dates sont en train de se programmer. Des live sessions arrivent. Le clip de « Saint-Malo » sortira à la fin de l’année. Nous aimerions faire une tournée du Grand-Ouest l’été prochain. J’ai déjà plein de chansons pour la suite et je continue à en écrire…

Retrouvailles avec Arthédone au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second EP !
https://www.facebook.com/arthedone
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