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Retrouvailles avec Marjolaine Piémont au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouveau titre « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » !

Publié le par Steph Musicnation

Retrouvailles avec Marjolaine Piémont au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouveau titre « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » !

Pourquoi es-tu restée plus de quatre ans et demi sans nouvelle sortie à l’exception d’un remix de « Je Suis Bonne » en février 2020 ?

Tout simplement car j’ai fait plus de 150 concerts. J’étais tout le temps sur les routes et j’ai même traduit mes chansons en allemand car je suis allée chanter en Allemagne et en Suisse Allemande. L’Alsacien étant ma langue natale, ça m’a beaucoup plus car l’allemand est une langue de cœur. Ça m’a fait plaisir de renouer avec l’allemand et d’aller chanter là-bas. Par ailleurs, je pense que j’ai eu du mal à écrire suite au confinement car j’avais vraiment l’impression de ne plus être essentielle ; on a utilisé ce mot pour beaucoup de métiers ; j’étais un peu abattue mais quand la tournée a repris, ça m’a redonné un peu des ailes. Je voulais trouver un moyen de travailler avec les gens qui me sont proches et j’ai donc œuvré pour l’opus à venir avec Vincent Baguian qui avait déjà travaillé avec moi sur le premier album et avec Quentin Bécognée nouveau venu dans l’équipe artistique mais pas si nouveau venu que cela car il m’accompagne sur scène depuis avril 2019.

« Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » s’inscrit-il dans la continuité musicale de « Sans Le Superflu » ?

Je ne crois pas même si on retrouve des cuivres comme dans la première version de « Je Suis Bonne ». Sur « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) », on a carrément six cuivres ; tuba, soubassophone, trombone, cor, trompette et saxophone.  On a enregistré les cuivres au Studio 180 chez Arnaud Bascuñana et Eva Miras et c’était incroyable. Il y avait plein d’instruments que l’on ne voit pas souvent comme le soubassophone que l’on entend notamment dans « Il En Faut Peu Pour Être Heureux » chanté par Baloo dans « Le Livre De La Jungle ». Je trouve que ce soubassophone est un peu la caricature du bonheur et il allait bien dans cette chanson-là qui est plus Pop que mes précédents titres.

Ce titre a-t-il été évident pour amorcer ton retour ?

Je l’ai dévoilé en premier car ce titre me plaisait bien. « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » est l’une des premières chansons que j’ai écrites pour ce nouveau disque. Cette chanson a été co-écrite avec Vincent Baguian, la musique est d’Olivier Béranger et les arrangements sont de Quentin Bécognée et Vincent Baguian.

Retrouvailles avec Marjolaine Piémont au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouveau titre « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » !

De quoi parles-tu dans « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » ?

Dans cette chanson, j’aborde ces petites notifications sur les réseaux sociaux qui donnent l’impression que quelqu’un pense à nous ; c’est comme l’apparition de la Vierge et cela arrive tous les jours, toutes les minutes voire toutes les secondes pour certaines personnes. Du coup, ce téléphone est comme un fil à la patte qui rend complètement dépendant de ces notifications. Le fait d’avoir quelqu’un qui pense à nous comme cela, par notification, c’est extrêmement addictif. J’ai l’impression que l’on est plus addict à la personne qui va nous aimer comme cela que peut-être à l’homme ou à la femme qui pourrait être notre amoureux/amoureuse mais qui n’enverrait pas forcément un message toutes les secondes pour dire je pense à toi. J’ai fait ce constat qui rejoint les thèmes de mon premier album. Je me suis dit qu’un jour, je serai peut-être aimée par quelqu’un qui m'aimera encore plus que ces notifications que l’on reçoit tous les jours et à partir de ce moment-là, je partirai sans laisser d’adresse IP et je me ferai une De Ligonnès ; pas au sens de tuer toute sa famille mais partir sans laisser d’adresse car il a réussi à s’échapper et on ne sait pas où il est. Restons vraiment cachés pour être heureux.

Comment as-tu rencontré Gérald Genty que l’on retrouve à tes côtés dans le clip qui illustre ton nouveau titre ?

Gérald Genty m’a été présenté de deux manières. A un moment donné, je tournais avec Éric Amrofel ; un guitariste que j’aime beaucoup ; et un jour, nous allions à Montauban ; nous avions neuf heures de route ; et il m’a fait écouté tous les albums de Gérald Genty. J’ai trouvé cela formidable. Quand je suis revenue de Montauban, Vincent Baguian m’a proposé d’aller à un concert de Gérald et j’ai eu l’impression de découvrir mon frère sur scène. Selon moi, nous avons la même idée de la chanson. C’est comme si j’avais trouvé mon alter ego sur scène ; peut-être même plus mon maître car il fait des choses incroyables. Par la suite, j’ai vu que nous étions programmés sur le même festival à Toulouse et je l’ai contacté sur Facebook en plus proposant de venir chanter sur ma scène. Finalement, il m’a invitée sur la sienne et il m’a présentée comme quelqu’un qui l’avait harcelé pour faire un duo avec lui et c’était vraiment tordant. Nous avons repris une chanson de Philippe Katerine. Par la suite, nous avons partagé de nouveau une scène à Bréhal. Le lendemain, nous nous sommes baignés dans une mer à neuf degrés et je lui ai proposé de participer à mon clip et il a tout de suite accepté.

Aviez-vous déjà en tête le scénario de ce clip avant de contacter Gérald Genty ?

Oui, j’avais déjà élaboré le scénario. Le réalisateur ; Fred Rozot ; m’a vraiment fait un découpage et il m’a dit que l’on pourrait penser à des choses encore plus saugrenues. Par ailleurs, Gérald Genty a été fort de proposition et cela même le jour du tournage notamment les scènes où il pèche un poulet et où il dessine un peu comme dans « Titanic ».

Retrouvailles avec Marjolaine Piémont au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouveau titre « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » !

Qu’as-tu voulu montrer à l’écran dans cette vidéo ?

Déjà, le voilier qui s’appelle Ripaille II et qui appartient à Quentin Bécognée que l’on aperçoit à la fin du clip ; c’est le dernier naufragé que je vais récupérer. J’avais à cœur de montrer que l’on peut vraiment tailler la zone. J’avais en tête Renaud et Brel qui s’était acheté un avion ; je pense qu’ils avaient soif de liberté et encore plus après le confinement, nous en avions besoin. La mer est l’un des rares endroits où l’on peut partir sans laisser d’adresse et vraiment naviguer en solitaire. Quoi de plus beau que de partir seul sur les mers !

Comment s’est déroulé le tournage ? Existe-t-il un « bêtisier » ?

Nous avons tourné ce clip au mois de juin, la météo avait bien prédit un grand ciel bleu et une mer chaude mais ça n’était absolument pas le cas…il faisait un temps pourri, la mer était d’huile mais l’eau était à douze degrés et il y avait des méduses partout. L’eau n’était pas chaude du tout, nous grelottions et le changement de maillot entre chaque prise était une torture. Il faut savoir que le voilier appartient à Quentin, son safran avait été endommagé par une attaque d’orques au large de la Galice et il en avait profité pour le repeindre ; il était tout beau, tout neuf ; il m’a proposé de filmer le clip dessus et nous sommes partis au large de Saint-Malo ; là où sont enterrés mes ancêtres. Premier jour de tournage, on sort de la rade de Saint-Malo et je suis malade comme un chien alors que la mer est d’huile. Je ne pouvais plus boire ni manger pendant deux jours et demi. Il y a quelques images pour un « bêtisier » mais très peu…

Ce clip t’a-t-il donné envie de creuser l’acting ?

Oui mais je ne sais pas si j’arriverais à travailler cela. En tout cas, le réalisateur était plutôt content de ma prestation en tant qu’actrice. Il m’a dit que j’avais bien joué. J’ai fait un bac L3 théâtre, j’ai travaillé avec le Théâtre National de Strasbourg, j’ai eu notamment Charles Berling comme professeur, j’ai joué beaucoup de pièces de théâtre et même si j’adorais cela, je n’ai pas creusé plus. Pour en revenir au clip, ça m’a plu d’être dirigée par un réalisateur, surtout par Fred qui avait vraiment l’idée des images et par Fabien Kalmes le chef opérateur qui avait toujours de bonnes idées de cadres. J’ai adoré travailler avec eux, je les adore, ce binôme a été ma plus belle rencontre professionnelle ces derniers mois.

(c) Lucien Souyere

(c) Lucien Souyere

Quels seraient tes plus grands bonheurs au quotidien ?

Voir un ami/une amie pour les mauvais comme pour les très bons moments. Manger quelque chose que l’on n’a plus gouté depuis longtemps. Le rire d’un enfant. Le rire spontané d’un adulte ; un vrai rire pas trafiqué. Etre attentive à des messages que la vie peut nous donner et qui font écho à une vie passée. J’ai bien voir des signes un peu partout ; c’est comme des étoiles.

Que peux-tu nous révéler sur ton prochain disque ?

Comme pour mon précédent album, je vais d’abord sortir un EP début 2024 et ensuite l’album « Regardes Comme Je Suis Gentille » qui est le titre de l’une des chansons. Dans l’EP, il y aura une critique des réseaux sociaux. On retrouvera des thèmes déjà présents sur « Sans Le Superflu » mais ils seront abordés différemment. Musicalement, ça sera plus Pop. C’est beaucoup plus enlevé, plus dynamique et on doit cela aux productions de Vincent Baguian et Quentin Bécognée. J’ai hâte de présenter ces chansons sur scène !

Retrouvailles avec Marjolaine Piémont au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouveau titre « Un Bonheur à La Hauteur (De Ligonnès) » !
https://www.facebook.com/MarjolainePiemontOfficiel
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