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Rencontre avec ArchiPol au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son prochain album à paraître !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Armelle Yons

(c) Armelle Yons

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Habituellement, lors de mes concerts, je dis que je m’appelle Paul, ArchiPol, à la manière de James Bond. Je suis auteur, compositeur et interprète ; je dirai même chansonnier, artisan de la chanson. Je m’accompagne à la guitare et au piano. J’ai toujours été curieux de beaucoup de choses et à côté de la musique, je suis aussi pédagogue, je donne des formations en prise de parole en public, je transmets notamment tout le parcours que j’ai fait sur la respiration et la voix ; l’apprentissage de l’instrument vocal ; c’est quelque chose qui m’a beaucoup aidé dans mon parcours personnel étant quelqu’un de relativement angoissé et hyperactif. Je suis très heureux aujourd’hui d’avoir les deux casquettes.

Quel a été ton parcours musical ?

Je fais de la musique depuis mon enfance. J’ai commencé par le violoncelle. J’ai eu un parcours classique de musique, j’ai fait le conservatoire et je dois dire qu’assez vite, le solfège m’a débloqué et ensuite, la compréhension harmonique et mélodique de la musique m’a aidé à transposer l’apprentissage de la guitare au piano. J’ai toujours envisagé mon apprentissage classique pour parfaire la maîtrise de mes instruments. J’ai senti que c’était la façon la plus complète de maîtriser la technique mais une technique étant au service de la créativité et de l’ouverture à tous styles de musique. Ça m’a toujours gêné de m’enfermer dans les partitions et dans le répertoire classique même s’il est très beau. A l’adolescence, j’ai commencé à écrire des chansons. J’ai fait du chant lyrique aussi quand j’étais à Londres.

Vois-tu ArchiPol comme un personnage que tu incarnerais ?

Oui, ArchiPol est un personnage que j’ai voulu me créer avec un costume, c’est un Paul exacerbé.

(c) Armelle Yons

(c) Armelle Yons

Comment décrirais-tu ton univers ?

Tendre, décalé, mordant, acerbe, parfois enfantin, un peu naïf sans être trop fleur bleu ou cliché, sensible et c’est quelque chose que j’ai décidé d’assumer davantage en tant qu’homme, esthétique, un peu noir car c’est quelque chose que j’aime creuser mais toujours avec un sourire.

Ton prochain album va-t-il s’inscrire dans la lignée de ce que tu as fait auparavant ?

C’est une très bonne question à laquelle je vais répondre oui et non. Oui car on va y retrouver des mélodies et des harmonies relativement chiadées parfois peut-être trop ; c’est carrément à contre-courant de ce qui se fait aujourd’hui ; en cela, c’est dans la continuité. S’il y a toujours le violoncelle et la voix, c’est différent car la formation est plus Rock et sur plusieurs morceaux, on va retrouver de la guitare électrique et de la basse électrique, la partie rythmique est plus importante et je l’assume sans doute plus car j’aime toujours aimé les morceaux rythmiques. Au-delà de cela, il y a plus de deuxièmes voix d’hommes qui s’enchevêtrent et je suis très content du résultat.

Ce nouveau disque s’intitulera « Au Naturel », à quoi fait référence ce titre ? A son fond ? A sa forme ?

Aux deux ; je pense. Au niveau de l’aspect sonore, c’est un album qui est clairement acoustique, il a été enregistré sur bandes magnétiques à la façon dont les artistes le faisaient dans les années 70 avant l’apparition des ordinateurs ; c’est beaucoup plus exigeant et cela demande beaucoup plus de temps. Il faut savoir que l’on peut enregistrer une chanson et que la bande peut péter, ça nous est arrivé, on perd tout alors et il faut réenregistrer, il n’a pas moyen de faire du copier-coller au niveau des parties d’instruments ; l’ingé son appelait cela du dessin ; il y a un côté plus organique et un vrai relief sur ce disque. Le son change vraiment des albums précédents. Il y a plus d’espace sur ce disque qui gagne à être écouté sur du bon matériel. Pour moi, cet album est une nouvelle page ; les thèmes abordés sont plus personnels, il y a notamment deux chansons qui ont été écrites après une rupture amoureuse ; ce sont des titres qui sont plus ancrés en moi et qui vont plus gratter l’os par rapport à ceux des deux précédents albums.

(c) Armelle Yons

(c) Armelle Yons

Comment abordes-tu la relation de couple dans « L’Amour Vache » qui en est le premier extrait ?

C’est une vision assez noire car cette chanson aborde une histoire qui se termine de façon brutale ; je mentionne de la violence, des non-dits, une fin d’histoire sur Skype. « L’Amour Vache » aborde le tracé que je trouve identique à beaucoup d’histoires car dans une histoire d’amour, il y a différents chapitres, il y a le côté intense des débuts, la cristallisation quand on accroche et que l’on se découvre, l’excitation et puis, il y a une forme de plateau qui fait que l’histoire devient autre chose. A la fin d’une histoire, il peut y avoir des non-dits, du gâchis, un côté un peu acide mais ce n’est pas la tonalité que j’ai voulu donner à l’album. J’ai abordé cette rupture de façon Rap et dansée avec un côté décalé et un peu joueur.

Peux-tu nous en dire plus sur la partie chorégraphiée dans le clip qui illustre cette chanson ?

J’ai très souvent des instruments sur scène avec moi pour donner du rythme et c’était important que je commence à bouger. J’ai à cœur d’aller vers davantage de liberté afin d’entraîner les gens, communiquer, danser. Il y a quatre ans, à mon retour de Londres, j’ai commencé à enseigner avec Maxime Thomas qui est danseur et chorégraphe à l’Opéra National de Paris et c’est lui qui a chorégraphié ce clip sur mon idée. Maxime a mis au point les petits moments dansés du clip que j’aime beaucoup. J’avais le souhait de pouvoir vraiment danser et mettre au point des mouvements mais comme Maxime me connaît maintenant, il m’a conseillé de ne pas trop toucher à ce que je suis et notamment à mon côté maladroit. En tout cas, la danse me titille vraiment.

Tu as une aisance évidente avec les mots, comment l’expliquerais-tu ?

J’ai toujours aimé cela mais d’où cela me vient…je ne saurai vraiment le dire ; ça s’est fait de manière assez autodidacte. J’ai toujours apprécié le français durant mes études. J’ai toujours écrit depuis mon enfance notamment des lettres ; j’y consacrais un dimanche sur deux ou trois. Dans mes archives, j’ai des gros dossiers avec plein de choses différentes. J’aime lire mais je ne suis pas un boulimique de lecture. Le goût des mots m’est venu en écrivant des chansons. J’ai participé à des ateliers d’écriture notamment depuis que je suis rentré à Paris ; j’ai appris une gymnastique, une sorte de discipline, une technique. Je suis dans une phase où je veux me diriger vers moins de mots ; je vais aller vers des choses plus resserrées.

(c) Armelle Yons

(c) Armelle Yons

Qui retrouve-t-on dans tes références musicales ?

De mon enfance à mon adolescence, j’écoutais les 45 tours de mes parents et ils n’en avaient pas beaucoup ; il y avait des disques de Moustaki, Barbara, Brel, Brassens et Reggiani dont j’aimais beaucoup le côté vocal. J’ai beaucoup écouté Renaud, Dutronc, Souchon, Jean-Jacques Goldman au moment où j’ai appris la guitare, j’ai eu une phase Jean Ferrat et ensuite, j’ai beaucoup accroché à la musique de Thomas Fersen, Mathieu Boogaerts et plus récemment Klô Pelgag et Zaho de Sagazan. J’aime beaucoup Lily Luca, Sophie Le Cam, Roucaute, La Bestiole…Je découvre davantage Bashung aujourd’hui.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais présenter le Cabaret solo d'ArchiPol au Connétable le 05 juin et je serai en concert le 22 juin à Auberkitchen à Aubervilliers. Mon prochain single sortira fin juin et son clip à la rentrée. Un troisième single sortira en même temps que l’album. Une release party est prévue le 26 septembre à La Dame de Canton. Du live est prévu cet été et d’autres dates sont en préparation à Londres et à Paris…To Be Confirmed !

Rencontre avec ArchiPol au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son prochain album à paraître !
https://www.facebook.com/ArchiPol.tune
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