Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Laura et JC du groupe Hoax Paradise au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Glow » !

Publié le par Steph Musicnation

© Clémence Rolland

© Clémence Rolland

Avez-vous précisé les choses sur « Glow » ou au contraire avez-vous encore plus ouvert les horizons par rapport à « Well, Nobody’s Perfect » paru en 2019 ?

JC : J’ai presque envie de dire les deux car chacun de nous a précisé son identité et alors que nous avions un son très Anglais sur notre premier EP, nous avons plus franchi l’Atlantique pour « Glow ». Nous avons clairement grand ouvert les horizons que ce soit sur scène ou dans la production.

Laura : Nous sommes allés chercher des petits sons à droite à gauche. Nous avons vraiment pris le temps de s’amuser. Nous avons fait un vrai travail de recherche et ça pour le coup, ça a été très intéressant. Nous sommes plus allés chercher le son ; la patte musicale ; qui nous correspond maintenant.

JC : Nous avons approfondi le plus possible notre texture sonore.

Votre premier EP vous a-t-il fait voyager scéniquement au-delà de nos frontières ?

JC : Très peu ; un petit peu en Belgique et sinon, au-delà des frontières d’Île-de-France ; c’est déjà pas mal (rires). Nous avons bien tourné avec cet EP mais après, nous avons été stoppés par un truc qui s’appelait le COVID et comme nous ne pouvions plus jouer, nous nous sommes concentrés sur la suite et notamment sur le fait de préciser tout ce que nous étions.

Votre nouveau disque s’intitule « Glow » que l’on peut traduire par briller alors pourquoi avez-vous choisi une pochette sombre pour l’illustrer ?

L : (Rires) En soi, pour moi, elle n’est pas si sombre que cela. C’est lié à ce que chacun de nous vivait ; nous et toute la planète. Cette pochette renvoie à la petite pointe lumineuse que l’on pouvait avoir en soi. Il y a eu une sorte de profusion de lumière après la réouverture des lieux, on pouvait respirer de nouveau…Contrairement aux thématiques sombres de ce nouveau disque, je trouve que cette pochette est lumineuse. Il y a un vrai travail de lumière qui a été fait sur cette pochette car on n’aurait pas eu ce contraste-là si elle avait été hyper étincelante. Techniquement, la lumière est créée  par de l’ombre et il faut donc de la pénombre pour voir apparaître ce faisceau lumineux.

JC : Cela reste raccord avec la dualité que nous avions déjà évoquée à propos de notre premier EP. Le terme glow peut se traduire par incandescence, nous aimions bien cette idée de début de flamme et du coup cela rejoint ce que disait Laura, nous ne pouvions pas ne pas partir de cette partie sombre de nous pour aller chercher cette lumière sans montrer d’où nous étions partis.

© Clémence Rolland

© Clémence Rolland

Quelles thématiques abordez-vous sur ce disque ?

L : Il y a eu un vrai changement dans la façon dont s’est écrit ce disque. Pour ma part ; écrivant les paroles ; je trouvais que nous étions beaucoup sur le moi, je sur notre précédent disque ;  cet espèce d’égocentrisme constant qui m’est propre mais que je ne supporte pas. Les thématiques de « Glow » ne sont pas forcément très fun en soi mais ce sont des thématiques réelles de la vie. Le fil rouge est cette lumière qu’il y a toujours même quand on vit des moments compliqués. Sur ce disque, il y a notamment des réflexions sur soi, sur le suicide, sur l’écologie…et on parle également de folie humaine dans les relations.

« Glow » est-il la première partie d’un format long qui pourrait le compléter et montrer peut-être deux facettes différentes ? La pochette de ce disque pourrait être l’inverse de celle de « Glow »…

JC : C’est marrant que tu nous poses cette question maintenant car il y a un peu cette idée-là dans les morceaux que nous sommes en train d’écrire. « Glow » est vraiment une première pierre, c’est un commencement d’identité et de lâcher-prise. Nous allons peut être oser parler de choses plus positives comme dans « Les Garçons » qui était sur « Well, Nobody’s Perfect » et qui était notre hymne à l’amour et au sexe collectif. Tu as bien senti le truc en tout cas car nous sommes dans cette demarche-là.

Pouvez-vous nous parler de la mise en images de « Danger » et notamment de ce que symbolise ce feu ?

JC : J’ai réalisé moi-même ce clip car Laura et moi, nous avons la chance de faire de l’image même si c’est toujours compliqué quand c’est ton propre projet car tu as moins de recul et du coup, le processus est souvent assez long.

L : « Danger », c’est une danse hyper malsaine avec tous les points négatifs qui font partie de la vie mais en même temps, elle est complaisante. Cette chanson parle d’addiction et dans la dépendance, il y a comme une danse avec le diable, avec la mort. Dans ce clip, il y a plein de symboles.  Quand je danse devant le feu, ça illustre le questionnement ; est-ce que je me jette ? est-ce que j’y vais ou pas ? est-ce que je me remets dans cette addiction ; c’est un tourbillon sans fin, d’où l’idée du temps, de la réflexion avec le métronome qui bat le temps, tout est un cercle continu. JC pourrait écrire tout un bouquin sur ce tournage (rires).

JC : L’imagerie du feu va aussi avec « Glow », cela illustre le fait de foutre aux flammes tous les ressentis que nous avons. Le métronome, c’est le mouvement continu ; cette idée m’est venue grâce à Jean-Sébastien Bach ; c’est quelque chose d’oppressant que l’on a toujours en tête comme les pensées négatives qui nous pourrissent au quotidien et le fait de les cramer, cela apporte un renouveau.

© Clémence Rolland

© Clémence Rolland

Dans votre projet, vous faites tout par vos propres moyens, œuvrez-vous déjà pour d’autres artistes ?

JC : Oui, énormément mais pas que Laura et moi, nous travaillons tous avec beaucoup de gens sans forcément le dire. Ces trois dernières années, nous nous sommes énormément concentrés sur les autres et cela explique aussi pourquoi la production de notre disque a pris plus de temps mais ça nous a nourri et fait beaucoup de bien également. Avec tous les membres du groupe, nous avons fondé KAO Mag et nous avons mis en avant un peu plus de mille artistes en l’espace de trois ans et de cette démarche-là de vouloir aider des copains est venu l’idée de faire de l’image pour les autres. Personnellement, c’est un monde dans lequel je n’aurais jamais pensé atterrir ; je le pensais très éloigné et pas fait pour moi mais mettre de l’émotion autre part qu’en musique a été une grosse révélation et c’est hyper plaisant pour nous. Récemment nous avons fait des clips pour Yaåster, Polon, Thierry Eliez qui est un très grand pianiste Jazz…Nous avons également aidé des artistes en termes de stratégie.

L : C’est hyper enrichissant ; ça nous amène énormément de réseaux, ça nous fait découvrir plein de choses et ça fait des potes !

Dans votre première interview en 2019, vous nous aviez dit que Hoax Paradise était constitué de quatre personnalités très différentes qui s’accordaient…qu’est-ce qui caractérise chacun en termes de qualités ?

L : Barron est constamment positif.

JC : Des fois, ça en est perturbant (rires). Barron, c’est l’amour universel.

: Thib, c’est l’humour…

JC : …et la sérénité.

L : Il arrive à nous tempérer. Quant à JC, il est hyper bosseur, il sait très bien ce qu’il veut, il est d’une générosité sans fin. Je trouve que c’est un vrai adulte mature. JC est rassurant de ouf. C’est mon curseur de panique, tant qu’il ne panique pas, tout va bien.

JC : Laura, c’est la flamme, c’est un bulldozer dans le bon sens du terme, c’est elle qui tire la charrue bien souvent, c’est un moteur.

Avez-vous d’autres projets musicaux en parallèle à Hoax Paradise ?

JC : Thibaud fait beaucoup de prod et Barron aide beaucoup de projets notamment au niveau de la sonorisation. Nous avons aidé sur d’autres projets mais nous ne jouons pas dans d’autres groupes.

L : J’ai posé des voix sur un morceau et je me rappelle en avoir parlé avant aux garçons en leur demandant si j’avais le droit. J’ai un vrai truc avec la fidélité (rires).

JC : Dans l’approche, nous sommes plus musiciens de session. Pour ma part, je suis violoniste à côté et il m’arrive de jouer sur des albums mais nous sommes vraiment dédiés à notre projet.

L : Ça prend déjà beaucoup de temps !

© Clémence Rolland

© Clémence Rolland

« Addiction » a été le premier extrait de « Glow », à quoi chacun de vous est-il accro ?

JC : A la bonne bouffe ! La nourriture est ma safe place sans le côté maladif. Je ne cherche pas plus longtemps (rires).

L : De base, j’ai déjà un comportement très addictif. Je pense être une personne qui aime l’addiction et je n’arrive pas à doser. Je suis très excessive dans tout. J’ai des addictions sur des temporalités, il y a notamment des moments où j’aime bien faire la fête mais celle qui lie à peu près tout serait la passion en général.

Quels sont vos prochains projets ?

L : Nous sommes déjà en train d’écrire la suite.

JC : Le 17 juin sera une date importante pour nous car nous serons présents sur la scène de La Maroquinerie pour la finale du Grand Zebrock. Après 6 mois d'accompagnement personnalisé qui nous a permis de nous recentrer sur notre projet, nous faisons partie des six finalistes et nous en sommes très fiers. Le clip de « Lightning » pour lequel nous avons travaillé avec un réalisateur extérieur arrivera bientôt ; il sera plus dark et plus narratif. A partir de la rentrée prochaine, nous sortirons de nouveaux titres qui viendront encore plus appuyer cette identité que nous avons trouvée.

Retrouvailles avec Laura et JC du groupe Hoax Paradise au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Glow » !
https://www.facebook.com/hoaxparadise/?locale=fr_FR
Commenter cet article