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Rencontre avec Pierre du groupe Melatonin au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Blood » !

Publié le par Steph Musicnation

© Daphné Bérard

© Daphné Bérard

Peux-tu présenter Melatonin à nos lecteurs ?

Melatonin qui existe depuis 2017 est un quatuor Folk, Electro et Rock. Pour ma part, je suis au chant, à la guitare et au clavier, Marc est à la batterie, Steven est au clavier et Yvan est à la guitare. Nous venons d’Annecy et de Lyon. En ce qui concerne les textes, je les écris principalement avec Daphné qui est ma compagne et en termes de composition, je peux apporter des démos en guitare-voix ou en piano-voix ou c’est Yvan qui amène des grilles d’accords et ensuite, nous nous réunissons tous dans la même pièce et nous faisons les arrangements ensemble.

Comment a démarré votre aventure musicale ?

Nous nous sommes rencontrés durant nos études, trois d’entre nous se sont connus au Conservatoire d’Annecy et le quatrième dans une école supérieure pour être prof de musique. Ça a tout de suite matché entre nous et ça matche toujours !

Peux-tu expliciter le choix de votre nom de scène ?

Il faut savoir que la mélatonine est l’hormone du sommeil et comme nous avons toujours eu à cœur de faire une musique onirique et assez hypnotique, cela faisait sens.

© Daphné Bérard

© Daphné Bérard

Avez-vous affiné les bases posées par « Departures » sorti en 2019 pour votre nouvel album attendu dans quelques mois ou avez-vous exploré d’autres voies ?

A vrai dire, notre façon de créer a été différente car pour « Departures », elle était plus électronique ; nous nous échangions des fichiers et nous bossions tous dans nos home-studios ; alors que pour ce nouvel album, nous avons œuvré organiquement ; nous avons fait des démos avec le moins d’informations possible et ensuite, nous avons travaillé tous ensemble dans une salle avec plein d’instruments durant deux semaines.

« Blood » synthétise-t-il l’esprit de ce nouveau disque ?

Pas du tout ! (Rires) Nous avons fait le choix de présenter ce morceau en guise de premier single mais c’est un peu un ovni dans le disque. « Blood » est le titre qui ouvre cet album et nous n’aurions pas pu le mettre à une autre place car il aurait trop dénoté. Ce titre est très sombre alors que dans l’album, beaucoup d’autres chansons sont plus lumineuses. « Blood » est en tension alors que les autres titres sont plus posés ; plus relâchés.

De quoi parle cette chanson ?

Le texte de « Blood » est très imagé mais il parle d’une relation à l’autre et au monde qui est vue comme si on étouffait ; il y a une sensation d’anxiété, d’asphyxie, d’oppression. « Blood » décrit le stade à partir duquel on s’en rend compte et à partir duquel on veut réellement en sortir. C’est une prise de conscience.

© Daphné Bérard

© Daphné Bérard

Comment est née votre collaboration avec le batteur Joey Waronker ?

Je dois dire que ça s’est fait de manière lunaire. Joey Waronker est un immense batteur que je connais depuis dix ans car nous sommes tous fans de Radiohead et il a joué avec Thom Yorke et Flea des Red Hot Chili Peppers dans le groupe Atoms For Peace. Avant d’avoir notre propre studio, nous avons essayé plein de gens pour mixer le disque mais ça ne marchait pas et Yvan a envoyé un mail au management de Joey ; un peu comme une bouteille à la mer et cela faisait sens d’ailleurs avec l’intitulé de l’adresse mail ; en disant que nous cherchions quelqu’un pour mixer notre titre. Quelques jours après, nous avons reçu une réponse de son manager nous disant qu’il avait fait écouter le titre à Joey, qu’il l’adorait et qu’il était OK pour le mixer. Nous avons échangé des mails avec Joey, plusieurs versions ont vu le jour jusqu’à celle qui est sortie et sur laquelle il a rajouté des percus et des effets car il était inspiré.

Peux-tu nous en dire plus sur la mise en images de « Blood » ?

Nous voulions que l’imagerie visuelle de ce nouvel album se fasse autour de la danse. Nous avons rencontré Julien Minguely qui nous a proposé de tourner ce clip dans un hangar avec un énorme mur LED circulaire. Nous connaissions déjà Camille Grigaut qui est une artiste qui créé des visuels à partir de glitch, elle a enregistré toute une séquence qu’elle a remodifiée en temps réel. Depuis le début, nous voulions quelque chose en noir et blanc, en ombre, en superposition, afin d’accentuer ce qui est dit dans les paroles. Ce clip s’est fait de manière organique.

Qui retrouve-t-on dans vos influences musicales ?

Pour ce nouvel album, nous avons été influencés par Björk, PJ Harvey, Radiohead mais aussi Nick Drake et Jon Hopkins.

© Daphné Bérard

© Daphné Bérard

Comment définirais-tu l’univers de Melatonin ?

Le centre de gravité de Melatonin est très organique, très Folk, très Rock, un peu brut et très émotionnel. Autour, il y a tout un monde parfois un peu bizarre qui gravite et il peut être un peu imprévisible comme dans les rêves. Il y a un coté planant et luxuriant dans cet univers.

Quels sont vos prochains projets ?

Notre prochain titre « Warsaw » et le clip qui l’illustre sortiront simultanément au mois de juin. Quelques dates sont déjà prévues cet été, nous jouerons notamment au Montjoux Festival et au Château de Clermont avec un quatuor à cordes. L’album sortira à l’automne et un peu en amont, il y aura un troisième extrait.

Rencontre avec Pierre du groupe Melatonin au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Blood » !
https://www.facebook.com/musicmelatonin
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