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Rencontre avec Léman au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Petit Garçon » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Sarah Mangeret

(c) Sarah Mangeret

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur, interprète et je produis moi-même mes chansons. Je suis originaire de Lyon et je joue principalement de la guitare. Si à la base, je fais tout tout seul, j’ai la chance d’être entouré de copains très talentueux avec qui je reprends mes chansons afin de les pousser plus loin. A côté de mon projet musical, j’arrange pour quelques autres artistes ; je viens notamment de travailler sur l’album de Tom Bird qui est sorti le 12 mai ; et j’accompagne sur scène à la guitare l’artiste Pandore.

Pourquoi as-tu choisi de commencer ta carrière discographique en anglais ?

Bonne question. J’ai toujours adoré et écouté de la musique dans les deux langues. Quand j’ai commencé à écrire, cela venait parfois en français, parfois en anglais et parfois dans les deux. Mon premier groupe qui se voulait professionnel s’appelait Hokins et d’un accord commun, nous avions choisi de faire de l’anglais ; c’était à la grande époque de Skip The Use et Shaka Ponk. Plus tard, en 2016, je me suis mis à reprendre le français et à beaucoup plus m’y intéresser après une discussion avec Vincent Frerebeau ; le fondateur du label Tôt ou Tard ; ce moment avec lui a été un tournant pour moi. Depuis plusieurs années maintenant, je n’écris plus qu’en français d’autant que les textes sont très importants dans mon projet.

Musicalement parlant, dirais-tu que tu t’es réellement trouvé à partir de ton second single intitulé « Les Plus Bornés » ?

Tout à fait. « My Wild Love » était une reprise des Doors dont je n’avais gardé que la mélodie ; j’avais changé l’harmonie et les accords. Je dirai presque que « My Wild Love » était un single zéro et que « Les Plus Bornés » était mon vrai premier single. Par rapport à tout ce que j’avais fait auparavant, ce morceau était beaucoup plus clivant ne serait-ce que dans le propos. Pour moi, cette chanson était un peu comme une « renaissance », il y avait une vraie frontière entre l’avant et l’après ce titre-là.

(c) Sarah Mangeret

(c) Sarah Mangeret

Au niveau des textes, on devine aisément que tu as envie de véhiculer des choses fortes ; qu’aimerais-tu transmettre au public par le biais de ta musique ?

A mon humble niveau, tout d’abord de l’unité car je trouve que c’est quelque chose qui manque à la période actuelle et pourquoi pas de la réflexion. Le travail d’un artiste au sens large du terme est de parler de l’époque dans laquelle il vit, de ce qu’il voit et de ce qu’il ressent ; il y a des sujets dont il est important de parler notamment de la montée du fascisme et il n’y a pas suffisamment de gens qui en parlent selon moi. Je le fais à ma petite échelle. Pour répondre à ta question, principalement de l’unité et ensuite, très bêtement, liberté, égalité et fraternité car on a tendance à l’oublier.

De quoi parles-tu dans « Petit Garçon » ?

« Petit Garçon » aborde le privilège que l’on a quand on est un homme à la peau de couleur blanche dans notre société actuelle. Il y a un ton très naïf dans cette chanson car ça se veut être un petit garçon qui pose son regard sur le monde et qui se demande pourquoi ça fonctionne comme cela.

Quel a été le « déclencheur » pour écrire cette chanson ?

Je me renseigne sur ce qui se passe en France et dans le monde, je lis beaucoup d’ouvrages de théorie politique car ça m’intéresse beaucoup mais puisque je suis moi-même un homme blanc, je ne me rendais pas compte de ce que c’était de rentrer le soir à minuit et de se faire siffler ou de se prendre des mains au cul mais en parlant avec des gens qui ne sont pas des hommes et qui ne sont pas blancs, on se rend compte que l’on a pas du tout la même expérience de vie. En réfléchissant, j’ai discuté très naïvement avec l’enfant qui est resté en moi et je me suis demandé pourquoi est-ce que j’avais des avantages que d’autres n’ont pas alors que je n’ai rien fait pour les avoir. Je ne mérite pas d’avoir ces avantages-là et à l’inverse, les gens qui ont ces désavantages-là ne le méritent pas non plus. Ce n’est pas juste, parlons-en et faisons un monde plus égalitaire. Je trouvais que c’était un beau challenge de parler de cela sans pour autant faire une chanson pesante. Le refrain est très facile d’accès mais en même temps, je dénonce des petits trucs dans ce titre.

(c) Sarah Mangeret

(c) Sarah Mangeret

Comment expliquerais-tu le fort et très rapide engouement généré par « Petit Garçon » ?

Je ne sais pas si je l’explique…Grâce aux commentaires que j’ai pu recevoir, j’ai pu me rendre compte que cette chanson parlait à beaucoup de gens, certains m’ont remercié d’aborder ce sujet. Les paroles de cette chanson sont un peu sarcastiques et un peu drôles aussi et je crois que c’est ce qui a plu. Après, je pense que c’est aussi une question purement musicalement car « Petit Garçon » a un côté très entraînant. J’ai été très étonné que ce titre parle autant aux gens et notamment aux enfants qui dansent sur « Petit Garçon ».

Quels ont été les retours les plus fréquents sur ce titre ?

J’ai eu beaucoup de retours de la part de famille qui se retrouve et danse ensemble sur ce titre. La joie qui se dégage de cette chanson a beaucoup été mise en avant. Quand je faisais mes TikTok et mes reels Facebook et Instragram, j’étais juste joyeux et ça a été vachement communicatif. Par ailleurs, « Petit Garçon » a ouvert le dialogue car certains parents ont abordé ce sujet-là avec leurs enfants.

Quel genre de petit garçon étais-tu toi-même ?

J’ai toujours eu besoin de comprendre tout et tout le temps. En même temps, j’étais assez espiègle ; un peu à faire des conneries, un peu enfant sage mais qui allait titiller les limites.

Rencontre avec Léman au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Petit Garçon » !

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Alain Bashung, Noir Désir, Radiohead, Jeff Buckley, Dick Annegarn, Alain Souchon, Alex Beaupain,  Beethoven, Dvořák, Mozart mais aussi Slipknot, Avenged Sevenfold, Queens of the Stone Age et des artistes Electro tels que Skrillex, KSHMR et NGHTMRE.

Et au-delà de la musique ?

Je suis un très grand fan d’Albert Camus et de toute sa philosophie. Dans une chanson qui n’est pas sortie, je cite des bouts de textes de Paul Eluard. Quand j’étais au lycée, j’avais fait un EP inédit avec des poèmes de Charles Baudelaire.

Quels sont tes prochains projets ?

Mon prochain titre intitulé « On Attend » sortira le 09 juin. Un EP est prévu pour l’automne. Le live est prêt ; il y aura deux formules, la première sera très Rock, nous serons deux sur scène avec une batterie et beaucoup de samples et la seconde sera plus intimiste, je serai tout seul, beaucoup plus guitare-voix mais pas uniquement. Le 26 mai, nous serons en live à la Salle des Rancy à Lyon. Le 15 décembre, nous nous produirons à A Thou Bout d'Chant à Lyon également et d’autres dates arriveront…

Rencontre avec Léman au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Petit Garçon » !
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