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Rencontre avec Argil au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier album du trio !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Aloïs Rebaud

(c) Aloïs Rebaud

Qui fait quoi au sein d’Argil ?

Delphine : Je suis aux claviers et à la voix.

Théotime : Je chante et je joue de la guitare.

Martial : Delphine qui est peintre à la base s’occupe aussi du visuel et du montage. Pour ma part, je suis compositeur, je joue de la guitare et je suis aussi aux percussions.

Comment votre projet musical commun s’est-il formé ?

M : Au tout départ, avec Delphine, nous avions un duo, nous étions en mode résidence et prêts à partir sur les routes mais il y a eu cette pandémie qui a tout arrêté. Plus tard, j’ai rencontré Théotime lors d’une manifestation à Clermont-Ferrand ; il était déguisé en joker mais ce n’est pas ce personnage que j’ai vu, je me suis dirigé vers lui et je lui ai dit qu’il était beau comme Bowie. J’ai trouvé qu’il avait beaucoup de charisme. Au bout de cinq minutes de marche, je lui ai demandé ce qu’il faisait dans la vie et il m’a répondu qu’il était musicien. Nous avons échangé nos adresses et le soir même, nos musiques. Je partage ce projet musical avec mon âme sœur et mon frère de cœur.

Pouvez-vous expliciter votre nom de scène ?

M : Nous avons décidé de baptiser notre projet ainsi en référence à l’ancrage, à cette nature qui m’a donné cela. J’ai su recevoir car j’ai su écouter cette connexion de la nature et aujourd’hui, c’est devenu une addiction. Argil nous convient bien car on entend les mots art et fragile dedans. Je pense que dans l’art en général, il y a de la sensibilité émotionnelle et avec ce projet, nous essayons de donner de la beauté.

(c) Aloïs Rebaud

(c) Aloïs Rebaud

Comment décririez-vous votre univers ?

M : On aime à dire que l’on fait de la Folk angélique car Théotime a une voix très céleste.

D : Je pense que notre univers est planant, pur, profond et qu’il y a une vibration qui en émane. 

T : C’est très aéré, harmonieux ; nous chantons tous les trois et nous faisons pas mal d’harmonies ; authentique.

M : Il se passe quelque chose entre nous, il y a une fusion, et si nous ne savons pas comment l’expliquer, les gens le ressentent et nous le disent à la fin de nos concerts. Pour ma part, j’ajouterai le terme onirique. Nous aimons naviguer entre le côté ancrage de la terre et le côté céleste. Nous amenons les gens entre le bas et le haut. Il y a du soleil, de la joie et de l’apaisement.

Pourquoi avez-vous choisi de mettre en musique des poètes sur votre premier album ?

M : Au moment de la pandémie, il y a eu une sorte de cassure. J’en ai profité pour aller me balader dans la nature tous les jours et je me suis donné comme travail journalier de lire et de sélectionner des poésies de grands auteurs contemporains sur le thème de la nature. Ce n’était pas dans le but de faire un projet musical mais plutôt un défi.

: C’était un moyen de s’évader.

M : J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler ces morceaux et c’est Delphine qui m’a dit qu’il fallait en faire un projet.

D : J’ai trouvé ça vraiment très beau et très touchant. Parfois, j’avais les larmes aux yeux. Rien qu’en guitare-voix, il y avait quelque chose et j’ai encouragé Martial a continué ce projet dans une formule que nous pourrions jouer n’importe où même sans électricité.

M : L’idée était de proposer des concerts en forêt et dans des lieux atypiques.

Quel serait le lien entre tous ces poèmes ?

M : Au-delà du thème de la nature, il y a également l’engagement de tous ces poètes. Par exemple, grâce à George Sand, la forêt de Fontainebleau a été sauvée. Toutes ces histoires nous parlent et nous avons eu à cœur de les remettre en avant.

(c) Aloïs Rebaud

(c) Aloïs Rebaud

Comment avez-vous voulu les mettre en musique ?

M : Il y avait déjà une musicalité dans les textes.

D : Certains poèmes étaient un peu trop complexes au niveau de la structure syntaxique pour être mis en musique. En général, avec Martial, ce sont les mots qui font naître la musique. Il n’y a pas eu vraiment de volonté, si ce n’est, celle de laisser venir ce qui venait. Ça s’est fait naturellement.

Vous étiez-vous questionnés sur l’accueil que le public pourrait réserver à votre projet ?

M : Ça a été une prise de risque mais nous sommes super fiers que cela plaise ; il y a un public qui répond présent. Nous avons eu de très bons retours au niveau régional. Nous sommes sûrs du projet car il résonne. Cela fait plusieurs années que je fais de la musique et je n’avais jamais ressenti cela auparavant.

Le titre de votre album renvoie-t-il à un souhait d’élever le propos ?

T : C’est intéressant comme question car je n’avais jamais vraiment pensé à cette idée d’élever le propos comme cela. Dans cet album, il y a des questions super importantes envers à la nature et c’est très d’actualité. Ces textes ramènent à quelque chose d’assez essentiel par rapport à ce que l’on a oublié car on est trop dans l’agitation, on ne prend pas assez le temps de voir les choses et on est en train de perdre ce qu’il y a de plus important.

M : En tout cas, en première lecture, il y a la manière dont nous terminons nos concerts. Nous finissions le live avec « Élévation » qui donne son nom à l’album car en général, nous avons les gens avec nous et nous nous élevons tous ensemble. Souvent, à la fin des concerts, le public est ému. Théotime qui a fait l’ordre de la setlist de l’album a beaucoup insisté pour qu’il se termine sur « Élévation » et il a eu raison.

D : Sur scène, c’est peut-être le titre sur lequel on se laisse le plus d’espace pour libérer les voix. On le vit un peu comme une apothéose. On adore ce titre ; tous les trois.

Pouvez-vous nous parler de la mise en images de « Dans L’Interminable… » ?

M : Dans ce clip qui fait beaucoup penser à l’Irlande, on retrouve la symbolique de la terre. En Auvergne, nous avons quelque de fort à savoir les volcans et cela nous donne beaucoup d’énergie. Le clip s’ouvre sur un plan du Cézallier.

T : Nous avons tourné le clip le 1er janvier, il y avait du vent, il faisait froid, c’était assez dur mais ça rend super bien à l’image. J’aime beaucoup le plan sur le lac car il y avait tellement de vent que l’on pourrait croire que c’est la mer. Cela donne un côté un peu plus sauvage au clip.

D : C’est certain, là-bas, la nature parle. Ce clip illustre la quête du refuge. 

M : La comédienne entame une marche pour chercher ses guides à savoir nous et c’est pour cela que nous avons incrusté le visuel de la pochette de l’album dans ce clip.

Rencontre avec Argil au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier album du trio !

Un album de chansons originales est-il déjà en préparation ? Si oui, sera-t-il dans la continuité d’« Élévation » ?

T : Oui, un album de chansons originales est en préparation et je pense que nous allons nous permettre d’être ; globalement ; plus larges au niveau des thématiques.

M : Avec « Élévation », nous avons installé des fondations mais je pense que nous pouvons nous surprendre nous-mêmes dans la création car nous sentons qu’il n’y a pas trop de limites.

T : Le fait que les compositions vont partir un peu plus de zéro, ça va être intéressant car nous allons pouvoir nous permettre pas mal de choses différentes.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez les deux autres ?

D : Chez Martial, c’est l’énergie que je vais mettre en avant ; c’est un moteur qui a toujours des milliers d’idées et l’énergie pour les mener à bien. C’est un super compositeur, j’adore sa musique. Quant à Théotime, il a une voix absolument incroyable qui touche immédiatement et humainement parlant, c’est une crème ; il ne se met jamais en colère, il est très positif et très très gentil.

M : Delphine qui est mon âme sœur a beaucoup de qualités. Pour ce premier album, nous avons choisi des auteurs contemporains mais nous sommes quasiment sûrs que le prochain sera écrit par Delphine. Au-delà de ses qualités d’auteure, elle a une vraie vision artistique et cela se retrouve dans ses peintures, ses dessins, le visuel, nos tenues sur scène…J’ai complètement confiance. Par ailleurs, Delphine est quelqu’un de très juste. Je rejoins Delphine sur ce qu’elle disait à propos de la voix d’ange de Théotime qui est très à l’écoute, mature, intelligent, drôle... C’est un très bon imitateur également ! Pour moi, c’est un Mozart. Il peut être surprenant dans plein de domaines et c’est chouette.

T : Martial est très téméraire. Dans ma vie, tout seul, je n’arrive pas à être comme lui car je n’ai pas autant de force de conviction pour faire avancer les choses. Le fait de jouer avec Martial et Delphine m’a permis de m’ouvrir sur les notions d’harmonie et de justesse. Delphine et Martial se rejoignent sur le côté bienveillant et chaleureux. Pour parler de nous, on a déjà utilisé l’image d’un bateau, Martial serait le moteur, Delphine serait le gouvernail et moi, je serais les voiles. Cet ancrage m’apporte beaucoup.

Quels sont vos prochains projets ?

M : Nous allons faire vivre ce premier album sur scène. Le 05 mai, nous serons présents pour un showcase club à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand. Nous allons préparer la suite mais pour l’instant, nous ne savons pas encore sous quelque forme exactement. Nous allons tester des choses…En tout cas, il y aura de l’émotion et de la surprise.

D : Il y aura potentiellement deux autres clips à partir de cet été et une date parisienne est prévue à la rentrée.

Rencontre avec Argil au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier album du trio !
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