Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Néo Nubis au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier titre baptisé « Des Monstres » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Matthieu-Camille Colin

(c) Matthieu-Camille Colin

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis un artiste indépendant de 25 ans, j’écris et co-compose mes morceaux. Je fais de la musique depuis maintenant un an, c’était un rêve d’enfant un peu envahissant que j’ai osé transformer en ambition. Ça devenait une obsession, une nécessité. J’ai réalisé mon premier titre intitulé « Des Monstres », écrit et composé avec MAB, qui m’ont également soutenu avec leur label -C+.

Peux-tu nous en dire plus sur ton nom de scène ?

Néo est une référence totalement assumée à ce qui est pour moi le plus beau personnage de fiction de l’histoire à savoir celui incarné par Keanu Reeves dans le film « Matrix ». J’aime Néo car c’est un personnage qui m’émeut, c’est un hyper-sensible un peu paumé qui oscille entre deux réalités ; l’illusion et le monde réel. Quant à Nubis, cela fait référence à Anubis le Dieu funéraire de l’Egypte antique ; c’est le passeur entre le monde des vivants et celui des morts. Comme Néo, il est entre deux réalités, deux mondes et j’aime cette dualité-là ainsi que l’idée du passage car la musique permet aussi cela.

Néo Nubis est-il un personnage ou le vois-tu plutôt comme un alter ego qui te permet de te réaliser artistiquement parlant ?

Même si c’est un alter ego que j’ai imaginé à l’adolescence afin de me créer ma propre réalité, c’est plus une excroissance de moi-même qui me permet d’exister de manière plus complète, plus authentique, plus vraie et plus affranchie. C’est moi en plus radical, en plus exagéré, peut-être un peu plus confiant et peut-être encore plus sensible. C’est une exagération de moi-même qui me permet d’être pleinement libre sans entraves. C’est donc à la fois un alter ego et une fiction. Un double.

(c) Matthieu-Camille Colin

(c) Matthieu-Camille Colin

De quoi parles-tu dans « Des Monstres » ton premier titre ?

Ce titre évoque la cruauté ; la violence ; du regard des autres dans une société qui favorise la convention, les règles, l’idée d’être absolument normal m’effraie et cela mène parfois à se renier et à se cacher, à se percevoir soi-même comme un monstre, comme un anormal. Le regard des autres est un ennemi que j’essaie de combattre en m’acceptant.

Pourquoi as-tu choisi de dévoiler ce morceau en premier ?

Enfant/adolescent, j’ai beaucoup souffert du regard des autres et ça a donc été une évidence pour moi de me présenter musicalement avec ce premier titre qui aborde ce qui m’a le plus fait souffrir à cette époque-là et dont je garde encore des séquelles aujourd’hui. Avec cette chanson, j’avais envie de dire que si je suis un monstre à travers le regard des autres, peu m’importe, je n’en ai plus honte aujourd’hui. J’essaie de me foutre de ce regard mais ce n’est pas évident. Cette chanson est à la fois une revanche, une complainte et une armure que j’arbore fièrement.

« Des Monstres » donne-t-il le ton musical de ce qui suivra ?

Mon projet est assez éclectique dans sa globalité mais j’ai l’impression que « Des Monstres » regroupe tous les éléments que l’on va retrouver dans les prochains titres ; il y a une radicalité et une générosité dans la production vocale, il y a aussi beaucoup de synthés, de l’Auto-Tune, du vocoder, de la disto… une énergie rétro-futuriste, entre synthpop et hyperpop. « Des Monstres » est une bonne introduction car tout est là.

(c) Matthieu-Camille Colin

(c) Matthieu-Camille Colin

Vas-tu pousser encore plus loin le côté Electro avec des remixes ?

 C’est prévu ! Radical est le mot d’ordre de ce que doit être Néo Nubis comme je l’ai pensé et je crois que l’on peut aller encore plus loin dans ce côté Electro…Il faut des remixes ; ça, c’est clair.

Comment décrirais-tu l’univers que tu vas développer ?

C’est une matrice sombre et dansante qui est à la fois absurde ; presque Kafkaïenne/Lynchéenne ; et sensible. J’ai envie qu’à travers cette étrangeté ; cette bizarrerie ; de cet univers transparaisse aussi l’hypersensibilité que la musique me permet d’évoquer car grâce à elle, je peux libérer mes sentiments et mes émotions les plus exacerbées.

Vas-tu développer tout un univers visuel autour de ton projet ?

Pour moi, le visuel est aussi important que le son ; si ce n’est plus. Lorsque j’écris ou quand nous sommes en studio pour composer, j’essaie de réfléchir en termes d’images, de couleurs et de textures. Le visuel est capital pour moi ; j’ai envie de développer cet univers étrange en noir et blanc car j’aime ce pas de côté avec la réalité. J’aime les réalités périphériques, d’où ce noir et blanc qui n’apparient pas à notre monde mais seulement à celui de la fiction, du cinéma, de la photo…

(c) Matthieu-Camille Colin

(c) Matthieu-Camille Colin

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Tout d’abord, Mylène Farmer qui est à la fois une référence, une influence et une inspiration pour moi. J’ai beaucoup écouté cette artiste et je pense que je n’aurais pas fait de musique si je n’avais pas croisé son chemin. Enfant, j’étais émerveillé par ses clips et ses concerts ; ce côté gigantesque et presque mythologique dans son personnage me touche et me parle. J’ai grandi avec ses mots, je les aime, ils sont parfois lyriques, parfois légers, presque enfantins. Par ailleurs, j’aime sa liberté et son irrévérence. Elle est un peu un monstre elle aussi ! Dans ma culture musicale, on retrouve également Yelle, Sega Bodega, Charli XCX, Billie Eilish…Tout autant d’artistes qui ont une conception très poussée et très généreuse de la production vocale et sonore et qui arrivent à mêler Electro et Pop de manière redoutable.

Quels sont tes prochains projets ?

Même si ce n’est pas impossible, il n’y a pas de clip prévu pour l’instant pour « Des Monstres » mais des petites capsules vidéo sont dévoilées assez régulièrement afin d’aller plus en profondeur dans un univers visuel. On les a tournées dans un passage souterrain, à l'abri des regards, presque hors du monde. Je suis en train de travailler sur les prochains morceaux qui sortiront. Pour l’instant, nous sommes vraiment dans une démarche de création avec MAB. Idéalement, j’aimerai dévoiler un second titre avant l’été et publier régulièrement d’autres singles à partir de la rentrée. Un EP devrait voir le jour fin 2023/début 2024. Il y a aussi l’appel de la scène ; j’ai très hâte car j’adore cela. C’est un moment hors du temps, de pleine liberté, d’abandon, de folie : tout ce que j’aime.

Rencontre avec Néo Nubis au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier titre baptisé « Des Monstres » !
https://www.instagram.com/neonubis/
Commenter cet article