Rencontre avec Roxanne Coussy au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur ses débuts discographiques !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis chanteuse, autrice, compositrice. Si cela fait peu de temps que je suis dans la musique de manière professionnelle, je chante depuis longtemps mais auparavant, je le prenais plus comme un hobby. Je joue du piano mais je suis encore en apprentissage ; j’espère pouvoir m’accompagner peut-être un jour sur scène. Je fais principalement de la Pop en français. A la base, je suis actrice et j’ai une License de psychologie. J’ai toujours aimé le théâtre ; j'en faisais au collège et au lycée. J’ai toujours voulu être actrice, j’ai rejoint ce milieu après le BAC tout en ayant conscience qu’il fallait aussi avoir un diplôme et la psychologie était la seule autre chose qui m’intéressait. J’ai joué dans beaucoup de courts-métrages et dans le film « La Vérité Si Je Mens 4 ». Je suis également scénariste et réalisatrice ; j’ai réalisé deux courts-métrages.

Serait-ce ton duo avec John-Lucas Williamson qui t’a donné envie de présenter ton propre univers musical au public ?

A vrai dire, j’ai tout le temps des mélodies qui me viennent en tête et j’ai commencé à les enregistrer il y a à peu près six ans et il y a un an, je me suis rendu compte que j’en avais des tonnes sur mon dictaphone. Je me suis dit que s’il y en avait autant, il fallait peut-être que j’en fasse quelque chose de professionnel et c’est comme cela que ça a commencé. En revanche, c’est effectivement lié au duo avec John-Lucas Williamson car c’est arrivé à peu près au même moment. John-Lucas qui était mon prof de piano à la base m’a proposé de faire ce duo et cela a forcément un peu déclenché la chose. Par rapport à ce premier duo, j’ai eu énormément de retours et cela m’a donné confiance. Par ailleurs, fin 2021, une amie m’a proposé de chanter à un vernissage ; ce duo mais aussi des reprises en français ; et les retours ont été immédiats. La musique s’est ouverte à moi facilement et c’est pour cela que je me suis dit qu’il fallait y aller.

As-tu toujours eu la musique dans un coin de tête en parallèle à l’acting ?

Toujours mais c’est comme si je ne m’en rendais pas compte et que je l’avais réalisé seulement l’année dernière. Petite, je chantais tout le temps dans ma chambre, j’avais des carnets de musique et j’ai toujours eu un goût prononcé pour l’écriture. Mon histoire personnelle a été un peu compliquée mais les bons souvenirs familiaux que j’aie ont toujours eu un lien avec la musique. J’ai commencé les coachings vocaux il y a une douzaine d’années et quand il fallait présenter un parcours libre lors de concours pour le théâtre, je choisissais tout le temps la musique. La musique a donc toujours été là mais ce n’est que depuis l’année dernière que j’ai décidé de la faire passer au premier plan.

Est-ce que le fait d’avoir un bagage théâtral/cinématographique facilite l’interprétation de tes morceaux ?

Oui, je pense mais je dirai que c’est malgré moi car ma coach vocal m’a toujours dit que j’avais ça en moi de manière innée. Je transmettais facilement les émotions des chansons. Je ne sais pas si c’est l’acting qui m’a aidée à être à l’aise sur mes propres chansons…certainement sur scène ou pour parler en tout cas car j’ai été habituée à le faire. Quoi qu’il en soit, faire mes propres compositions et de les dévoiler au monde, c’est une énorme mise à nu à laquelle je me suis habituée maintenant mais il faut vraiment séparer l’auteur de l’interprète. Je n’ai jamais eu aucun problème à chanter des mots durs et tristes ; de la tragédie dans la chanson Française ; mais quand je les ai écrits moi-même, ça n’a pas été simple de les partager car je me demandais ce que les gens allaient penser de moi, je ne voulais pas qu’ils pensent que j’étais triste ou malheureuse et il y a eu un gros travail effectué par rapport à cela.

De quoi parles-tu dans « Excuses Sur Excuses » ?

 J’ai écrit « Excuses Sur Excuses » à un moment où j’étais triste de ne pas faire suffisamment de la musique. A ce moment-là, je me trouvais des excuses pour faire d’autres choses. Souvent, on repousse des choses notamment administratives mais c’est encore pire quand c’est quelque chose que l’on aime. Dans « Excuses Sur Excuses », je dévoile ce que je ressentais alors notamment le fait d’étouffer de ne pas suffisamment montrer ce que j’étais et ce que j’avais besoin de dire par rapport à la musique ; je me trouvais des excuses pour ne pas dévoiler mon art. 

Musicalement parlant, cette chanson représente-t-elle la direction de ton premier EP ?

Les personnes qui ont écouté ce premier EP me disent qu’il y a une vraie cohérence entre les chansons que ce soit musicalement ou au niveau de ma voix. Si « Excuses Sur Excuses » est une bonne porte d’entrée dans ce premier EP, je crois que mon nouveau single « Je Doute De Tout » est encore plus générique.

Que peux-tu nous révéler sur « Coussy Coussa » ?

Globalement, la plupart de mes chansons parlent de mes doutes par rapport à la vie, à moi et à la société. Les chansons de cet EP parlent toutes de la difficulté d’exister. « Impuissance » parle de mon sentiment d’impuissance face à l’écologie même si je fais plein de petites choses au quotidien ; j’ai l’impression que cela ne change rien dans le monde. « (Ir)rationnelle » parle du fait que je peux l’être parfois ; comme beaucoup de gens ; mais aussi de ma peur de la folie.

Comment as-tu rencontré Thomas Monica qui a arrangé ton premier EP ?

Thomas m’a envoyé un message par rapport à des petites reprises que j’avais présentées sur Instagram. Nous sommes entrés en contact, nous avons fait un call et il m’a demandé si je n’avais pas un projet de disque en cours de production. Thomas est tombé pile au bon moment car j’étais en plein questionnement à ce propos. Nous nous sommes très bien entendus ; la collaboration s’est faite fluidement et rapidement. Je lui ai fait confiance car ses goûts musicaux correspondaient aux miens ; je lui ai laissé pas mal de liberté pour les arrangements. Je suis incroyablement satisfaite de son travail. Nous allons retravailler ensemble !

Quel univers vas-tu développer sur ce disque ?

Ambivalent, clair-obscur, fragmenté, authentique, sincère, sensible et charmeur.

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

Dalida, Edith Piaf, Axelle Red, Juliette Armanet et Ben Mazué ; ce sont des piliers pour moi. J’aime bien aussi le groupe Juniore.

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP sortira fin mai. Je suis actuellement en train d’enregistrer deux nouveaux titres inédits ; l’un sortira cet été et l’autre à la rentrée. Un co-plateau sera organisé au mois de juin chez Basement Studios à Paris. J’aimerais beaucoup réorganiser un concert ; comme cela avait été le cas en janvier dernier ; afin de présenter mes nouvelles compositions à l’automne. Mon prochain disque sortira en 2024… En plus de la musique, je suis actuellement sur un court-métrage et sur une mini-série.