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Retrouvailles avec Aurel afin d’en apprendre plus sur son second EP baptisé « Saison Mandarines » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

Peux-tu nous dire quels ont été les retours les plus fréquents sur ton premier EP intitulé « Ah Ouais » paru en juin 2021 ?

Les gens ont très souvent perçu mes textes comme étant très intimes ; ils ont eu l’impression de rentrer dans ma bulle. Par ailleurs, c’est le côté très authentique dans ma manière de parler et de chanter qui a été mis en avant. Quand j’écrivais mes textes ou quand je les chantais, je ne prenais pas la pose, ma démarche était sincère, les gens ont ressenti cela et ça m’a fait très plaisir. J’ai vraiment à cœur d’être le plus sincère possible avec ce que je suis dans la vie sans prendre de rôle, je ne veux pas spécialement faire passer des messages mais simplement raconter mes sentiments. 

« Saison Mandarines » s’inscrit-il dans la continuité musicale de son prédécesseur ?

J’ai l’impression que je me suis cherché il y a quelques années quand j’ai commencé à chanter en français, il a fallu donner une couleur à ce projet solo mais maintenant, j’ai la sensation d’avoir trouvé celui que je voulais être musicalement parlant et du coup, à chaque fois que je me mets derrière mes instruments, il n’y a une grande remise en question. J’ai l’impression d’avoir trouvé un peu ma patte. L’EP2 et l’EP1, c’est juste une histoire de continuité.

As-tu encore œuvré tout seul dans ta bulle ; comme ça avait été le cas à cause du COVID ; ou as-tu collaboré avec d’autres musiciens cette fois-ci ?

Non ; je n’ai pas fait appel à d’autres musiciens pour « Saison Mandarines » ; j’ai même été encore plus loin dans ma bulle. Mon premier EP a été produit par Perceval Carré qui s’était occupé également un peu de la direction artistique alors que pour le second, j’ai travaillé sans directeur artistique, je l’ai vraiment fait seul et ensuite, je l’ai fait mixer par Charles De Schutter qui s’occupe notamment d’Angèle. Mon label m’a vraiment donné carte blanche et j’ai ajusté mes productions selon les commentaires qu’ils me faisaient quand je leur envoyais les maquettes.

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

Peux-tu expliciter le titre de ce nouveau disque ? Qu’est ce qu’une saison mandarines ?

En Belgique, nous avons Saint-Nicolas, c’est un peu le frère jumeau du Père-Noël, il arrive le 06 décembre, c’est le patron des écoliers, il vient féliciter les enfants sages en leur donnant des cadeaux mais aussi des mandarines. C’est un souvenir très fort de mon enfance. Cette saison mandarine est restée cette saison un peu magique où tout est possible. J’avais envie de reprendre ce thème qui me rappelle cette lumière de l’enfance.

Ce second EP fige-t-il une nouvelle période de ta vie ?

Les textes de ce second EP ont été écrits ces derniers dix-huit mois, ils ont été accompagnés par la petite enfance de mes filles ; je les ai écrits entre deux mauvaises nuits. Effectivement, ils sont figés dans ce moment où je suis devenu père pour la seconde fois.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce second format court ?

Comment vivre mes 30 ans, le besoin de poursuivre mes rêves, garder l’ambition dans la musique, continuer à vouloir rêver grand et à la fois, gérer mon quotidien de jeune père en étant présent pour ma famille.

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

« Saison Mandarines » est-il un avant-goût de ton premier album ?

Plus le temps passe, plus j’aime le format EP. Cinq ou six chansons, cela forme des petits chapitres intéressants. Ça fige une petite période de ma vie ; six mois, un an, un an et demi ; et j’aime bien cette idée-là. Un album, ça prend plus de temps à mettre en place ; que ce soit par exemple au niveau de la composition ou même après pour le défendre ; et du coup, on parle moins de chapitre alors que chaque année peut avoir son petit chapitre avec un EP.

Tu parles souvent de ta famille dans tes chansons, l’avis de tes proches influence-t-il certaines versions finales de tes titres ?

Oui, c’est certain, je fais écouter mes titres à ma femme et à mes amis et leurs avis comptent beaucoup. Un peu plus tôt, je disais que je restais dans ma bulle mais j’ai toujours besoin de l’« approbation » de mes proches. Je n’ai aucun problème à changer des arrangements ou à modifier quelques phrases. Je n’ai pas trop d’égo à ce niveau-là. Je n’ai pas de problème à me remettre en question et à changer des parties d’une chanson pour suivre des conseils que l’un de mes proches m’aurait donnés.

Peux-tu nous parler de la mise en images très intimiste d’« On Est Là » ?

Avec Simon Vanrie qui avait réalisé également le clip de « Pomelo », nous avons eu envie d’aller dans le sens du texte qui est très intime. J’ai écrit le texte d’« On Est Là » à un moment où des amis se séparaient ; ils étaient en couple depuis toujours ; et ça m’a fait comme un électrochoc, j’ai pris conscience que j’étais arrivé à un stade de ma vie où j’allais voir des séparations autour de moi. J’ai voulu écrire là-dessus et dire à quel point j’avais envie d’être là. On a souvent l’impression que le quotidien est acquis mais rien n’est jamais acquis, il faut toujours se battre, il faut faire en sorte que la flamme perdure et pour cela, il ne faut pas avoir peur de se remettre en question et il faut souffler sur les braises pour alimenter ce feu. Quand mes amis se sont séparés, je me suis dit que ça pouvait être à la porte de n’importe qui. Moi, j’ai envie de me battre pour construire encore le lendemain de ma famille et de mon couple. Il allait donc de soi que le clip serait très intime. Dans cette vidéo, il y a des images de ma femme et de mes filles mais on ne les voit jamais de face car je ne voulais pas utiliser leur image. Je me dévoilais tellement dans le texte que cela me semblait une évidence que le clip soit tout aussi authentique. 

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

Les artistes Belges ont tout raflé récemment aux Victoires de la Musique, aimerais-tu être le prochain à qui cela arrive ou préférais-tu prendre ton temps et y aller step by step ?

C’est une bonne question que je me suis posée. L’ambition est une belle chose, c’est bien d’avoir envie de ça, quand tu vois ces Victoires de la Musique à la télé, tu te dis ça pourrait être toi mais en même temps, j’ai peur de me faire bouffer par cette ambition. Dans mon quotidien, ce n’est vraiment pas un objectif. Je ne me dis jamais que l’année prochaine ou dans deux ans ça sera moi. J’ai juste envie de continuer à composer et à écrire ma musique sans me mettre de pression. D’une certaine manière, c’est pour me protéger car je pense que si je mettais mes attentes aussi hautes, ça pourrait être des déceptions. Toucher le plus large public possible avec ma musique m’apporte assez de joie ; je suis heureux comme cela.

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP sort le 31 mars avec un troisième extrait intitulé « Pas Compris » ; c’est un morceau assez printanier. La release party se fera le 30 mars au Café des Minimes à Bruxelles. Il y aura une belle date le 06 mai avec Flavien Berger ; toujours à Bruxelles ; des festivals sont prévus cet été principalement en Belgique et on espère qu’il y aura du live en France. Une live session qui a été tournée dans mon studio devrait sortir prochainement.

https://www.facebook.com/Aurelmusique
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