Retrouvailles avec Hugo Barriol au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son nouvel EP baptisé « Anywhere » !
Depuis ton premier album ; « Yellow » paru en 2019 ; tu as sorti deux EPS, pourquoi privilégies-tu ce format maintenant ? Serait-ce parce que ces disques courts correspondent à des périodes bien précises ?
Très juste. Quand j’ai terminé l’album, je suis parti un moment à Londres et je suis retourné en studio avec Ian Grimble afin d’enregistrer « Hey Love » et les chansons qui composaient ce disque étaient complètement représentatives de ce que je vivais à ce moment-là. Ensuite, il s’est passé du temps et forcément, j’ai vécu d’autres choses. J’ai écrit pas mal de nouveaux morceaux mais vu ce qui s’est passé avec le COVID, je me suis dit que ce serait bien de revenir avec un EP pour laisser la place aux chansons. Sur un EP, il y a peu de chansons et potentiellement, les gens vont plus se concentrer dessus par rapport à un album qui en contiendrait une douzaine. En revenant avec un EP, je voulais donner sa chance à chaque chanson ; je voulais leur offrir plus de visibilité.
Tu es parti vivre à Londres pendant un temps…que t’a permis cette ville ?
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser à la production. Quand j’étais à Londres, j’écrivais et j’essayais de produire tous les jours. Je suis allé là-bas principalement pour travailler ; j’avais envie de me mettre dans une bulle sans avoir trop de tentations notamment tous mes potes qui vivent ici. J’avais à cœur d’aller me frotter aux musiciens et aux songwriters Anglais qui sont très forts afin d’essayer de progresser moi-même.
A quoi renvoie le titre de ton nouvel EP ? Serait-ce au fait que tu te sentes chez toi partout ou peut-être que l’on puisse jouer de la musique partout ?
C’est vrai que j’arrive à m’adapter assez facilement mais en réalité, c’est parce que ces chansons sont nées un peu partout et je les enregistrais un partout aussi. Pendant le confinement, j’ai creusé encore plus la production et j’ai réussi à atteindre un niveau qui me permet aujourd’hui de produire mes chansons. J’emmène mon matos avec moi où que j’aille et du coup, je peux enregistrer ; des parties de « High Hopes » ont été enregistrées chez ma maman, j’ai travaillé à fond sur « Glory Days » quand j’étais à Dubaï, « Long Way From Home » a été enregistré dans ma chambre à Paris et il y a eu du studio. Ces chansons viennent d’un peu partout.
Musicalement, es-tu allé encore plus loin sur « Anywhere » ?
« Anywhere » correspond à une évolution. J’ai produit les chansons de cet EP avec mon ami Henri d’Armancourt qui est producteur-ingénieur du son. Le fait de m’être mis à la production m’a permis d’aller chercher vraiment les sons que j’avais en tête. Les recherches sur « Anywhere » se sont faites pendant des semaines voire des mois alors que pour mes précédents disques, j’étais arrivé avec mes chansons en guitare-voix et cela s’était fait sur l’instant en termes d’arrangement. Pour la première fois, j’ai pu sortir les chansons comme je les avais dans ma tête. Sur cet EP, je suis allé plus loin dans le sens où je suis allé chercher exactement ce que je voulais ; je n’ai pas fait de concessions.
Cet EP débute avec « High Hopes », quels seraient les tiens ?
Personnellement, ça serait de continuer d’être libre et heureux dans ce que je fais, m’épanouir et devenir meilleur. D’un point de vue plus universel, il y aurait tellement de choses…il faudrait que l’on fasse attention à la planète, que l’on arrête les guerres et que l’on se respecte.
Peux-tu nous en dire plus sur le couple d’amis qui t’a inspiré la chanson « Long Way From Home » ?
Clément est un ami que j’ai rencontré il y a plus de quinze ans quand je suis allé vivre à Lyon. Nous avons été dans la même classe et nous avons eu deux groupes ensemble ; dans le premier, je faisais de la batterie et lui de la guitare et après j’étais au chant et Clément à la guitare. Ensuite, j’ai quitté Lyon pour Paris et c’est là que j’ai appris la guitare car Clément est resté là-bas pour ses études. Aujourd’hui, il est graphiste mais il joue encore un petit peu parfois. Suite à une épreuve difficile qu’ils ont traversé tous les deux, Clément et sa compagne Stéphanie ont arrêté leur travail, ils ont quitté leur appartement et ils sont partis voyager en camping-car. Clément a trouvé un riff de guitare qu’il ne savait pas où poser et cela m’a inspiré immédiatement. Du fait que cela vienne de lui et qu’ils étaient en voyage, j’ai tout de suite eu des images et c’est ce que je décris dans les paroles. Dans le refrain, je parle d’eux, du fait qu’ils se soutiennent, qu’ils aient traversé cette épreuve ensemble et qu’ils sont forts.
Peux-tu nous parler de la mise en images (behind the scenes) de ton titre « Glory Days » ?
C’est un mix de tous les endroits où j’ai pu enregistrer ; chez moi, dans ma chambre d’hôtel à Dubaï, la cuisine du restaurant du chef Pierre Gagnaire qui m’avait invité à me produire là-bas ; c’est quelqu’un de super gentil qui est originaire de Saint-Etienne comme moi ; des moments en studio…J’avais envie de filmer la réalité ; chose que je n’avais pas trop fait dans mes précédents clips où il y avait des mises en scène ; afin de montrer mon process.
Jusqu’à présent, quels seraient tes plus beaux « jours de gloire » ?
Wow ! Ca va être compliqué de te répondre…Au niveau du live, je me rappelle de ma deuxième fois au festival Solidays ; c’était vraiment un beau jour glorieux. Sinon, je suis assez fier d’« Anywhere ».
De quoi parlent les quatre chansons qui composent « Anywhere » ?
D’amour, d’espoir, de force et des côtés un peu plus blessants de l’amour.
La pochette de ton nouvel EP est relativement sombre pourtant ce n’est pas ce que l’on ressent en écoutant ton disque, qu’en penses-tu ?
Ce n’est pas faux ! Comme ce disque s’intitule « Anywhere », je voulais illustrer la pochette avec un paysage ; c’est un paysage des Pyrénées que j’ai pris moi-même en photo cet été, là où nous avons tourné le clip de « Long Way From Home ». Je trouvais que ce bleu était beau et la couleur orange offrait un contraste ; cela permettait de faire ressortir le titre. Par ailleurs, je ne suis pas sur la cover et cela me plaît bien.
Quels sont tes prochains projets ?
Des dates de concerts sont prévues en 2023 ; des festivals également ; en France et en Belgique. J’aimerais bien retourner jouer en Allemagne, en Angleterre et peut-être en Grèce car depuis le premier EP, j’ai des fans là-bas mais je n’ai pas encore pu aller m’y produire. Il y aura d’autres chansons…La suite d’« Anywhere » sera un album ; je travaille dessus. Il y aura une collaboration avec Jil Is Lucky. L’année dernière, j’ai crée une tournée avec un pote qui a un bus ; c’est une auberge de jeunesse roulante pour aller faire du surf en Bretagne ; il l’avait fait avec des humoristes l’année précédente et en 2022, j’ai réuni Cassandre, Bobbie et Axel Flóvent et ça s’est super bien passé. Cet été, nous aimerions refaire une tournée mais plutôt sur la côte Ouest. Pour l’instant, je travaille sur le casting de cette prochaine tournée Folk In The Wind.