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Rencontre avec Pablo Islove au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Souvenirs d’Hiver » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Pablo Islove au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Souvenirs d’Hiver » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je fais de la musique depuis une dizaine d’années ; je suis auteur, compositeur et j’interprète mes propres chansons. Je suis multi instrumentiste, je joue notamment du piano ainsi que de la guitare depuis mon enfance et je compose chez moi en MAO. J’ai appris à chanter à partir de mes 15 ans et j’ai toujours écrit mes propres chansons ; au départ, en anglais, avant de faire mes deux derniers projets en français. Je suis né au Vietnam mais j’ai grandi en France à Bordeaux et principalement dans l’univers Punk-Rock ; notamment avec Noir Désir. Je réalise la quasi-totalité de mes productions et en ce qui concerne les clips, mon réalisateur va plus travailler le côté technique de l’image et moi, je vais plus écrire tout ce qui est scénaristique. J’aime tout ce qui est en lien avec la création artistique. Dans le projet Pablo Islove, je suis rejoint par deux autres musiciens en live.

Tu t’es présenté au public l’année dernière avec un EP baptisé « Souvenirs d’Été », avais-tu déjà pensé à l’époque sa suite intitulée « Souvenirs d’Hiver » ?

Oui, j’avais prévu de créer un diptyque sous la forme de deux EPS que je voulais aborder avec des saisons. Je voulais parler d’extrêmes sur ces disques ; de choses un peu instables dans ma conception de la vie, de mon environnement, de moi-même. Comme j’aborde ces sujets de manière un peu déséquilibrée, j’aime prendre des extrêmes afin de pouvoir en faire plus ou moins une personnification.

Ces deux disques se répondent-ils ? Se complètent-ils ? Qu’est-ce qui les différencierait ?

Quand j’ai commencé « Souvenirs d’Été », je savais que je voulais faire ensuite un projet un peu plus grivois et triste même si le premier opus était assez mélancolique sur certaines chansons. On retrouve des émotions différentes dans ces deux EPS mais le fait de parler d’amour sous différentes formes en est le point commun. La petite différence serait que le second EP parle plus de moi et moins d’amour partagé avec quelqu’un.

Rencontre avec Pablo Islove au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Souvenirs d’Hiver » !

Vas-tu dévoiler des EPS « Souvenirs d’Automne » et « Souvenirs de Printemps » ?

Non, je ne pense pas. C’est plus facile pour moi d’extrapoler un sentiment en allant dans des extrêmes plutôt que de faire dans la nuance. L’automne et le printemps sont des entre-deux, ces saisons sont plus nuancées et artistiquement, ça me parle moins.

Le terme souvenirs laisse penser que tu partages de l’intime dans tes chansons, est-ce toujours le cas ?

Oui, c’est généralement le cas. Dans la musique que je fais et surtout dans celle que j’écoute, j’aime la spontanéité et l’authenticité. C’est aussi pour cela que j’apprécie autant les chansons tristes et mélancoliques. Je trouve que l’on ne ment pas dans la tristesse, il y a plus de véracité dans cette émotion-là. A ma manière, j’ai figé des moments, des émotions, des sentiments sur des chansons comme on peut le faire avec un album photo. Ces souvenirs sont des instantanés.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Souvenirs d’Hiver » ?

Ce second disque est plus en lien avec mes origines et les doutes/les questions que j’ai pu avoir car j’ai été adopté. L’amour abordé sur ce disque est finalement plus intrinsèque, plus personnel. Dans ces chansons, je partage la façon dont j’aimerais évoluer dans le monde avec ma façon de penser actuelle. Par exemple, dans « 1998/Aussi Souvent Que J’Y Pense » qui est un medley, dans la première partie, je parle des questions que je me suis toujours posées ; est-ce qu’en retournant au Vietnam, je trouverais des réponses qui me feront avancer et quelque part, en sachant d’où je viens, je saurai où je vais. Je réponds dans la suite qui est un morceau en anglais ; finalement, peut-être pas car la solution ne se trouvera pas forcément dans les questions d’identité mais plutôt dans ce que je veux construire ici en France. « Nuits Bleues » parle de soirées à Bordeaux, ce titre parle d’amour mais aussi de choses que je partage dans mon quotidien aujourd’hui.

Rencontre avec Pablo Islove au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Souvenirs d’Hiver » !

En termes d’atmosphère, chacun de tes EPS correspond-t-il à la saison mentionnée dans son titre ?

Au niveau de la conception, pas vraiment même si certains morceaux comme « Pyla-Sur-Mer » et « Elle Et Moi » présents sur « Souvenirs d’Été » sont assez chauds et que « Jolis Visages » et « Un Peu D’Amour En Novembre » que l’on retrouve sur « Souvenirs d’Hiver » sont plus mélancoliques et qu’ils représentent mieux l’hiver. Je pense que cela s’est surtout fait au niveau des mixes car je voulais que « Souvenirs d’Été » soit très chaud ; cela vient des instruments utilisés et de l’apport technique des ingénieurs du son qui ont travaillé avec moi. J’ai fait le mastering de « Souvenirs d’Été » à Globe Audio à Bordeaux ; ils ont oeuvré notamment pour Mylène Farmer, Noir Désir, SCH ; et ils travaillent essentiellement avec des machines analogiques, c’est caractéristique des sons très chauds. A l’inverse, je voulais que « Souvenirs d’Hiver » soit un peu moins brillant et un peu plus « vintage ».

Si tu devais symboliser ces deux disques par des lieux précis, quels seraient-ils ?

Je ne vais pouvoir symboliser précisément « Souvenirs d’Été » car toutes les chansons renvoient à des endroits visités avec mon ex-copine ; cet EP lui était « dédié ». Ce disque abordait l’amour sous différentes formes en fonction de la relation. Si je devais situer plus ou moins ce disque, je dirai le Sud-ouest de la France car il y a un côté chaleur, été et plage. En ce qui concerne « Souvenirs d’Hiver », je dirai la maison de mon grand-père en Lozère qui est la pochette de ce disque et le Vietnam où je suis né qui illustre la quatrième de couverture.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Romantique, bucolique, mélancolique, assez nostalgie.

Rencontre avec Pablo Islove au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Souvenirs d’Hiver » !

Peux-tu nous en dire plus sur ta récente release party organisée au Wave Form Studio à Bordeaux ?

Pour cette release party, je voulais créer un événement multiculturel avec plein d’artistes de la région que je connaissais ; j’avais à cœur de partager cette soirée avec eux et non juste faire ma propre promotion. Un DJ a fait un set, il y avait un tattoo corner où une tatoueuse réalisait des flashs spécialement dessinés pour l’occasion  et deux photographes ; dont un qui venait de Paris ; ont présenté leur travail. L’un a pris des photos pendant six mois et elles ont été regroupées dans onze books et le second a exposé des photos sur le Maroc ; son pays d’origine. Comme il y avait une centaine de personnes et que la cave était assez intimiste, nous avons fait deux concerts. Cet événement qui a duré de 18h à minuit était gratuit ; c’était important pour moi de partager cela de manière non pécuniaire. Le principe de la soirée était que les gens présents découvrent nos univers artistiques respectifs.

Quels sont tes prochains projets ?

J’aimerais défendre ce nouvel EP sur scène ; nous avons travaillé le live dans ce but. Nous avons envie de faire une live session. Le clip d’« Un Peu D’Amour En Novembre » sortira dans quelques semaines. De nouveaux titres sont prévus, ils sortiront en singles et non sous la forme d’un EP car j’aimerais développer d’autres directions artistiques et musicales ; il y aura peut-être un peu plus d’électronique et de Rock. Je vois vraiment l’album comme une consécration, quelque chose d’abouti, je prends le temps pour le moment, je ne me mets aucune deadline.

Rencontre avec Pablo Islove au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Souvenirs d’Hiver » !
https://www.facebook.com/PABL0music
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