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Rencontre avec Michael Wookey au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Truelove $ Day » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Asia Levtov

(c) Asia Levtov

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis Anglais à la base mais je vis en France depuis quinze ans ; j’ai la nationalité Française depuis un an et j’en suis très fier. Je suis multi instrumentiste mais surtout pianiste et je possède une énorme collection d’instruments atypiques dont des orgues qui datent de plus de cent ans. Je suis auteur, compositeur, interprète et normalement, je réalise aussi mes disques mais j’ai confié la production de mon nouvel album « Truelove $ Day » à mon ami Peter Lyons. Professionnellement, je ne fais que de la musique mais de plein de façons différentes car je travaille beaucoup pour les autres en tant qu’arrangeur. Je fais aussi pas mal de musique à l’image notamment pour des documentaires pour la télévision.

Peux-tu nous en dire plus sur ton rapport singulier aux instruments ?

Ma spécialité est un peu de faire revivre des instruments cassés et il y aurait plusieurs raisons qui expliqueraient cette collection. Dans un premier temps, c’est pour leur son mais je dois le tout début de mon aventure musicale à mon grand-père qui m’a laissé son harmonium ; il était organiste en temps de guerre et il allait jouer dans les champs. Pour moi, cet instrument ; qui m’a donné envie de composer ; était précieux et il fallait en prendre soin. C’est comme s’il était hanté par l’esprit de mon grand-père. Au-delà de cet orgue, j’ai plein d’instruments qui viennent d’un peu partout dans le monde et j’aime le fait de savoir qu’ils ont appartenu à quelqu’un d’autre et qu’ils ont eu une autre vie. La plupart de ces instruments sont bien plus vieux que moi ou que mes parents voire même que mes grands-parents. Ces instruments sont un peu comme des amis et ils m’accompagnent dans la vie.

Comment vois-tu ton évolution musicale depuis la parution de ton premier album ?

Je trouve que j’ai beaucoup évolué depuis mon premier disque sur lequel il n’y avait que des orgues, c’était pour ainsi dire de la musique d’église mais pas dans le sens religieux du terme, c’était assez flottant et un peu glauque. Le second était beaucoup plus fun ; sur ce disque, j’ai commencé à utiliser des petits instruments pour enfants. J’ai dit, précédemment, que mes instruments étaient un peu comme mes amis et il y a de cela, c’est comme si maintenant, je dévoilais mes jouets dans ma chambre. Aujourd’hui, j’ai envie de simplifier les choses, de me diriger vers plus de pureté. « Truelove $ Day » est un album très sobre. Il n’y a pas plus que nécessaire sur ce disque. L’évolution vient aussi du fait de ne pas cacher ma voix ; sur ce disque, j’ai chanté pleinement et même aigu pour la première fois. A mon grand âge (rires), ça ne me fait pas peur d’être fragile devant les gens.

(c) Asia Levtov

(c) Asia Levtov

Ton écriture s’est-elle également affinée au fil du temps ?            

A différents niveaux, je vais beaucoup mieux dans ma vie et cela se retrouve dans mon écriture. Auparavant, quand j’étais content, je n’avais pas besoin d’écrire des chansons et j’avais même presque peur des chansons trop heureuses. Maintenant, je n’ai plus peur d’aborder certains sujets dans mes chansons et je pense aller plus droit au but même si je peux utiliser des métaphores.

Partages-tu principalement de l’intime/du personnel dans tes textes ?                         

 Ma musique est très personnelle, c’est souvent un miroir pour parler de moi et même si je parle des autres, c’est quand même très intime. Les histoires que j’évoque me concernent toujours, ce sont soit mes ex, soit mes amis.

Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ton nouvel album intitulé « Truelove $ Day » ?

Le titre de cet album vient d’une photo qui me suit depuis longtemps. Elle a été prise à Southampton ma ville de naissance quand j’avais 16 ans. Je marchais dans une allée derrière des magasins avec une amie et nous avons vu cette inscription au dessus d’une porte. Le titre est vraiment tiré de là et nous avons même gardé la typographie. J’ai toujours trouvé que cette inscription était mystérieuse et je n’ai jamais rien trouvé la concernant sur Internet. Cette photo est encadrée sur un mur chez moi et j’ai toujours voulu utiliser ce nom pour un titre d’album. C’était le bon moment mais je ne sais pas pourquoi…Cet album méritait ce titre.

Rencontre avec Michael Wookey au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Truelove $ Day » !

Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

Je parle de sexe, d’histoires d’amour mal barrées, de vouloir faire du bien à quelqu’un, de sauver les gens ou d’être sauvé, de mes voyages avec ma meilleure amie, de mon beau-père que je voulais remercier de nous avoir pris sous son aile…

Comment décrirais-tu l’atmosphère générale de cet album ?                   

Cet album est un entre-deux car il y a un côté un peu dark sur deux ou trois titres et pour une fois, il y a plusieurs chansons très positives. J’avais surtout envie de faire quelque chose de fun et d’agréable à écouter. Je me suis amusé sur ce disque et j’espère que ça se ressent dans ces morceaux.

Comment le comparerais-tu à son prédécesseur « Hollywood Hex » paru en 2018 ?

« Hollywood Hex » a été fait en voyage dans vingt pays différents. Ce disque était le fruit de collaborations avec plein de musiciens dans plein de studios. J’aime beaucoup ce disque mais je dois dire que j’étais un peu parti dans tous les sens. Je me suis rendu compte récemment que plus de la moitié des chansons parlaient d’un ami décédé du SIDA. La musique a été une façon d’échapper à cette énorme tristesse et elle m’a permis de digérer ce deuil. Quant à « Truelove $ Day », il a été fait principalement entre Paris et Londres et il est très focus. Par ailleurs, je vais mieux dans ma tête et ce disque est plus fun. Il est moins introspectif et plus ouvert.

(c) Asia Levtov

(c) Asia Levtov

Selon toi, quel serait le titre majeur de « Truelove $ Day » et pourquoi celui-ci ?

Depuis le début, « Get Gone » est ma chanson préférée. Dans ce titre, je supplie quelqu’un de rentrer à la maison avec moi afin de mieux connaître cette personne et je ne sais pas si c’est par gentillesse ou par curiosité. Il est question de fragilité et de vouloir soigner cette personne. Ce titre est très épuré et chaque ingrédient est très important. Je rêvais de faire quelque chose d’aussi simple depuis des années. C’est le seul morceau enregistré avec un autre musicien. Le violoniste fait en quelque sorte la réponse de l’autre personne qui fond et qui accepte de venir. C’était une façon très littérale de lier la musique au sujet. Je suis très fier de ce titre et Peter Lyons aussi.

Quels sont tes prochains projets ?

Le clip de « Get Gone » est prévu pour le 06 novembre. J’ai tourné ce clip à Tel Aviv avec mon ami Dee Dee qui est dragqueen. Une live session est prévue dans les prochaines semaines. J’ai mis en musique un documentaire sur des enfants cancéreux ; je suis très fier de faire partie de ce projet qui a été extrêmement difficile à faire. Après avoir présenté l’album à Paris et à Toulouse, d’autres dates devraient se programmer dans les prochains mois.

Rencontre avec Michael Wookey au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Truelove $ Day » !
https://www.facebook.com/michaelwookeymusic
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