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Rencontre avec deux membres du groupe Cherry Pills au Studio Luna Rossa à l’occasion de leur concert Parisien à La Dame de Canton !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Jessica Calvo

(c) Jessica Calvo

Pouvez-vous présenter Cherry Pills à nos lecteurs ?

Marine : Cherry Pills est un trio Rock Grenoblois au sein duquel Chris est bassiste, Nico est batteur et arrangeur et moi, Marine, je suis chanteuse et guitariste. Généralement, c’est Nico qui compose les titres à base d’idées que nous travaillons ensemble en répèt’ ; ça peut partir d’une ligne de basse ou de guitare ou tout simplement d’un gimmick qu’il a en tête ; ensuite, nous travaillons les arrangements tous les trois et j’écris les textes.

Chris : Nous faisons d’abord une grosse partie travail musical et ensuite, nous venons poser la voix dessus.

Aviez-vous déjà en tête votre direction musicale quand vous avez monté ce projet ?

M : Oui car Cherry Pills est né d’un ancien projet sur lequel nous étions quatre, il y avait un guitariste lead en plus de moi et notre direction était un peu plus Blues-Rock. Quand ce guitariste a décidé de quitter ce projet, nous nous sommes longuement posé la question de savoir si nous allions reprendre quelqu’un et si nous allions continuer dans cette direction.

C : Nous avons décidé de rester en trio car il y avait une bonne alchimie entre nous et nous avions des objectifs communs. Nous avons choisi d’aller dans une direction plutôt Power Rock, nous avons retravaillé le son de basse afin qu’il occupe un volume un peu plus important dans le projet afin de décharger un peu Marine qui joue de la guitare et qui chante.

M : Nous sommes dans une direction plus frontale par rapport à ce que nous faisions auparavant. Nous allons plus à l’essentiel et nous nous retrouvons vachement dans ce projet-là.

C : Avant nous étions entre deux styles ; la Pop et le Rock ; et les gens ne savaient pas trop nous identifier alors qu’en nous dirigeant plus vers le Rock, nous sommes plus facilement indentifiables.

Quel serait le grand plus de chacun au sein de Cherry Pills ?

: Par rapport à nous, Nico a beaucoup plus d’expérience, il a déjà eu des projets qui ont bien marché et cela nous permet de ne pas perdre de temps sur des étapes où l’on pourrait tâtonner un peu. Nico sait immédiatement dans quelle direction il faut aller pour que ça marche.

M : Systématiquement, le jeu très particulier de Chris à la basse est mis en avant. Ca fonctionne super bien ; c’est l’un des plus du projet et ça ressort vachement en live.

C : Tout le monde dit que Marine est une boule d’énergie positive, elle est charismatique et ça se ressent sur scène ; c’est aussi pour cela que le public aime venir nous voir jouer.

(c) Stevens Drean

(c) Stevens Drean

Comment décririez-vous votre univers ?

: Energique, classe car nous avons la volonté d’avoir un projet sérieux qui tienne la route plutôt que de faire de l’à-peu-près, frais.

: Dynamique, travaillé car nous préférons prendre notre temps pour mener à bien les choses jusqu’au bout plutôt que de les faire à la va vite, sensible surtout au niveau des textes mais je pense que nous avons tous une sensibilité particulière dans le projet ; c’est aussi l’une de nos forces.

C’est devenu rare de débuter un nouveau projet avec un album…Était-ce une évidence de partir sur un format long directement ?

M : La question ne s’est pas vraiment posée car quand nous avons écrit ces chansons, elles allaient les unes avec les autres. Clairement, nous n’avions pas envie de nous restreindre en ne sortant qu’un EP. Comme nous avions à cœur de défendre tout de suite en live cette musique, ça nous paraissait logique de sortir un format long qui illustrait ce que nous ressentions sur le moment ; nous aurions sorti un EP et attendu six mois pour sortir d’autres chansons, nous aurions peut-être perdu quelque chose.

C : Quand nous avons arrêté l’ancien projet, nous sommes partis directement sur Cherry Pills, nous avions déjà quelques idées de chansons et finalement, nous avons composé l’album en deux mois ; c’est allé très vite.

Quelles thématiques abordez-vous sur « Blackjack » ?

M : Le jeu car nous sommes très joueurs, les rencontres et le lâcher-prise ; nous tournons beaucoup autour de ces sujets-là.

: Pour la petite histoire, nous avions fait une soirée blackjack en écoutant The Killers à fond et c’est de là que Nico a eu l’idée de cette chanson qui a donné naissance à l’album.

(c) Stevens Drean

(c) Stevens Drean

Pourquoi avez-vous choisi de reprendre le célèbre « No Limit » de 2 Unlimited ? Était-ce un « exercice de style » ?

: Oui, c’était totalement un exercice de style. Nous nous inspirons énormément du groupe Nantais Ko Ko Mo qui avait repris notamment « Personal Jesus » et « Last Night A DJ Saved My Life », nous avons été fascinés par le fait d’avoir remanier ces morceaux à leur sauce. Nous avions envie de faire une reprise mais pas forcément Rock et c’est Nico qui est arrivé avec « No Limit » en nous disant que c’était sa jeunesse, qu’il avait adoré ce titre et qu’il avait une idée d’arrangements qui pouvait nous coller à la peau.

C : Ça a bien marché car les gens connaissent ce titre et ils ont la surprise de le redécouvrir en version Rock.

Pouvez-vous nous parler du clip illustrant cette réinvention Rock de ce morceau Dance ?

M : Quand nous avons sorti cette reprise, nous avons retrouvé un peu une âme d’enfant. Ça nous a fait du bien du réarranger ce morceau dans notre style sans se prendre la tête à composer des titres qui nous ressemblent ; ça a été très cool de travailler là-dessus et j’y ai trouvé quelque chose de presque enfantin. Quand nous avons voulu mettre en images ce titre, nous avons préféré le faire avec des enfants plutôt que de nous mettre en avant. Ces enfants sont vraiment des proches à nous, il y a ma nièce, le fils à Nico, le fils de notre photographe. Nous nous sommes très vite pris au jeu dans ce clip qui a été tourné dans mon garage.

: Nous voulions vraiment faire un clip fait à la maison avec des plans fixes et des incrustations ; une vidéo qui ressemble à celles des années 90. Quand on regarde le clip original des 2 Unlimited, ils sont dans un flipper et c’est vachement kitsch.

M : L’idée était de lâcher prise car quand on était gosse, on arrivait à totalement se lâcher sans forcément réfléchir. Les enfants ont vraiment joué le jeu. Nous avons été agréablement surpris car cet exercice n’était pas facile pour eux. Nous avons passé deux jours géniaux. Nous en gardons un super souvenir.

(c) Stevens Drean

(c) Stevens Drean

Votre premier album est sorti il y a un an, la suite est-elle déjà en cours de création ?

M : Oui, nous travaillons actuellement sur un EP.

C : Ce disque qui sera composé de quatre titres sortira au printemps 2023. Les titres sont tous produits, nous sommes en train de finir de les enregistrer. Un clip est prévu. Nous voulions sortir un peu de nouveauté sans forcément repartir tout de suite sur un second album afin de créer un peu de matière pour la prochaine saison estivale.

Que retrouve-t-on dans vos influences musicales ?

C : Nous avons des influences bien différentes. Sur la route pour venir à Paris, nous avons écouté tout sauf du Rock ; du Jazz-Fusion, du Hip Hop, du Rap. Pour ma part, je viens plutôt du Rock-Metal, c’est ce qui me donne ce côté un peu plus énervé/énergique et c’est ce qui fait mon jeu de basse.

M : Je vais plus être dans l’univers Pop-Rock et la Folk ; je viens vraiment de là. J’ai démarré sur des projets Folk et la Pop est vite arrivée derrière. La Pop a découlé sur le Rock et aujourd’hui, je me retrouve vraiment à m’identifier là-dedans. Quant à Nico, il est plus Pop-Rock et Jazz aussi. Nous avons pas mal d’influences et c’est ce qui fait que nous arrivons à trouver des points communs dans ce que nous créons ensemble.

: The Killers, Muse, Ko Ko Mo, Cleopatrick et Royal Blood sont des groupes qui nous rassemblent.

Avez-vous choisi l’anglais afin de toucher un public à l’international ? Pensez-vous inclure du français dans vos textes à l’avenir ?

M : Sur notre ancien projet, nous chantions autant en français qu’en anglais mais je me perdais un peu là-dedans car ce ne sont pas les mêmes techniques de chant ; ce n’est pas la même voix ni les mêmes intentions. Forcément, nous avons envie d’aller jouer à l’étranger mais nous n’avons pas choisi l’anglais pour cela. Naturellement, j’ai tendance à écrire en anglais car j’aime cela et nos influences viennent de là. Je pense que nous allons rester clairement en anglais en ce qui concerne Cherry Pills. L'anglais colle à notre style et j’arrive peut-être plus facilement à dire ce que je veux dans cette langue que je trouve très mélodieuse. Encore une fois, c’est très naturel pour moi et pour nous.

Rencontre avec deux membres du groupe Cherry Pills au Studio Luna Rossa à l’occasion de leur concert Parisien à La Dame de Canton !
https://www.facebook.com/cherrypills
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