Rencontre avec Eve Angeli à quelques semaines de la parution de son nouvel album et de son concert au Théâtre des Etoiles !
« Avant De Partir » a fêté ses 22 ans cette année, quel est ton rapport aujourd’hui avec cette chanson qui a permis au public de te découvrir ?
C’est vrai que c’est la chanson phare de mon répertoire et c’est celle dont je ne me lasserai jamais. Au fil du temps, je m’y suis attachée et j’adore la chanter sur scène.
Quand tu as enregistré ce titre, as-tu su immédiatement qu’il allait être fort dans ta carrière ?
Non, pas du tout car au début, j’avais pris ce titre en grippe et je ne voulais pas le voir sortir. Je ne sentais pas le tube en puissance ; je trouvais qu’il y avait quelque chose qui ne sonnait pas. Je me souviens avoir arrêté l’enregistrement de la maquette en home studio chez moi, j’ai laissé décanter tout ça, je ne m’y suis remise que trois semaines après et je pense que c’est le travail de chœurs qui a mis cette chanson en valeur.
Comment te décrirais-tu artistiquement à l’heure actuelle ?
Je pense être une artiste multi générationnelle et populaire car je me rends compte lors de mes concerts qu’il peut y avoir dans le public des personnes de 25/35 ans comme de 75 ans et plus mais aussi bien sûr des personnes entre les deux et ça me fait vraiment plaisir. Je sais également que la communauté Gay avec qui je m’entends toujours très bien me suit. Je suis à la fois branchée et ringarde, c’est ça qui est marrant ; c’est comme si j’étais un peu intergénérationnelle et intemporelle.
Comment expliquerais-tu l’éclectisme de tes projets musicaux ? Cela vient-il de ta culture musicale ? D’une curiosité permanente ? D’envies de renouveau ?
Je crois que c’est un mélange des trois. Depuis toute petite, j’ai toujours aimé plein de styles de musiques ; je peux aussi bien écouter du Rock que de la variété Française ; je peux aimer tout autant Queen que Françoise Hardy. Comme mes goûts sont très éclectiques, j’ai envie de chanter de tout. Faire que la Pop ou que la variété, je dis non, sur mon nouvel, il y aussi du Rock très Rock avec « Ma Vie Entre Mes Mains » et également de belles ballades comme « Je Sème ». C’est une envie de se renouveler sans cesse et de ne pas se lasser.
Certains l’ignorent peut-être mais tu as collaboré avec Cerrone la légende du Disco ; comment est né « Love On The Dancefloor » ?
C’est fou, c’est vrai, c’est assez magique et peu de gens le savent. Bravo ! A l’époque, j’avais été contactée par Cerrone par l’intermédiaire de mon manager. Il avait flashé sur ma voix et quand nous nous sommes rencontrés, il a flashé aussi sur ma personnalité. Cerrone m’a proposé cette chanson qui était déjà interprétée par une artiste anglophone et j’ai enregistré ce titre très branché discothèques pour le marché Français.
Ce single ne t’a-t-il pas donné envie de poursuivre dans cette voie-là ?
Étonnement, ça ne m’a pas forcément mis le pied à l’étrier pour continuer là-dedans alors qu’à cette époque-là, la French Touch cartonnait. Je n’ai pas vu le filon et c’est avec regret car j’aurais bien aimé collaborer notamment avec Bob Sinclar dont je ne suis fan.
L’amour est-il toujours au centre de ton œuvre musicale ?
Oui car l’amour est primordial pour moi. Ici-bas, il y a tellement de gens haineux qui vont se cracher à la figure pour un oui ou pour un non ou parce que l’on n’est pas totalement comme eux ou comme ils le désireraient que moi, j’ai envie de prôner tout l’inverse ; la paix, l’amour des humains et des animaux car je suis ambassadrice de la confédération nationale Défense Animale qui lutte contre la maltraitance animale.
De quoi parles-tu sur « Je Sème » ?
Cette chanson est née durant le COVID ; une période où nous étions tous très anxieux. J’ai senti le besoin de me raccrocher aux belles valeurs de la vie, à la simplicité des choses ; la terre, récolter, semer ; à ce pourquoi nous sommes là. Ce sont des choses que l’on oublie parfois. Cette chanson parle de semer du positif afin de récolter des bonnes ondes.
Que peux-tu nous révéler sur l’album du même nom ?
Cet album sortira juste sous le nom d’Eve car j’avais à cœur de revenir à l’essentiel et de faire oublier l’image rattachée à Angeli. C’est mon premier bébé toute seule. Je suis auteure et compositrice de la plupart des chansons et j’ai vraiment choisi toute seule les équipes qui m’entourent de A à Z. « Je Sème » est l’album de l’intimité et de la personnalisation à l’extrême. Je me livre en toute simplicité et sans artifices sur ce disque.
En parallèle à la musique, tu t’es illustrée au théâtre dans plusieurs pièces, de quelle manière cela t’a-t-il enrichie et vas-tu renouveler l’expérience ?
J’ai eu la chance de commencer directement au Palace avec « Le Clan des Divorcés » qui est la Rolls-Royce du théâtre de boulevard. Après cette entrée par la grande porte, j’ai refusé quelques projets qui étaient de moindre envergure, j’ai joué notamment dans « Mais n'te promène donc pas toute nue ! » de Georges Feydeau qui était plus intimiste et ensuite, j’ai rejoint Bernard Menez qui est un grand Monsieur du théâtre sur « Les Montagnes Russes ». Comme je n’ai vécu que de belles expériences sur les planches, si je dois dire oui à l’avenir, ça ne sera que pour du lourd ; pour des rôles importants et pas pour incarner des nunuches.
Quel défi artistique aimerais-tu révéler dans les prochaines années ?
Le cinéma ; soyons fous ! Je me suis illustrée au théâtre, j’ai fait de la télé mais jamais de cinéma. Je me verrais bien dans des comédies dramatiques où l’on passe du rire aux larmes.
Quels sont tes prochains projets ?
L’album sort le 04 novembre et je vais le présenter sur scène le 19 novembre au Théâtre des Etoiles. Je suis ravie de revenir avec du live. Une tournée un peu partout en France se prépare.
Eve Angeli : Je sème (Clip Officiel HD)
"Je Sème" Clip Officiel (HD) Production : EMCvision - Jerôme CARREIRA