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Rencontre avec Arthur du groupe MPL au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Bonhommes » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Anne-Laure Etienne

(c) Anne-Laure Etienne

Peux-tu expliquer à nos lecteurs ton rôle au sein de MPL ?

Mon rôle est un peu particulier. Je suis rentré dans le groupe comme réalisateur de clips ; ensuite, j’ai commencé à participer un peu à la création des morceaux avant de monter sur scène en tant que comédien ; je faisais les inter-morceaux, je racontais des conneries entre les chansons afin de créer un spectacle un peu plus fluide. Cela s’est pérennisé et nous avons crée un personnage de gourou qui faisait vraiment une introduction et liait tous les morceaux. Progressivement, j’ai pris la partie MAO en live ; je lançais les boîtes à rythmes et les synthés. Sur la tournée actuelle, je fais encore un peu de MAO, de batterie électronique, des secondes voix, je continue de raconter des trucs entre les morceaux et je joue un peu l’ambianceur. Je suis un peu un couteau suisse.

Avez-vous été confortés dans l’idée d’enchaîner plus rapidement avec un nouveau projet grâce à l’accueil réservé à « L’Etoile » ?

C’est tout simplement le confinement qui a accéléré le processus. Nous sommes partis en tournée avec « L’Etoile » mais un mois et demi après nous étions confinés. Le guitariste et le chanteur qui sont les principaux auteurs-compositeurs du groupe ont profité de ce temps libre imposé pour créer. Le confinement a lancé les premiers brouillons de « Bonhommes ».

« Bonhommes » est-il en quelque sorte le petit frère de « L’Etoile » ou ces deux disques sont-ils totalement indépendants l’un de l’autre ?

Pour moi, ils sont complètement indépendants. « L’Etoile » est un peu la conclusion de tout le mythe fondateur du groupe avec Lulu cette fille disparue dont nous étions tous plus ou moins proches. Dans « L’Etoile », il y a des chansons qui racontent vraiment que nous clôturons ce chapitre-là. Nous avons voulu parler d’autres choses sur « Bonhommes ». Il n’y a pas d’histoire qui se tisse d’un morceau à l’autre sur ce disque. Tous les titres sont indépendants. Par ailleurs, nous avons même opéré un gros changement visuel sur la pochette. L’illustratrice Elodie Lascar avait vraiment fait le liant entre le premier album, l’EP et le second LP alors que pour « Bonhommes », nous sommes partis sur des photos et nous avons collaboré avec le collectif de graphistes Super Terrain. Il y a eu un vrai tournant.

(c) Anne-Laure Etienne

(c) Anne-Laure Etienne

Peux-tu expliciter le titre de votre nouveau disque ?

A la base, nous avions d’autres idées pour le titre mais le réalisateur de ce disque nous a dit que « Bonhommes » ; qui est aussi le titre de l’une de nos chansons ; résumait tellement l’état d’esprit dans lequel nous sommes maintenant et ce que nous voulons raconter que c’était une évidence. Nous nous sommes rendu compte que nous n’y avions pas pensé car potentiellement, ça pouvait presque paraître prétentieux. Même si la chanson « Bonhommes » raconte quelque chose d’important pour nous, nous ne voulions pas que tout l’album soit pris sous ce prisme-là. Finalement, nous ne pouvions pas passer à côté de ce titre qui marchait trop bien.

Quelles thématiques abordez-vous sur « Bonhommes » ?

Sur la chanson « Bonhommes », nous abordons la question de la masculinité ; de la virilité ; les injonctions à ce que c’est d’être un homme pour des trentenaires. Ça nous paraissait important et ça nous trottait dans la tête depuis longtemps. Nous parlons aussi un peu d’écologie et de la perte d’être chers. Nous abordons différents sujets qui sont moins racontés comme des histoires comme cela pouvait être le cas auparavant.

Comment décrirais-tu l’atmosphère de ce disque ? Serait-ce la nostalgie qui y prédomine ?

(Rires) J’ai l’impression qu’il y a toujours eu de la nostalgie dans nos disques ; c’est un peu une des marques de fabrique de MPL mais c’est de la nostalgie joyeuse car nous n’avons pas envie de présenter quelque chose de plombant. Dans « Bonhommes », je dirai qu’il y a autant de nostalgie que de festif.

(c) Anne-Laure Etienne

(c) Anne-Laure Etienne

Le clip de « Bonhommes » est-il l’illustration de vos rêves d’enfants ?

Avant le tournage, le réalisateur ; Jacques Pinault ; nous a appelé séparément chacun afin de nous demander quels étaient nos modèles de virilité quand nous étions enfants. Je ne sais pas ce que les autres ont répondu mais j’avais cité le chevalier parmi mes réponses. Pour le clip de « Bonhommes », j’ai la chance de porter une armure et une épée. C’était génial ; c’était un rêve de gosse. Dans un sens, ça représente un panel de modèles que nous avons eu et qui nous ont fait fantasmer à un moment. Même si ce sont des modèles que l’on peut critiquer, c’est toujours un fantasme de les incarner le temps d’une journée pour un clip.

Si on ne parle pas de modèle mais de rêve de métier, quel était le tien quand tu étais enfant ?

J’ai toujours voulu faire du cinéma pour incarner plein de personnages. Comme je suis comédien à la base, je pense que je suis allé au plus proche de mon rêve d’enfant (rires).

Allez-vous mettre tout ce disque court  en images comme cela avait été le cas pour « L’Etoile » ?

Peut-être que nous le ferons un jour mais ce n’est pas le projet. « L’Etoile » a été un projet assez fou qui nous a demandé beaucoup de temps et de moyens mais ça a été une expérience incroyable. En revanche, nous nous sommes épuisés à mettre en images quatorze titres. Comme maintenant, nous rassemblons beaucoup plus de monde sur nos tournages, nous avons préféré ne faire que deux clips ; « Sur Une Echelle » et « Bonhommes » ; pour ce nouveau projet et cela nous a permis de mettre plus de moyens et de faire les choses plus sérieusement. Au regard de ce que nous avions pu faire jusqu’à présent, je suis hyper fier de ces choix-là car nous avons vraiment pu faire les clips comme nous les souhaitions.

(c) Anne-Laure Etienne

(c) Anne-Laure Etienne

Que ce soit sur la pochette de « Bonhommes » ou dans vos lyrics videos, la montagne est encore très présente, quel est votre rapport avec elle ?

Déjà, nous sommes quatre membres sur cinq à être nés à Grenoble ; ça joue quand même pas mal. Nous avons baigné dans la pratique de la montagne depuis tout petits que ce soit les randonnées l’été ou le ski l’hiver. Nous avons vraiment cette culture-là. Ces paysages nous parlent et nous avions envie de le montrer même si nous sommes beaucoup allés aussi à la mer sur nos précédents disques. Nous avons été très contents quand les graphistes avec qui nous avons travaillé nous ont dit qu’ils étaient super chauds pour faire une grosse rando afin d’aller faire le shooting dans les hauteurs.

Comme « Bonhommes » est un disque court, est-ce la première partie d’un troisième album ?

Ça devait être le cas à la base puisque nous voulions sortir deux EPS de sept titres chacun. Finalement, on s’est dit qu’on ne savait pas où on en serait dans un an ni combien de temps durerait la naissance de celui-là et du coup, on a mis un peu cette idée de côté. Comme on a ajouté un huitième titre, ce n’est pas vraiment un EP, son format est un peu bizarre et comme on a fait plein de brouillons pour ne garder que huit titres, on pourrait assez rapidement relancer la machine de création…

Personnellement, qu’aimerais-tu accomplir personnellement avec MPL ?

Wow ! Pour le moment, j’ai l’impression que tout va dans le bon sens et pour moi, l’accomplissement marquerait la fin de quelque chose…Nous faisons des salles de plus en plus belles avec des publics de plus en plus fous et c’est trop bien. Pour te répondre quand même, pourquoi pas faire de la musique pour des films et écrire des histoires avec des équipes de cinéma mais aussi faire plus de featurings. On rigole un peu en se disant qu’un jour, on fera un album de reprises qu’avec des collaborations.  Plus on se fait la blague, plus on se dit que ce serait marrant de faire ce disque !

Rencontre avec Arthur du groupe MPL au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Bonhommes » !
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