Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Thomas Kahn au We Are à l’occasion de la sortie de son second album !

Publié le par Steph Musicnation

© Dylan Gire

© Dylan Gire

Quel regard as-tu aujourd’hui sur ton premier album paru début 2019 ?

Je dirai que j’ai avancé que ce soit dans mon écoute, ma manière d’appréhender la musique, de composer, d’analyser le son et dans mon exigence en ce qui concerne ce dernier point.

« Slideback » était un retour en arrière, ton second album est-il une « photographie du présent » ?

Oui, c’est un peu cela. Il faut voir que l’on sort de deux ans de COVID, ça a vraiment été dur à vivre et c’est cet album qui m’a permis de m’accrocher à la musique, à mon métier, à ce que j’aime. Grâce à « This Is Real », je me suis dit que ce que je faisais était palpable et que ça avait un sens. « This Is Real », c’est cela en fait, ce que j’ai entre les mains existe.

As-tu œuvré de la même manière pour ce second opus ?

L’approche artistique n’a pas du tout été la même. Mon premier album était plus produit ; au niveau du son, on se rapprochait un peu de Jacob Banks alors que sur « This Is Real », on est sur des sons qui rappellent ceux de la Soul des années 60-70 tout en restant dans un écrin assez moderne comme ce que peuvent faire aux Etats-Unis des groupes tels que Black Pumas et Mama Shakers.

© Dylan Gire

© Dylan Gire

« This Is Real » est-il un approfondissement de son prédécesseur ?

Complètement ! Il y avait les prémices de ce que j’allais faire sur le morceau « Blame and Regret » qui abordait des textures de cuivres plus organiques en rapport avec la Soul. Pour « This Is Real », je me suis demandé quels sont vraiment les sons que j’aime ; que ce soit en termes de guitare, de basse, de snare, d’orgue Hammond, de Leslie…J’ai analysé tous ces sons qui font la Soul afin de savoir comment j’aimais les écouter et comment les amener sur cet album dont j’ai géré toute la réal.

Pour reprendre le titre de ton nouveau pas discographique, à quoi accordes-tu le plus d’importance dans le réel ?

C’est marrant comme question car en fait, j’accorde beaucoup d’importance à ce qu’il y a dans le rêve. Quand je suis sur scène, j’aime me dire que je suis un peu dans un rêve et cela me permet de m’extraire un peu afin d’aller chercher vraiment des émotions qui sont enfouies en moi. Me mettre trop dans la réalité est parfois un peu gênant pour moi ; j’aime bien me sentir comme dans un rêve et me dire que je vis quelque chose d’un peu magique. En tout cas, dans la vie de tous les jours, c’est aux gens que j’accorde le plus d’importance ; j’aime les voir heureux, se sentir bien ; j’ai à cœur de partager avec eux ; c’est indispensable pour moi. Quand je suis sur scène, ces moments de partage me nourrissent.

Quelles thématiques abordes-tu sur « This Is Real » ?

Je pars toujours d’une émotion ou d’un moment fort que j’ai pu vivre et j’essaie d’étendre cela un propos plus large. Sur ce disque, je parle d’amour, d’espoir, d’utiliser les moments durs que l’on peut vivre afin de créer quelque chose de fort…

© Dylan Gire

© Dylan Gire

« More Than Sunshine » a-t-il été un premier extrait évident afin d’amorcer ton retour ?

Oui, grave ! « More Than Sunshine » correspond à toutes les valeurs que je défends ; l’amour, l’espoir, le partage. Ce titre a du sens pour moi car il raconte le moment où je tiens mes proches dans mes bras et ce qu’ils m’apportent à cet instant-là. Par ailleurs, « More Than Sunshine » représente tout le travail effectué autour de la Soul durant deux ans et demi.

Les clips de « More Than Sunshine » et « Don’t Look At Me » illustrent-ils en quelque sorte ton rêve Américain ?

Au-delà du rêve Américain, ça a été surtout une évidence car je me suis dit ok je fais de la Soul, je suis inspiré par des artistes Américains mais je ne suis pas encore allé là-bas. Quand je suis parti à la rencontre de cette culture qui m’inspire, me fait rêver et vibrer, je me suis dit que ça devait apparaître dans les clips afin de raconter cette histoire en images ; ça avait vraiment du sens. En allant là-bas, j’ai pris une gifle énorme.

As-tu fait des rencontres artistiques durant ton séjour aux Etats-Unis ?

Je n’ai vraiment pas eu le temps. En une semaine, j’ai fait 110 bornes à pied avec Dylan Gire qui a réalisé un travail de fou. Nous avons vraiment travaillé comme des malades de 8H à 22H ; nous avons voyagé dans tout New York afin de trouver les meilleurs spots et le soir, nous étions rincés. Trois clips ont été faits en une semaine par une seule personne ; le travail a été monumental.

© Dylan Gire

© Dylan Gire

Comment résumerais-tu « This Is Real » en cinq mots/adjectifs ?

Généreux, solaire, moderne mais en même temps vintage et je vais terminer par le mot cohésion. Sur cet album, il y a des musiciens avec qui j’œuvre depuis dix ans et il y a eu un travail acharné de la part des treize personnes qui ont fait ce disque ; et même au-delà de cela, de la part de ceux qui l’ont mixé et masterisé. C’est l’investissement de toutes ces personnes qui a fait que cet album ait pu vraiment naître. Sans ce travail de cohésion ; d’équipe ; cet album n’aurait pas pu exister.

Si tu avais un message à faire passer par le biais de ta musique ou par rapport à ton parcours artistique, quel serait-il ?

Ma maman m’a appris que l’on peut trouver de la force et de la lumière dans les moments difficiles et en sortir grandi, cette phrase m’est restée et j’aime transmettre cet espoir dans ma musique.

Où en es-tu de ta satisfaction quant à ton écriture en français ?

(Rires) Je ne suis toujours pas satisfait. Je continue à écrire, à essayer mais je n’ai pas encore trouvé le truc. Peut-être qu’il faudra que je me fasse aider par des gens qui écrivent de la musique en français afin de passer le premier pas car il faut savoir reconnaître ses limites. Je réfléchis encore là-dessus.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album sort le 30 septembre. Le 21 octobre, nous présenterons ce disque à La Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand ; c’est ma ville et il y a une forte cohésion avec les gens de cette région que j’aime vraiment. Le 26 octobre, nous jouerons au New Morning à Paris ; c’est une salle où je faisais des premières parties et ça a aussi énormément de sens de faire une sortie d’album dans ce lieu qui transpire le Jazz et la Soul. Le clip qui illustre « Hope » ; qui est une ballade acoustique et qui est à mon sens un morceau très fort ; prendra le temps de sortir. Je rêve de faire un featuring avec Selah Sue ou Ben L’Oncle Soul ; je croise les doigts pour partager ça un jour avec ces artistes.

https://www.facebook.com/thomaskahnofficiel
Commenter cet article