Rencontre avec Alix au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteure, compositrice et interprète, dans un style chanson française aux influences folk. Je viens de sortir mon premier disque « ne me dis pas ». Je me suis impliquée dans l’artistique, mais aussi la production, j’ai été présente au mixage, au mastering, à l’étalonnage du clip. Je voulais pouvoir partager ma vision jusqu’au bout et prendre conscience de chaque étape ; ce qui me semblait important pour un premier disque.
As-tu très tôt imaginé ton avenir dans la musique ?
J’ai eu un déclic à 12 ans, j’étais au concert d’un groupe et l’un des musiciens m’a donné une guitare et montré quelques notes. Tout le public s’est mis à chanter, c’était une chanson de U2. Ça a créé une certaine émotion que j’ai cherché à retrouver par la suite. Après, j’ai suivi une formation dans les musiques actuelles, j’ai rapidement commencé à écrire mes propres textes et à faire mes premiers concerts, qui sont venu confirmer que c’était ce que je souhaitais faire de ma vie.
As-tu été tentée par les télé-crochets afin de « gagner du temps » ?
Pas du tout… rien n’est impossible ; sait-on jamais. Pour le moment, je voulais vraiment produire mon disque et faire des concerts. Participer à une aventure comme cela dure des mois, c’est très engageant et je n’étais pas dans cette démarche-là.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Épuré, authentique et un peu paradoxal car il y a de la douceur mais aussi un côté plus écorchée vif.
Quelles thématiques abordes-tu sur ton premier EP ?
Sur ce premier EP, j’aborde surtout la résilience et le fait de pouvoir guérir de ses blessures notamment celles de l’enfance, d’en faire des forces et de savoir pardonner. Je parle également d’amitié, de liberté, d’empathie dans ces chansons.
Comment as-tu voulu habiller les chansons qui composent « Ne Me Dis Pas » ?
Je voulais que la base demeure le guitare-voix. J’avais à cœur que ça reste minimaliste dans les arrangements. Il y a du violon, de la batterie, de la basse, du piano... J’ai eu l’occasion de rencontrer des musiciens incroyables tels que Jean-Philippe Fanfant et Fifi Chayeb qui jouent notamment avec Sting et Julien Clerc, et j’ai tout de suite eu envie de faire ce disque avec eux.
Ce premier EP cristallise-t-il le son que tu veux donner à ton projet ?
Je ne suis pas certaine que ce soit cristallisé de cette manière-là. C’est un premier disque, ça peut évoluer. L’EP reste assez « classique » en termes de son et d’arrangements et peut-être que j’évoluerais vers quelque chose de plus tranché. Je suis déjà en train de réfléchir à cela. Je travaille actuellement avec différents ingénieurs du son et réalisateurs pour avoir de nouvelles pistes. Ce ne seront pas les mêmes chansons ni les mêmes thèmes et donc cela jouera aussi. Mais je souhaite rester dans un registre épuré et organique.
Que représente pour toi la chanson « Ne Me Dis Pas » qui donne son nom à ton EP et qui en est aussi le premier extrait ?
« Ne Me Dis Pas » est la première chanson que j’ai écrite en français. J’aime beaucoup ce titre car il m’a permis de prendre confiance et puis, c’est le premier morceau qui a touché les gens, qui l’ont chanté lors de mes concerts. Chacun peut s’identifier au texte et pour différentes raisons ; certains pour la même raison que moi, d’autres pas du tout et c’est ce que je trouve intéressant avec « Ne Me Dis Pas ».
Peux-tu nous parler de sa mise en images ?
La partie extérieure a été tournée au Lac d’Orient et celle en studio et sur scène à Paris. Cela illustre déjà le paradoxe que je voulais montrer entre un côté bucolique/épuré et un autre plus artistique/travail de fond. Dans le clip, je suis une silhouette qui marche et dont on ne voit jamais le visage ; ce qui donne des éléments sans tout dévoiler afin de laisser libre interprétation à chacun.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
En termes de son, j’aime beaucoup la Folk comme celle de Crosby, Stills & Nach, Neil Young et/ou Angus and Julia Stone. Comme j’aime beaucoup les textes, j’en comprends mieux les subtilités dans la chanson Française et notamment chez des artistes comme Francis Cabrel ou Stephan Eicher. J’écoute énormément de musique ; j’ai récemment eu une notification Deezer qui me disait que le mois dernier, j’avais écouté 7500 minutes de musique ! Je crois que c’est beaucoup (rires).
Quels sont tes prochains projets ?
Je suis en train d’enregistrer un nouveau titre inédit avec un nouvel ingénieur du son. C’est un morceau qui était prévu à l’origine pour les remerciements du financement participatif que j’avais fait. Je ferai ensuite un album complet mais pour l’instant, je prends le temps de promouvoir ce premier EP. Les concerts vont reprendre à partir de la rentrée. Je vais également avoir une guitare faite sur mesure par un luthier et j’en suis très contente. Les vinyles de l’EP vont arriver à la rentrée également.
Tu ne prévois pas de live sessions ou des covers ?
C’est possible, mais je préfère présenter des titres originaux et des choses de qualité quitte à mettre un peu de temps avant de sortir chaque morceau. Je privilégie la qualité à la quantité. Ca a toujours été dans ma démarche ; faire ce qui me plait en allant vraiment au bout de chaque chose.